Le CAIR au chevet de la victime
Le CAIR, « la plus importante association de défense des droits civils musulmans », exige que l’homme accusé d’agression contre Zacharia Doar, 23 ans–poignardé en marge d’une manifestation propalestinienne à Austin, Texas—soit inculpé de « hate crime » Le père de la victime s’associe à la parole sévère de son fils : « Monsieur le président Joe Biden, c’est votre faute. Ce qui m’est arrivé, c’est votre faute. Si vous aviez exigé un cessez-le-feu il y a trois mois [sic] ce ne serait jamais arrivé ».
Les déséquilibrés, les vendus et les mauvais coucheurs
Il y a l’Iran, ses proxies, le réseau des ONGs affiliées au jihad, les vendus, les one-shot déséquilibrés, les bien-pensants et les mauvais coucheurs.
On a du mal à tenir les comptes. L’assaillant de la gare de Lyon c’est bien un Malien schizophrène muni de papiers italiens en règle ? Celui de Lyon, arrêté avant de passer à l’acte, souffre de problèmes psychiatriques. Non, le schizophrène né à Bron et fiché S., c’est Lyon. A Paris, gare de Lyon, c’est un Malien déséquilibré qui aurait pris à son compte le discours de Prigogine sur les crimes français contre l’Afrique. Et à Londres, dans le quartier de Clapham, c’est un Afghan d’origine iranienne bénéficiant du droit d’asile qui a attaqué une mère et ses deux filles à l’acide. Lui aussi, psychologiquement perturbé. Et dernièrement, un demandeur d’asile iranien a pris en otage les passagers et le conducteur d’un train suisse. «À ce stade de l’enquête, les motivations de l’auteur ne sont pas connues».
Il y a les juges de la CIJ en robe noire qui estiment qu’Israël pourrait éventuellement commettre un génocide à Gaza. Dan Diker nous apprend que les coffres de l’ANC [African National Congress], à sec au printemps dernier, se sont miraculeusement remplis après la visite à Téhéran, le 23 octobre, de la Ministre des affaires étrangères, Naledi Pandor. Se confiant à la presse sur les marches du Tribunal, la ministre s’était félicitée de la décision. Déçue ? Pas du tout. Si la Cour n’a pas imposé un arrêt immédiat des combats [israéliens] c’est tout comme : pour arrêter la génocide il faudrait un cessez-le-feu et la création d’un Etat palestinien.
Et il y a les mauvais coucheurs, décontractés, qui lancent des flèches quand ça leur prend. Jean-Eric Branaa, auto-proclamé spécialiste des Etats-Unis, ricane en s’imaginant que Blinken, lors de sa 5e visite, dirait aux Israéliens « d’arrêter de matraquer les Palestiniens ». Darius Rochebin, pointant du doigt les [méchants] jusqu’au boutistes, alignait Poutine, Haniyeh … et Netanyahou ! Oui, il dit que personne ne nous arrêtera avant qu’on arrive au but. Catherine Jentil de Cancaude demande, les lèvres pincées, qui peut mettre la bride sur Netanyahou. Si seulement la guerre était réussie… mais pas du tout. Ils n’ont pas pris les chefs du Hamas, n’ont pas libéré les otages, n’ont détruit que 80% des tunnels et ont perdu beaucoup de soldats. Elle estime, comme ses co-commentateurs, que Netanyahou s’entête parce que, la guerre finie, il risque de perdre le pouvoir, perdre les procès et se trouver en prison. Enfin, citons les propos de Guillaume Auda, en studio, à l’ouverture de la cérémonie d’hommage aux victimes françaises du « plus grand massacre antisémite du siècle »: « Cet hommage a lieu quatre mois après les événements et la réponse israélienne est extrêmement brutale ».
« L’opération terrestre dans la Bande de Gaza est l’une des plus complexes de l’histoire de la guerre». Yoav Gallant
Mes anciens camarades américains, n’accordant aucun crédit à Biden, qui soutient Israël concrètement et moralement depuis quatre mois, cherchent la petite bête dans des déclarations sur l’aide humanitaire et les précautions à prendre pour épargner les Gazaouis innocents. Tout « faible » qu’il soit, le président américain résiste aux pressions de son parti, des jeunes « idéalistes » pro-Pals et des Republicans qui rechignent à donner des sous à Israël et l’Ukraine. L’Ukraine qui se bat sans force aérienne, à court de munitions, sans protection anti-aérienne adéquate et maintenant sans la sympathie d’une bonne partie du public, fatiguée de cette guerre qui traîne en longueur.
Puis, il y a Tucker Carlson. L’image même de l’idiot utile, son visage en carton-pâte à l’écoute d’un affable Vladimir Poutine. Faisant semblant d’être bête et incompétent, ce garçon sait parfaitement ce qu’il fait. Comme il sait nourrir les basses pulsions de son vaste public en traitant le président Volodymyr Zelenski de rat et les riches donateurs juifs des universités d’hypocrites ou pire : pendant une décennie ils ont financé le wokisme anti-blanc et se réveillent soudain, frappés par l’antisémitisme. Son comparse Charlie Kirk pense que Netanyahou « savait » pour le 7 octobre et n’a rien fait. Il se demande s’il y avait un « stand down order » [ordre de désistement]. Six heures, quand même ! »
Pour le très respectable intellectuel conservateur Roger Kimball, le point-clé de l’entretien Carlson/Poutine c’est la trahison de l’Occident : le refus d’accueillir dignement la Russie post-soviétique et, bien entendu, l’expansion agressive de l’OTAN. Niant toute complaisance envers Poutine, Kimball donne raison à Trump qui avait simplement dit qu’il vaut mieux qu’on s’entende avec la Russie. « Or, depuis l’invasion de l’Ukraine c’est l’hystérie qui règne ». Guère tendre envers le « dictateur aux tendances néo-nazi » Zelensky, « ancien comédien qui danse en drag », Kimball a vu, face à Carlson, un Poutine sincère, sans visées expansionnistes et ouvert à la négociation. L’Ukraine, écrit Kimball, ne devrait pas être du côté de l’ouest ou de l’est, mais un pont entre eux. Gare au manichéisme en géopolitique !
Donald Jr., le fils de l’ancien président Trump, pense que Carlson serait un bon candidat à la vice-présidence, et le père n’est pas contre. « Carlson a la tête sur les épaules ».
Solutions miracles
« Israël a le droit de se défendre » devient petit à petit « mais pas comme ça ». On déplore les morts civils palestiniens, la crise humanitaire, la destruction des biens. On redoute l’escalade et on supplie les Israéliens de cesser le feu, de proposer des solutions, de dessiner un horizon politique.
Et ceux qui prodiguent ces conseils font la preuve, en temps réel, de leur futilité. Montrez-nous, chers amis, comment vous allez cajoler le Hezbollah pour qu’il respecte enfin la résolution onusienne de 2006 et se retire sur l’autre rive du Litani. Pas encore de crise humanitaire au Liban, de morts civils à pleurer, de destruction de Beyrouth à déplorer.
Au lieu de nous gronder, protégez les voies maritimes avec quelques frappes discrètes sans heurter les sensibilités. Ah, ils ont le cuir dur, ces Houthis. Même la Chine, soucieuse de protéger son commerce international, n’arrive pas à persuader l’Iran de mettre le holà à ses pirates yéménites. Dessinez-nous un horizon politique pour l’Irak et la Syrie, qui mettra fin aux agressions sur les petits contingents militaires américains en place.
Ce que la raison internationale n’arrive pas à faire à la place des courageux israéliens–mettre le Hamas hors d’état de nuire–elle pourrait l’accompagner en amont : arrêter de se voiler la face, de maquiller la réalité et de financer le jihad. Mettez la pression sur l’agresseur et sur les gentlemen jihadi qui soutiennent la lutte avec une richesse gagnée à la sueur de notre front, sur nos marchés, grâce à nos prouesses. Arrêtez enfin et définitivement de financer les manuels scolaires, les ONGs terroristes, l’UNWRA honteuse et, un jour, l’ONU complice.
Solution à deux Etats
Le saviez-vous? La solution à deux Etats n’est pas l’unique chemin de la paix.
Selon l’ambassadeur Alan Baker, la création d’un Etat palestinien n’est pas du tout dictée par les Accords d’Oslo. On n’y fait même pas mention. Le statut définitif des territoires reste ouvert à la négociation. Ni les Israéliens, ni les Palestiniens, ni les témoins (les USA, l’UE, la Russie, l’Egypte , la Jordanie, le Norvège) ne se sont engagés dans ce sens.
Aujourd’hui, suite à l’infâme 7 octobre, quand toute forme de souveraineté d’une quelconque instance palestinienne est plus que jamais exclue, on ressort la chimère de la solution-à-deux-Etats, arme par destination contre l’Etat juif engagé dans un âpre combat existentiel. Le pacifisme exaspéré lance, au-dessus du champ de bataille, un pigeon rosâtre, ébouriffé, qui couaque « solution-à-deux-Etats ».
Revenons à la question libanaise. Le Liban est un Etat indépendant avec des frontières établies, vivant côte à côte avec Israël. Israël n’est pas responsable de la création de cet Etat, ni de sa lente destruction. Les citoyens libanais ont librement permis au Hezbollah d’en faire une base militaire, un poste avancé iranien visant la destruction totale de l’Etat juif et l’extermination de ses Juifs. En quoi l’Etat palestinien serait-il meilleur ?
Tu choisiras la vie
Le soldat sur le champ de bataille évolue à un centimètre de la mutilation, de la mort. Il agit, la face collée au réel. Les négociateurs, les uns en longue robe blanche, les autres en costume de ville, parcourent de grandes distances par avion, se réunissent des heures durant dans des palais somptueux, se quittent et reprennent rendez-vous, se disent optimistes et transmettent sans rougir des propositions loufoques.
Non, il ne s’agit pas de bases de négociation à débattre et à raffiner. On ne peut pas négocier avec des génocideurs. Il n’y a pas de mi-chemin entre leur volonté de nous exterminer et notre détermination à vivre. Qui plus est, on ne sait même pas de quel Hamas proviennent ces propositions indécentes et qui diable pourrait s’en porter garant.
[Mais ça déborde déjà ! Je me suis fixée, en temps de guerre, des formats brefs et resserrés. La suite, donc, en Cris de guerre XII.]
© Nidra Poller
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