Tribune Juive

Daniel Sarfati. Je n’écouterai pas le Kaddish de Ravel interprété par la Garde Républicaine

Je ne veux pas d’un hommage aux victimes franco-israéliennes du 7 octobre. 

Je ne regarderai pas la cérémonie aux Invalides à 11h45. 

Je n’écouterai pas le Kaddish de Ravel interprété par la Garde Républicaine. 

Je n’aurai pas à tourner le dos à des députés d’une France de la honte, des négationnistes, des antisémites venus pour une ultime provocation, une ultime profanation. 

Je veux me souvenir de tous les israéliens hommes, femmes et enfants exterminés ou emmenés en captivité par le Hamas. 

De toutes les victimes, des Bédouins, des Thaïlandais, de toutes les nationalités venus faire la fête et célébrer la paix à la Nova Party.

Je veux que l’on allume des bougies, des bâtons d’encens, que l’on récite le Kaddish, que l’on dise une messe. 

Et pour ceux qui n’ont jamais cru ou qui ne croient plus en Dieu, que l’on lise un poème de Nathan Alterman ou un poème d’Henri Michaux. 

Je veux que les dirigeants du Hamas soient traduits devant un tribunal comme les dirigeants nazis à Nuremberg, comme Eichmann à Jérusalem. 

Je veux que le jaune ne soit plus celui du ruban des otages mais celui d’un soleil qui se lève sur une plage de Tel Aviv ou de Gaza. 

Je veux que le rouge ne soit plus celui des cheveux de Kfir Bibas, mais celui du soleil qui se couche sur les dômes de Jérusalem.

© Daniel Sarfati

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