La vérité au risque de l’exil
Dalia Ziada, écrivaine égyptienne et militante des droits de l’homme, a dû quitter son pays après le 7 octobre. Elle l’avait bien cherché, en mettant les pieds dans le plat de guimauve occidental sur le Hamas : il prétend soutenir la création d’un État palestinien, mais il n’en a que faire, ose-t-elle haut et fort, son objectif étant d’«établir un califat dans lequel » ses sbires « régneront avec la sharia »[1].
Si elle l’a dit sur l’antenne française d’une télévision israélienne[2], c’est parce que « il n’y a pas véritablement de liberté d’expression dans le monde arabe. (I)l semble que pour l’Égypte et d’autres pays arabes, le Hamas n’est un groupe terroriste que lorsqu’il s’en prend à des Arabes et à des Égyptiens, mais lorsqu’il s’agit d’Israël et du peuple juif, il n’est plus considéré comme tel, mais bien comme un héros ».
En France, il y a encore officiellement assez de liberté pour la laisser s’exprimer sur un média israélien (traduction : sur lequel le gouvernement n’a pas d’influence), mais il n’y a pas assez de courage chez les autorités et les élites pour admettre sans salamalecs ce que projettent le Hamas et les Frères musulmans.
« Les Frères musulmans sont une terrible menace pour les pays occidentaux. Ils ont révélé dans les années 1990 leur projet de saboter les pays occidentaux de l’intérieur pour construire leur califat et y faire régner la sharia. (Ils)sont en train d’infiltrer les sociétés occidentales en utilisant les espaces libres et ouverts pour promouvoir leurs idées monstrueuses et leur distorsion dans l’interprétation de la loi islamique ».
L’étrange déni du quotidien
On ne parle pas du Monde ou de Libération, mais des situations dont les Français se retrouvent victimes chaque jour.
La liste des professeurs morts sur le terrain s’allonge : Histoire : Samuel Paty, décapité à Conflans-Ste-Honorine, Français : Dominique Bernard, poignardé à Arras), celle des menaces contre eux couvre déjà plusieurs volumes.
Les violences contre les élèves sont de moins en moins cachées derrière le « Faites-pas-de-vague » des rectorats. Les bourreaux, comme les victimes, sont de plus en plus jeunes. Ainsi, le 12 décembre 2023, à Villeurbanne, un collégien de onze ans a été attaqué avec une paire de ciseaux par une condisciple du même âge. Elle a traité sa victime de : « sale chrétien », ajoutant : « Vous êtes tous les mêmes, sale chien ! C’est bien d’être un chien ? Demain je vais te retrouver au collège.[3] » Les parents du garçon ont porté plainte pour « violences et injure publique en raison de la race, de la religion ou de l’origine. » Une enquête a été ouverte. Dans les semaines précédentes, la fillette aux ciseaux aurait déjà montré sa tolérance religieuse à plusieurs autres élèves qui ne partageaient pas sa foi en Allah.
Combien y a-t-il de loups solitaires ?
Prenant prétexte du cinquantenaire de la loi sur la laïcité, l’Ifop a publié une enquête sur les questions de religion et de laïcité. Le sondage a été mené, à la demande d’Elmaniya.tv, auprès d’un échantillon représentatif de 1000 Français déclarés musulmans.
Si CNews avait commandé le même sondage, elle aurait été condamnée pour complicité d’islamophobie. Mais Elmaniya.tv, la « chaîne laïque franco-arabe, dédiée à la défense et à la promotion des valeurs laïques et humanistes, aussi bien en France que dans le Monde arabe[4] », ne court pas ce risque-là.
Les chiffres ont confirmé les faits et, corollairement, infirmé les dénis. Cela n’empêchera pas les idiots utiles d’ânonner « Hamas-mouvement-de-résistance », mais cela donne aux gens qui ont quelque chose entre les oreilles de quoi réfléchir.
NB : Le sondage a été effectué avant le 7 octobre 2023. Le résumé des conclusions montre bien l’internalisation de l’autocensure étymologiquement islamophobe (c’est-à-dire issue de la peur de l’islam) chez les Français : « la population musulmane apparaît imprégnée d’une vision très ouverte de la laïcité associée à un soutien massif aux manifestations de religiosité dans la société en général et à l’Ecole en particulier (ex : voile, abaya…)[5] ».
Une vision « très ouverte » de la laïcité : oxymore enfermant la laïcité dans un cadre religieux.
En effet, les chiffres montrent que 78% des Français musulmans ont le sentiment que la laïcité telle qu’elle est appliquée aujourd’hui par les pouvoirs publics est discriminatoire envers les musulmans. Autrement dit, le fait de vouloir circonscrire la religion à la sphère privée leur semble discriminatoire. Pourquoi ?
L’islam porte bien son nom : « soumission »
Ce nom se décline du Dieu-le-plus-grand-de-tous-les-dieux à un code vestimentaire, en passant par des prescriptions incompatibles avec le Droit français : supériorité de l’homme sur la femme, du musulman sur le non-musulman et infériorité ontologique des incroyants dans le statut de dhimmi.
Le dhimmi, c’est l’inférieur statutaire toléré en échange d’un impôt spécifique et d’une infinité d’humiliations obligatoires.
Le « bon musulman » ne doit obéir qu’à Allah, et reproduire, au plus près qu’il peut, les actes et les prescriptions de son prophète.
Certes, Mahomet n’a pas dit aux femmes qu’elles devaient porter l’abaya, seulement qu’elles devaient être « modestes ». Ce qui est dit est dit, y’a que Mahomet qui peut dire le contraire.
Curieusement, bien que le prophète n’ait jamais interdit aux musulmans de prendre l’avion, les meilleurs d’entre eux ont pris des cours de pilotage pour écraser leurs Boeings sur les tours du Grand Satan. Comme quoi, même quand le Livre est indépassable et interdit de contextualisation, il y a de petits arrangements avec la logique.
Et si les Frères musulmans disent qu’une bonne musulmane doit porter le signe extérieur de son infériorité, l’en empêcher dans le cadre scolaire est faire preuve de discrimination.
De la même façon, la laïcité ouverte semble s’arrêter où commence la laïcité tout court, puisque la moitié des répondants soutient sa remise en cause dans le contenu de l’enseignement, revendiquant par exemple le droit des jeunes filles « à ne pas assister aux cours de natation pour des raisons religieuses » (à 57%) ou des élèves à « ne pas assister aux cours dont le contenu heurterait leurs convictions religieuses » (à 50%).
Il y a civilisation (de la honte et de l’honneur) et civilisations (de la responsabilité)
Pour apprécier le sondage ci-dessus, il faut avoir à l’esprit que l’islam se distingue des autres religions monothéistes en ce qu’il est une civilisation de la honte et de l’honneur, alors que les autres sont des civilisations de la culpabilité[6].Comme le rappelle Maurice Berger, pédopsychiatre, « La honte est définie comme un fait social extériorisé (perdre la face) et la culpabilité comme un sentiment intériorisé, différence fondamentale pour ce qui suit. Les membres des sociétés de la honte ne se sentent pas honteux “par essence”, mais l’honneur est pour eux une valeur dominante qui ne concerne pas que soi, mais aussi le groupe familial, culturel auquel on appartient. Reconnaître une faute devant les personnes qui y sont extérieures, c’est déshonorer son groupe, c’est “l’ahchouma”, mot clé au Maghreb qui signifie la honte. On ne peut reconnaître que la moindre erreur ait pu être commise par soi ou les autres membres de son groupe sous peine de déshonneur, la faute en incombant forcément à l’extérieur. Le modèle relationnel dominant prend la forme d’être le plus fort ou d’être humilié.[7] »
Cela s’est illustré, notamment, le 10 octobre 2023 à Lyon, lorsqu’une gamine de 13 ans a été attirée dans un guet-apens à la sortie du collège : amenée dans un sous-sol, elle a été rouée de coups par trois « copines » pour « venger l’honneur » du frère de l’une d’entre elles. Pendant ce temps, une quatrième filmait la scène qui a été postée sur les réseaux sociaux. Le frère en question, un dénommé Yassine, avait procédé, quelques jours plus tôt, à des attouchements sur la victime, dont le père avait déposé plainte pour agression sexuelle. La victime véritable de la deuxième plainte, déposée le 12 octobre pour violences aggravées et menaces de mort, affirme avoir prévenu le CPE qu’elle avait peur d’être agressée à la sortie du collège. C’est bien ce qui s’est passé. Le 14 décembre 2023, une des « copines » s’est présentée au commissariat de Lyon pour… porter plainte, car suite à la diffusion de la vidéo elle aurait reçu des menaces ![8]
Le 7 octobre prouve que la Terre est plate
Le 12 février 2024, Israël a refusé un visa d’entrée à une Onusoïde antisioniste, pour qui le Hamas était un mouvement de résistance contre l’oppression. Francesca Albanese est rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés[9].
Elle a été fort marrie de se trouver persona non grata chez les Untermenschen : elle aurait bien crié « L’ONU c’est moi ! », mais il n’y avait personne pour assister à sa déconfiture. Et puis ça sonne moins bien que « La république, c’est moi ![10] »
Comme disait feu Fernand Raynaud, « chuis pas un imbécile, chuis douanier »[11]. LFI c’est pas des imbéciles, c’est des antisionistes. À la sauce Albanese.
Ils détestent les riches (sauf quand c’est Mélenchon), les Blancs (idem) et les Juifs (surtout Mélenchon).
Mais détester l’État des Juifs et souhaiter qu’il disparaisse, du fleuve (Jourdain, sa frontière orientale) à la mer (Méditerranée, sa frontière occidentale), ce n’est pas antisémite, c’est humaniste. Il faut juste s’entendre sur la définition de « humain ».
Nos antisionistes hexagonaux s’imaginent qu’être les premiers à huer les riches et les Juifs fera d’eux les derniers à être bouffés par le crocodile islamique. C’est pas des imbéciles, on vous dit !
© Liliane Messika
Source: Résistance républicaine
Notes
[1] www.youtube.com/watch?v=GstN0G51TwE
[2] www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/1702569791-dalia-ziada-l-ecrivaine-egyptienne-en-exil-pour-avoir-critique-le-hamas
[3] www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2023/12/14/une-collegienne-accusee-d-avoir-agresse-un-camarade-avec-des-ciseaux-et-traite-de-sale-chretien
[4] https://elmaniya.tv/qui-sommes-nous/
[5] www.ifop.com/publication/abayas-burqa-attentat-darras-enquete-aupres-des-musulmans-sur-la-laicite-et-la-place-des-religions-a-lecole-et-dans-la-societe/
[6] Atkinson, M.J. (2020). Rediscovering E.R.Dodds, edited by Stray, C., Pelling, C. and Harrison, S.. The International Journal of the Platonic Tradition, 14(2), 198-200. https://doi.org/10.1163/18725473-12341478
[7] www.causeur.fr/remettre-la-honte-a-sa-juste-place-179119
[8] www.valeursactuelles.com/regions/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/faits-divers/lyon-une-adolescente-tabassee-par-trois-jeunes-filles-une-plainte-deposee
[9] www.gov.il/en/departments/news/francesca-albenza
[10] www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/recit-la-republique-c-est-moi-retour-sur-la-perquisition-du-siege-de-la-france-insoumise-qui-vaut-un-proces-a-jean-luc-melenchon_3619991.html
[11] www.facebook.com/watch/?v=532689217504805
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