La prise de Rafah, Clé pour renverser le Hamas, dénoncée à l’unanimité à l’international

Clé pour renverser le Hamas, Rafah reste un défi sans précédent, des civils s’étant installés dans la zone frontalière stratégique et l’opposition internationale s’étant faite unanime.

Le corridor Philadelphie, route de 14 kilomètres qui sépare les sections gazaouie et égyptienne de Rafah, a été évacué par Israël lors du désengagement de Gaza en 2005, Israël permettant à l’Égypte de mettre en place 750 gardes-frontières lourdement armés.

Aujourd’hui, quatre mois après le 7 octobre, les troupes israéliennes ont pénétré toutes les villes de la bande de Gaza et il est illusoire d’imaginer qu’Israël atteindra son objectif de guerre s’il ne prend pas Rafah, où se trouvent la plupart des bataillons du Hamas encore opérationnels et sans doute nos otages encore en vie.

Mais plus d’un million de civils se trouvent aujourd’hui dans la ville et ses environs et l’Égypte a prévenu que toute opération terrestre sur place ou tout déplacement massif de population au-delà de la frontière remettrait en cause le traité de paix conclu avec Israël il y a quarante ans. Depuis, on voit l’Egypte renforçant ses défenses à la frontière via barbelés et barrages supplémentaires.

Les États-Unis à leur tour ont multiplié les mises en garde contre les conséquences d’une opération à Rafah, évoquant “un désastre assuré” dans une zone où un million de personnes sont réfugiées: “Nous ne soutiendrions pas une opération militaire d’envergure à Rafah en ce moment, dans ces circonstances”, a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil national de sécurité.

Les détracteurs évoquent un plan “trop tardif”: “Lorsque les jeeps du Hamas se sont engouffrées par des dizaines de brèches dans la clôture frontalière ultra-moderne, le 7 octobre, cela faisait presque dix ans que l’armée ne disposait plus de plan opérationnel pour prendre le contrôle de la bande de Gaza et vaincre le Hamas”.

L’absence de plan pour renverser le Hamas a eu des répercussions sur la manière dont Tsahal a combattu après le 7 octobre. Tsahal n’a pas profité de la période qui a suivi les attaques du Hamas, alors que la sympathie pour Israël était à son comble à la suite des frappes aériennes qui commençaient à faire des victimes parmi les civils de la bande de Gaza. Il y avait beaucoup moins de civils à Rafah à l’époque.

Au vu des “demandes délirantes” du Hamas dans le cadre des négociations sur la prise d’otages, il ne reste selon le PM israélien “aucun compromis” pour renverser le Hamas sinon d’opérer à Rafah.

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