CRIS DE GUERRE X
American as apple pie
Nihad Awad / CAIR s’occupe des droits civiques islamiques
Le directeur du CAIR [Council on American-Islamic Relations] félicite le bon peuple de Gaza qui a su, le 7 octobre, briser ses liens, abattre les murs de sa prison et marcher, libre, sur ses terres occupées [le sud d’Israël]. Israël, dit-il, en tant qu’occupant, n’a pas le droit de se défendre. Désavoué par la Maison Blanche mais toujours en place, Mister Awad désavoue à son tour l’administration Biden qui soutient Israël, se rendant complice de la mort de dizaines de milliers de Gazaouis, dont une majorité d’enfants. Toujours habile, le champion des droits civiques islamiques sait dire qu’il est opposé à l’antisémitisme comme à toute agression contre des civils, qu’ils soient juifs ou palestiniens. Le CAIR a été exclu du groupe d’étude de stratégie contre l’antisémitisme, sous l’égide de la Maison Blanche, mais son directeur figure sur la liste des 500 musulmans les plus influents au monde, établie par le Royal Islamic Strategic Studies Centre, basé en Jordanie. De nombreux responsables du CAIR ont posté ci et là des hymnes à la gloire de l’opération du 7 octobre.
Le CAIR n’est pas l’équivalent américain du Collectif Palestine Vaincra. C’est tout ce qu’il y a de respectable sur la place publique, admis partout, partenaire de tous ceux qui défendent les valeurs américaines, consulté, courtisé, invité, financé, solidement implanté à la campagne comme à la ville, du nord au sud et de l’est à l’ouest, indéboulonnable. Notre Olivia Zemor nationale en t-shirt vert frappé du sigle du BDS est un moustique à côté de Nihad Awad.
Yasmeen Elagah sur CNN le 13 janvier
Victor Blackwell [hôte de l’émission First of All/ CNN] accueille le témoignage de la charmante Yasmeen Elagah : depuis trois mois, plus d’une centaine de membres de sa famille gazaouie ont été tués par les Israéliens. D’autres, bien que munis de passeports américains, sont bloqués sur place et privés de tout : nourriture, médicaments, logement, hygiène [pire que les otages]. Depuis 75 ans [sic] les Palestiniens sont persécutés par l’occupant israélien. Dans sa jeune vie [22 ans] elle a déjà subi « six agressions israéliennes à Gaza ».
Dans un va et vient entre les méfaits des Israéliens et ceux des administrations américaines, Elagah accuse ces dernières d’indifférence au bien-être des Américains palestiniens « depuis des décennies, voire depuis cent ans ». C’est pareil pour tous les gens de couleur.
Victor Blackwell boit le petit lait servi par Ms. Elagah qui interviendra le 13 janvier devant la foule attendue à la marche pour Palestine à Washington D.C., organisée par, entre autres, les American Muslims for Palestine et le CAIR.
Un petit Google clic dévoile l’intense activité de Yasmeen Elagah, qui promène, de média en média, l’histoire de plus de cent membres de sa famille tués par les bombes israéliennes à Gaza.
La Canary Mission en connaît un rayon sur le parcours, depuis 2016, de la jeune militante Elagah : « Education Chair » et membre du conseil d’administration de Students for Justice in Palestine à l’UIC [University of Illinois Chicago], soutien de BDS, fondatrice et présidente de la branche universitaire du Palestine Children’s Relief Fund (PCRF), elle est affiliée également à l’AMP [American Muslims for Palestine]. D’ailleurs, les propos choquants de Nihad Awad ont été prononcés devant un public réuni par l’AMP.
Tous ces chemins remontent aux ONG notoires, liées au terrorisme [jihad]. [Voir mon papier sur le Rapport de NGO Monitor ]
Aujourd’hui diplômée de Georgetown University [Urban Studies and Regional Planning] Yasmeen Elegah se présente sur Linkedin comme « Project Assistant » au cabinet d’avocats Foley & Lardner LLP de Washington, D.C.
Favorablement connue sur le site du CAIR, Yasmeen y est présentée comme une étudiante en Droit qui a aidé à formuler la plainte des Américains palestiniens contre le gouvernement Biden, accusé de ne pas avoir évacué leurs familles de Gaza. Il est précisé en passant que [seulement] deux des dix membres de sa famille sont munis de passeports américains.
L’ADL [Anti-Defamation League] cite l’AMP comme fournisseur principal de formation antisioniste auprès des étudiants et des organisations musulmanes américaines. On note également des liens entre l’AMP et Students for Justice in Palestine. Voir l’enquête ici.
Abdullah Elaga à Denver
Le 17 octobre, Abdullah Elaga de Denver, Colorado, intervient dans une émission sur l’antenne locale de la chaîne CBS. La voix blanche, il raconte le drame qui frappe sa famille à Khan Younes : 26 morts déjà sous les bombes israéliennes. Elaga est identifié comme militant de la Colorado Palestinian Coalition qui organise, avec le soutien des Native Americans, des manifestations hebdomadaires. Morning Killer Woman, descendante des peuples Cheyenne et Arapaho, n’hésite pas à comparer la lutte des Gazaouis aujourd’hui avec le sort de son peuple, massacré à Sand Creek, Colorado en 1864. « On prétend faire la guerre mais c’est un génocide. Le sionisme est le Manifest Destiny sous un autre nom ».
E. Cohen, qui organise à Denver des manifestations pro-israéliennes, n’est pas inquiété par ceux de l’autre côté parce qu’ils sont, comme lui, pour la paix …. même si on n’est pas d’accord sur le chemin à suivre.
Dina Elagha à Chicago
On la découvre dans une photo du Chicago Sun Times : Dima Elagha, 19 ans, figure parmi les manifestants furieusement opposés à la présence sur le campus de l’UIC [University of Illinois Chicago] de la première dame, Jill Biden, qui intervient dans le cadre d’une présentation de la recherche sur la ménopause. La jeune Elagha, qui a perdu 121 membres de sa famille depuis le 8 octobre à Gaza, est scandalisée par la tenue d’une telle conférence, alors que les Gazaouis sont privés de soins médicaux.
Attention yehudi, l’opinion internationale se retourne
C’est un scénario usé jusqu’à la corde : la sympathie initiale provoquée par une agression, en l’occurrence la madhbaha du 7 octobre, se retourne tôt ou tard, choquée par la réponse israélienne disproportionnée. Or, le 7 octobre n’est pas more of the same. Si le Hamas a donné une publicité fulgurante au massacre insensé, c’était par fierté. Israël ne s’est pas posé en victime. Israël se défend. Militairement. C’est de l’ordre du réel. C’est le Hamas qui joue la victime.
Et l’opinion internationale ? Depuis les réseaux sociaux jusqu’au CIJ en passant par le trottoir et l’université, elle est modelée par des forces concrètes et identifiables. La jeune américaine en hijab qui pleure ses plus de cent morts est un visage du jihad contemporain. Nihad Awad en est un autre. Ils sont innombrables. Ils mobilisent des centaines de milliers de manifestants pro-Hamas à New York et à Londres, alimentent les journalistes en mots clés, transforment des universités en instruments de leur conquête. Minoritaires, opposés aux intérêts de la collectivité, ils se déguisent en mouvements populaires. Et rien n’est fortuit.
L’ISGAP [Institute for the Study of Global Antisemitism and Policy] mène, depuis 2019, une enquête sur le financement—souvent non-déclaré– des prestigieuses universités américaines par le Qatar et assimilés, avec l’effet de créer une ambiance anti-démocratique et antisémitique sur les campus.
Ce n’est qu’un élément du vaste réseau d’Islamisme de conquête solidement implanté aux Etats-Unis.
Ce sont eux qui fabriquent l’opinion internationale qui se retourne contre Israël
CIJiveass at the Hague [aparté]
Honte sur vous, brothas & sistas soudafricains, fetchin’ water for Hamas. Latest model de l’Oncle Tom, attifés du keffieh, shuckin’ n jivin’ aux vibes de vos plus que frères allahou akhbar. Génocide your own ass, baby, trop moche pour siéger parmi les honnêtes gens. Shame on you, testifyin’ au nom des heartless killers. Callin’ y’selves all sorts of fancy names, yeah, but for massa, you nothin’ but abeeds. Esclaves noirs!!!
Des Israéliens de couleur tell it like it is
Shufuntinsky, 24 ans, n’est pas dupe des BLM : « Black Lives Matter sometimes… » mais pas la mienne… j’aurais pu mourir [le 7 octobre] … Je ne suis pas la bonne nuance de noir … à vos yeux, un Juif est blanc…
Il retourne le récit de colonisation juive d’Israël en invoquant la conquête islamique du 7ème siècle. Cette chanson, dit Shufuntinsky, « jette la lumière sur la communauté noire israélienne, résiliente et hautement sioniste».
Simon Deng, esclave libéré, marche pour Israël
« Lors de l’assaut terroriste contre mon peuple au Sud Soudan, où des millions d’Africains noirs furent massacrés ou réduits en esclavage, une seule nation, l’État juif d’Israël, nous a aidé, avec des armes et du soutien militaire et tactique. »
© Nidra Poller
Poster un Commentaire