Georges Benayoun. « Al-Ahzab » au Parlement bruxellois. Mais d’où vient cette obsession du juif et d’Israël?

En Belgique, un imam pakistanais invité au Parlement Bruxellois par son vice-président, membre du Parti socialiste, a récité des extraits de la sourate « Al-Ahzab », sur une bataille entre musulmans et juifs. Sourate qui appelle explicitement (verset 26) à tuer et à rendre captifs les Juifs.

En France, 67 députés LFI, PC, Verts, déposent une proposition de résolution pour que le gouvernement saisisse la Cour pénale internationale contre Israël sur la situation à Gaza et demande l’émission d’un mandat d’arrêt contre Netanyahu.

De partout, les gauches occidentales, en surchauffe antisémite, se sont objectivement associées voire soumises à un islam totalitaire, rétrograde, sanguinaire, homophobe, sexiste, expansioniste…, et accélèrent leur fin de vie vers un affrontement devenu inévitable. Que s’est-il donc passé dans ces partis que nous n’avons pas compris?

Comment en effet expliquer ce refus du 7 octobre, son effacement précipité -48h- qui permet à ces nouveaux ennemis de retrouver une zone de confort devenue nature? Que dit cet « enjambement » du corps des victimes des massacres génocidaires de Reim, Sderot et des kibboutzim? Pourquoi cette négation insoutenable des crimes sexuels largement documentés? Ces otages oubliés à leur sort dont ils n’ont jamais associé la demande de libération à leur exigence de cessez le feu?? D’où vient cette énergie pour faire remonter de leur histoire profonde, la violence antisémite? Plus fondamentalement, cette obsession du juif et d’Israël?

Laissons pour une fois, l’argument électoral. Trop fragile, insuffisant, conjoncturel et insultant pour les communautés cibles.

Serait-ce alors l’impossible deuil d’idéologies longtemps coagulées, liquidées en 1989 à Berlin, ou celui des causes meurtrières et toujours perdues au bord de la complaisance? Serait-ce en comblement de vide, l’empressement panique à s’accrocher aux soubresauts de la première lutte ou wokerie venue? Ou plus certainement, une fascination de puceaux pour un islamisme troublant, que j’en ai marre de qualifier de radical, si sexy dans sa tenue de camouflage, et dont la violence, son statut de victime non négociable mais surtout ses tutelles très argentées, font bander les éblouis trop contents d’avoir trouvé une nourriture de substitution fût-elle celle qui va les étouffer dans leur ultime déroute. Dernière à rester sur la table, cette idéologie pleine, fausse sœur, comme une séance de rattrapage pour un grand soir qui n’est jamais venu, leur offre dans un baiser de la mort l’illusion suicidaire d’enfourcher l’histoire au prix de tous les reniements, quelle que soit la révolution pourvu qu’elle soit.

Nulle naïveté dans ces questions, nulle assurance dans ces pistes de réponse. Simplement, le rappel que ces gauches ont acté notre sacrifice et s’y emploient chaque jour un peu plus.

Hier soir, en me couchant je pensais combien étaient dérisoires mes coups de gueules, ces quelques décryptages imparfaits, mes colères d’orphelin contraint, rejeté toujours plus, ces répétitions lassantes pour vous, pour moi. Hier soir, j’avais juste envie de laisser venir l’amour, de décrocher de l’Histoire et retrouver péchés et maladresses, quelques plaisirs coupables et sucrés pour glacer l’amertume de cet « à quoi bon » qui ne me quitte plus. Mais ça c’était hier soir…

© Georges Benayoun

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3 Comments

  1. Il y a en nous, Georges Benayoun, des contradictions, c’est normal quand nous sommes attaqués de toutes parts. Nous avons de ce fait des grands moments de lassitude , de AQUOIBON, puis nous nous ressaisissons et à nouveau, nous nous battons ensemble, pour la justice à laquelle nous avons droit, à la justice pour Israel, pour Tsahal qui se bat pour notre survie et que nous soutenons de toutes nos forces.

  2. Israël est un hymne à la Vie, Israël vivra et tous les suiveurs mortifères de ceux qui veulent notre mort disparaîtront de l’Histoire comme tous leurs semblables avant eux.

  3. Mille fois bravo quand vous dites, Mr Benayoun, :  » laissons pour une fois l’argument électoral  » . Car en fait la dizaine de députés autour du grand gourou de L.F.I n’aime pas trop le peuple juif. Et ils expriment des propos horribles pas seulement par calcul électoral.J’ épargne parmi eux Ruffin et parfois le couple Garrido , Corbière – et encore -. Oui bien avant le 7 octobre, je me disais déjà qu’on revenait avec ces gens là ; 90 ans en arrière

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