Quand notre Poudreux d’Escampette confia à son Archange Gabriel la mission de venir à bout de cette jacquerie qui tombait fort mal à propos

Par Julie d’Aiglemont

Cependant qu’une jacquerie menaçait de s’étendre à tout le pays, le Roy, ainsi qu’il en avait coutume, s’était fait transporter dans les airs jusques aux lointaines Indes où il avait affaire. Avant que de s’élever dans les hauteurs, Notre Poudreux d’Escampette avait confié à son Archange Gabriel la mission de venir à bout de cette jacquerie qui tombait fort mal à propos.

Le duc des Atelles s’était doncques rendu tambour battant à Montretontruc de Saillie, un modeste village d’où était partie la révolte. Le Premier Grand Chambellan avait usé du savoir-faire de son Suzerain. On avait convié des figurants qu’on avait grimmés en manants, la duchesse des Dégâts s’était déguisée en tendre bergère. On avait même fait venir une balle de foin sur laquelle Monsieur des Atelles avait fait mine de s’appuyer et d’y poser les feuillets de son discours. La Doublure Lumière de Sa Fuyante Altitude avait ensuite lâché quelques rodomontades truffées de quelques promesses. En face, chez les meneurs de la jacquerie, moyennant quelque charge au prochain Tournoi, on avait fait mine de consentir. Le petit duc des Atelles avait pensé avoir triomphé. Las ! La révolte n’en était repartie que de plus belle. Les paysans menaçaient ni plus ni moins que d’assiéger Lutèce et de l’affamer.

© Julie d’Aiglemont 

Toute ressemblance avec l’illustration n’est que coïncidence fortuite et très involontaire.

© Julie d’Aiglemont Tous droits réservés

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Julie d’Aiglemont est autrice.

« Il ne m’est plus permis de dire où je travaille… Sachez juste que je suis une emmerdeuse à temps complet, passionnée et indignée, amoureuse de la langue, et de la littérature. »

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3 Comments

    • Il semblerait bien que L’urgence ne soit jamais en France pour l’actuel président de la république française.. Il sait très bien esquiver les situations difficiles et/ou conflictuelles….
      Amusant : après le « marquis poudré », le voilà qualifié de « poudreux d’escampette ».
      Il reste encore la poudre pour revolver et la poudre à canon ….

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