Incroyable Patrick Bruel ! Dans son prochain film, il sera un agent du mossad !

Patrick t’es formidable ! T’es partout ! Tu ne cesses de multiplier les projets d’envergure. Voilà que tu prépares une mini-série – 6 épisodes – pour TF1. Sur quoi ? Sur l’Unité 8200, la plus prestigieuse des unités d’élite de l’armée israélienne, spécialisée dans le contre-espionnage, la cyberguerre, le renseignement militaire, et le décryptage des codes informatiques.
Cette série est une adaptation du livre “Unité 8200”, écrit par l’ancien agent du Mossad, Dov Alfon. J’incarne un agent des services secrets israéliens qui rentre à Paris pour voir sa fille et devra reprendre du service en France expliques-tu. C’est adapté d’une histoire vraie et les équipes sont celles des séries ‘Fauda’ et ‘Téhéran’, des références. Nous avons pris beaucoup de plaisir et, là encore, il y a une résonance avec l’actualité”. L’Unité 8200 est la plus célèbre des unités israéliennes de surveillance. Le symbole du complexe militaro-industriel de l’Etat hébreu, où le service militaire obligatoire détermine souvent l’intégration sociale et le futur parcours professionnel. C’est l’un des services de renseignement les plus avancés au monde, à égalité, assurent les experts, avec son homologue américaine, la NSA. Le tournage s’est très bien terminé. « La série sortira sans doute en septembre 2024 précise Patrick Bruel. Mais c’est TF1 qui décidera de sa sortie ».’
Et savez-vous qui est Dov Alfon ? Un Tune !! Un juif tunisien ! Retenez bien ce nom. C’est un petit génie. ( Extrait de mon livre qui sortira en mars 2024 et intitulé « Les Tunes ? Mais qu est-ce qu ils ont de plus ? Édition Balzac).
Dov Alfon donc, est né à Sousse, le 24 mars 1961, (1), il n’y est resté que… 6 mois ! 6 mois de racines tunisiennes suffisantes pour devenir un journaliste incroyable ! On a rarement vu un journaliste devenir directeur de la rédaction dans deux pays différents ! En Israël à Haaretz, en France à Libération . Un véritable exploit ! Sousse a été pour Dov Alfon une plaque tournante qui l’a projeté de ville en ville et de pays en pays.
D’un père né à Kairouan, qui est passé à Sousse parce qu’à Kairouan il n’y avait pas de lycée français, et d’une mère née à Moknine, mais originaire de Sousse, toute la famille finit par quitter la Tunisie pour la France. Dov Alfon est déjà un enfant doué pour l’écriture. Il écrit à cinq ans, saute deux classes et publie sa première nouvelle à 9 ans dans Spirou (2). Inscrit au lycée Henri-IV, il a douze ans quand ses parents décident de partir en Israël. “A cette époque , se souvient-il, mes parents ont connu un épisode antisémite.
Ma mère très sioniste, qui a fréquenté le Bétar à Sousse, a donc convaincu mon père de faire notre Alyah (3). A 21 ans , je suis réserviste et quelques mois plus tard officier à la tête d’un budget équivalent à cinq millions de dollars. Sousse, Paris, Ashdod, tout ça va très vite. Si bien que je suis le puzzle de mes différentes cultures, tune, parisienne, israélienne. Je me sens quelquefois très israélien en France, comme je me sens très parisien en Israël, et très tune un peu partout”.
Sa carrière est impressionnante. Passionné de journalisme, il est nommé, en février 2008, rédacteur en chef de Haaretz, devenant ainsi le premier rédacteur en chef d’origine séfarade en cent ans d’existence de ce journal. “Il y a toujours eu un racisme de supériorité de la part des Ashkénazes, commente Dov Alfon. 90% des officiers des services de renseignement le sont. Depuis, les autorités ont changé de braquet. Ils ont compris qu’ils avaient besoin de gens qui parlaient couramment et naturellement l’Arabe, le Perse ou le Russe”. A Haaretz, Dov Alfon ne chôme pas. Il réorganise la rédaction en cellules, dont la plus importante est celle des enquêtes. Et ça marche. Deux ans plus tard, le journal révèle deux scandales : un vaste système de corruption immobilière qui conduira à la mise en examen du premier ministre israélien, Ehud Olmert qui sera condamné en 2015 à 18 mois de prison ferme, une première dans l’histoire du pays. Et, plus tard, le 26 novembre 2008, “l’Affaire Anat-Uri Blau.. Une soldate israélienne, Anat Kam avait effectué des copies de documents militaires confidentiels, dont 700 classés top secret, et elle les avait donnés à Uri Blau, un reporter de Haaretz.
Mais sa passion de l’écriture ne le quitte pas. Trois ans plus tard, il annonce son départ pour écrire son premier roman Unité 8200 dont il avait déjà écrit le premier chapitre quelques années auparavant. Dès la sortie du livre, son succès est fulgurant. Il arrive en tête des ventes en Grande-Bretagne et les droits de traduction ont été vendus en 14 langues. Unité 8200, un thriller politique ou le premier ministre israélien et le ministre de l’intérieur ressemblent beaucoup aux hommes politiques, paraît en France sous ce titre. Le succès est tel qu’il reçoit deux prix : le prix Marianne et le prix Daggers International de Crime Writers’Association.
Installé à Paris, Dov Alfon est à nouveau sollicité par Haaretz pour devenir correspondant en France. Le 15 avril 2016, il fait un scoop formidable : il révèle les liens entre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et l’escroc Arnaud Mimran, condamné depuis pour la fraude à la TVA sur les quotas de carbone. Dans une série d’articles publiés conjointement avec Fabrice Arfi sur Mediapart, et dans Haaretz , il dévoile des documents rédigés par le premier ministre israélien en personne qui confirment ses liens d’intérêts entretenus avec Mimran dans son livre sur l’affaire, D’argent et de sang, Arfi décrit ainsi leur collaboration : “Travailler avec Dov Alfon, c’est se frotter à un journaliste comme il est rarement offert d’en croiser : canardier, fonceur et courageux, mais aussi généreux, élégant et adepte d’une écriture à la délicieuse saveur littéraire”.
Sa trajectoire journalistique ne s’arrête pas là. Le 16 septembre 2020 il est élu directeur de la rédaction de Libération par les journalistes à une majorité de 90,08, devenant également directeur de la publication et co gérant du journal avec Denis Olivennes. Son projet ? Accélérer la mutation du quotidien vers un quotidien avant tout numérique, en créant une rédaction “assise” qui traitera à chaud l’actualité immédiate sur le site web du quotidien, et une rédaction “debout” qui va produire les contenus propres de libération, c’est à dire les sujets que les autres n’ont pas.
Alain Chouffan
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(1)“Exactement à midi moins cinq”, me précise-il avec humour. Les cloches ont sonné après mon arrivée !”
(2) Wikipédia
(3) Ils s’installent à Ashdod, juste au moment de la guerre de Kippour.
(Photo avec Patrick Bruel lors de la soirée organisée par Raphaël Enthoven au Buddha Bar le 23 janvier 2024)

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10 Comments

  1. Permettez moi de ne pas apprécier certains « 
    Juifs » comme ce dov alfon
    Quand a Bruel, nous avons noté son insigne discrétion lorsque ses frères sont massacres en Israël et harcelés sur les bords de Seine , c est sans doute la une marque tangible de sa « 
    Francité »
    Courage, restons planqués

  2. Je dois dire que je suis surprise par votre réaction sur P.Bruel, il a manifesté sa
    douleur et sa réprobation contre les actes du 7 octobre, il a rencontré les familles des otages et il a publié
    un message bouleversant c’était dans le times of Israël

  3. Dov Alfon, il n’y a pas beaucoup d’Israéliens originaires de Tunisie qui sont fiers de lui et le cautionnent ce désinformateur insidieux du journal postsioniste Haaretz.

  4. Haaretz c est pire que liberation ! Car les gauchistes israéliens font l armée et se font trucider par les islamistes au moins autant que les autres israéliens.
    Les gauchistes français, eux , roupillent dans les beaux quartiers parisiens loins de St Denis et ont donc le bénéfice d être de parfaits «  idiots utiles « 
    Mais pour les israéliens,franchement cela dépasse la compréhension d un humain moyen tel que moi .

  5. Si la série est aussi nulle que les chansons de Patrîiiiiick, ça promet !

    Je ne connais pas de journal “gauchiste” nommé Liberation. Par contre je connais bien un journal d’extrême droite, croix gammée + croissant islamique, nommé “Liberation”…
    A la prochaine Libération, on fera la fête aux collabos du mal nommé “”””Liberation”””” et de la milice fasciste melenchoniste : il faut dénazifier ce pays.

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