Opinion par Jean-Marc Lévy, vice-Président d’Israël Is Forever Alsace
Ils avaient deux passeports, deux nationalités, deux amours, deux patries : la France et Israël. Ils habitaient le Sud d’Israël et expérimentaient avec la bande de Gaza depuis 2005 cette « solution à deux Etats » présentée comme le remède de tous les maux du Proche-Orient, avec parfois une foi inébranlable en la paix, que n’avaient pu abattre ni la haine atavique anti-juive du voisin « palestinien », ni les ballons incendiaires ni même les missiles des attaques terroristes du Hamas de 2014, 2017 et 2021.
Le 7 octobre, dans les kibboutzim ou à la rave-party Super Nova, ils furent 42 franco-israéliens à trouver la mort dans un massacre perpétré par le Hamas qui fit 1200 victimes froidement exécutées quand elles ne furent pas violées, décapitées, mutilées ou brûlées vives. Pris en otage, 240 festivaliers de toutes nationalités furent kidnappés dont 8 Français ; à ce jour, il en reste encore 3 dans les geôles du Hamas. A l’échelle d’un pays comme Israël, le massacre du 7 octobre représente 12 fois les morts des Twin Towers le 11 septembre 2001 et 65 fois les morts du Bataclan !
Ni les 1200 morts, ni les otages kidnappés, ni les 40 bébés égorgés, ni les femmes et les jeunes filles violées, ni les familles assassinées à la grenade à clous, ni les personnes décapitées ou brûlées vives, ni cette jeunesse fauchée par le terrorisme n’ont eu droit d’emblée à la compassion, au respect et à la considération qui leur sont dus au nom de l’humanité et de la civilisation.
Sans doute les otages n’entraient-ils pas dans les critères humanitaires d’une Croix-Rouge qui apprécia, il y a quatre-vingts ans, la situation des camps d’extermination à l’aune des orchestres de Juifs en pyjama rayé qui jouaient devant Auschwitz et Theresienstadt, et qui refusa cet automne de s’enquérir de leur situation et de leur délivrer les médicaments et la nourriture dont ils étaient privés par leurs geôliers.
Sans doute les femmes victimes des viols et des violences sexuelles du Hamas étaient-elles trop Juives pour avoir droit à l’empathie des néo-féministes tendance MeToo alors que ceux qui prirent la défense de ces victimes-là furent systématiquement chassés manu militari par ces activistes « féministes ».
Sans doute trop israéliens pour susciter l’empathie due aux victimes dans un système médiatico-politique où le double-standard et l’inversion de la victime et du bourreau sont devenues la norme, alors même que les survivants commençaient à témoigner et que les premières images du massacre (réseaux sociaux palestiniens et caméras de surveillance israéliennes) et de la désolation des kibboutzim (premiers reportages) étaient diffusées, se déchaînait en France une vague d’antisémitisme sans précédent alimentée par l’habituelle propagande d’extrême-gauche qui règne dans les medias mainstream et sur tout l’odieux visuel de sévice public (1). L’Agence France Palestine comme les medias de gauche se contorsionnaient en effet dans tous les sens pour éviter d’avoir à prononcer le mot terroriste.
Après trois décennies passées à expliquer que le terrorisme est une « résistance » quand il vise des Israéliens et à promouvoir une « solution à deux Etats » où les terroristes « palestiniens » sont des rentiers du pouvoir corrompu de Ramallah qui les appointe, il faut donc aider ces petits Goebbels « journalistiques » schizophrènes ; le mot que cherchent ces dictateurs de la sémantique et de la pensée totalitaire et qu’ils n’ont pas encore osé publier est le mot philanthrope : il y a en effet encore chez ces antisémites, quatre-vingts ans après la Shoah, l’idée que celui qui s’en prend physiquement à un Juif ou qui le tue ne peut pas être fondamentalement mauvais !
Il aura donc fallu attendre quatre mois pour que les Franco-israéliens massacrés par le Hamas aient droit à un hommage de la Nation en bonne et due forme. C’est bien tard.
S’il s’agit réellement d’un hommage à la mémoire des Franco-Israéliens tombés par la barbarie du Hamas, et pas une vulgaire récupération politique, alors le recueillement et le silence s’imposent. Il faut donc faire droit aux demandes unanimes des familles qui font le déplacement d’Israël et qui refusent que La France Insoumise, le parti antisémite d’extrême-gauche, y soit associé.
Le dossier du parti mélenchoniste est en effet conséquent : non content d’étaler leur obsession d’Israël (« état d’apartheid », antisionisme, soutien au BDS, délégitimation,…) frisant l’antisémitisme depuis des années à l’Assemblée Nationale, LFI multiplie les saillies depuis le 7 octobre.
Il n’est pas le seul : depuis trente ans, les partis de gauche (PS, PC, EELV et maintenant LFI) ont patiemment ensemencé le terrain vague de l’antisémitisme en versant de l’huile gauchiste sur le feu islamiste.
De Palestinistes radicaux, ils sont devenus sympathisants du Front Populaire de Libération de la Palestine FPLP (fraction marxiste classée comme organisation terroriste) avant de devenir, depuis le 7 octobre, compagnons de route et vitrine politique du Hamas par l’inversion victime-bourreau et en faisant la promotion de la « solution à un Etat » (la Palestine du fleuve à la mer) pour satisfaire une clientèle électorale aux exigences sans limites.
Les saillies et les surenchères des apparatchiks de La France Insoumise valent le détour : du négationnisme de Monsieur Guiraud à Tunis expliquant que les bébés sont tués par Israël et non par le Hamas à Monsieur Portes qui souhaite poursuivre les soldats franco-israéliens et imposer aux athlètes israéliens aux JO le pyjama rayé – pardon l’uniforme blanc – en passant par Madame Obono et Monsieur Mélenchon poursuivis pour apologie du terrorisme, La France Insoumise a fait de l’antisémitisme son ADN en reprenant à son compte tous les poncifs les plus éculés. On peut alors aisément comprendre la position des familles de victimes qui refusent la présence des élus du parti d’extrême-gauche : pleurer leurs proches, victimes de la barbarie du Hamas côte-à-côte avec ceux qui en sont devenus les compagnons de route est en effet un affront et une injure.
Les élus de LFI qui honoreront l’invitation du Président de la République à cet hommage solennel et qui s’imposeront malgré tout montreront leur indécence et offriront un spectacle d’une rare obscénité.
C’était déjà le cas lors de la manifestation du 12 novembre 2023, manipulation organisée par toutes les associations de gauche qui ont laissé l’antisémitisme prospérer en France, avec notamment à Strasbourg la présence controversée de deux cadres de LFI (les Corbière-Garrido). Une manifestation contre l’antisémitisme cosmique où la nature de l’antisémitisme n’a jamais été nommée et où aucun appel à la libération des otages n’avait pu s’exprimer ! Une manifestation à laquelle le Président de la République avait refusé de se rendre au nom de l’unité, l’unité avec les antisémites sans doute !
Dans cette schizophrénie du et-en-même-temps où l’on peut être antisémite les jours pairs et faire semblant de le combattre les jours impairs, les compagnons de route du Hamas ne manquent jamais une occasion de venir souiller par leur présence les hommages aux victimes et, brevet de respectabilité oblige, verser quelques larmes de crocodile et se refaire une virginité antiraciste.
Ce sont les mêmes qui tueront la lutte contre l’antisémitisme s’ils réussissent la création symbolique d’une journée (mondiale) contre l’antisémitisme, qui constituerait son assurance-vie.
Au moment où va avoir lieu cet hommage et où les demandes des familles des victimes ont été purement et simplement ignorées, on apprend que l’Elysée envisage un rassemblement mémoriel pour les victimes franco-palestiniennes, renvoyant ainsi dos à dos les victimes volontaires de la barbarie du Hamas précédées de tortures avec les victimes involontaires des bombardements dont le principal responsable est le Hamas.
Dans cette France où le et-en-même-temps macronien a livré les Français en pâture à la barbarie islamiste, les obscénités mémorielles du Président de la République et de son allié objectif mélenchoniste se suivent et se ressemblent.
(1) J’emprunte à Gilles-William Goldnadel cette formulation qui dit tout de ce qu’est devenu le système médiatique public d’information.
© Jean-Marc Lévy
Décryptage tristement excellent comme d’habitude et ce petit monde vomitif et scandaleux!!!
Je partage à la virgule près votre texte…
J’écrivais, il y a quelques minutes, ce qui suit…
42 Français, oui 42… Un nombre rappelant les années noires de Vichy et du nazisme pour les juifs de France notamment…
Vous le saviez que 42 Français avaient été assassinés le 7 octobre parmi les 1200 victimes ?
Sans doute pas, à moins d’être juif… car, contrairement à notre habitude consistant à afficher les visages des otages sur les édifices publics, à largement commenter les assassinats de Français, sauf exception, le silence de nos dirigeants et de la presse est assourdissant depuis le massacre du 7 octobre !!! La seule » faute » de ces Français assassinés ou otages (ne pas oublier qu’en plus des assassinats, les cinglés islamistes du Hamas ont pris des otages) : être également Israéliens ET juif !!! Franco-Israélien : la seule double nationalité rendant plus Israélien que Français aux yeux de nos dirigeants et de la presse…
C’est qu’il ne faudrait pas déplaire à l’électorat islamiste en mettant en avant quoi que ce soit pouvant lui déplaire…
Je passe sur la présence de La France Islamiste à cet hypocrite hommage, LFI dont l’ADN antisémite et pro Hamas donne des nausées.
Quand ces pseudo députés, dont nombre de déclarations antisémites tombent sous le coup de la loi, seront-ils enfin traduits en justice et déchus de leur mandat ?
QUAND ???!!!
Vous confondez Mme Guirous ( une femme tres bien ) avec Guiraud le petit nazillon de LFI
Nous avons corrigé la coquille Merci T. Amouyal
Oui tout juste. Merci.