Financement de l’UNRWA suspendu en raison d’une complicité présumée du 7 octobre. Suite

L’envoyé israélien à l’ONU fustige le secrétaire général de l’organisme pour avoir imploré les pays donateurs de garantir la continuité des opérations de l’UNRWA.

Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), lors d’une visite au camp de réfugiés d’al-Shati, dans la ville de Gaza, le 12 octobre 2021. Photo d’Abed Rahim Khatib/ Flash90.

Les États-Unis et plusieurs autres pays ont suspendu le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies en raison d’accusations selon lesquelles un certain nombre de ses employés auraient participé au massacre du Hamas le 7 octobre 2023.Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré dimanche que sur les 12 employés de l’UNRWA impliqués, neuf avaient été licenciés, un était décédé et l’identité des deux autres était en cours de clarification.L’UNRWA a licencié les 12 employés après qu’Israël ait fourni des renseignements sur leur complicité.

À la suite de ces accusations et de ces licenciements, les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, l’Australie, l’Italie, la Finlande, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Suisse et l’Écosse ont suspendu leur financement à l’agence des Nations Unies.

Cependant, Guterres a imploré les pays qui ont suspendu leurs contributions « de garantir au moins la continuité des opérations de l’UNRWA », ce qui lui a valu une réprimande de la part de l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan.« Le secrétaire général de l’ONU a prouvé une fois de plus que la sécurité des citoyens israéliens n’est pas vraiment importante pour lui. Après des années au cours desquelles il a ignoré les preuves qui lui ont été présentées personnellement concernant le soutien et l’implication de l’UNRWA dans l’incitation et le terrorisme, et avant de mener une enquête approfondie pour localiser tous les terroristes du Hamas à l’UNRWA, il a appelé à financer une organisation profondément contaminée par le terrorisme, » a tweeté Erdan.

« Tout pays qui continue de financer l’UNRWA avant qu’une enquête approfondie sur l’organisation ne soit menée devrait savoir que son argent pourrait être utilisé pour le terrorisme, et que l’aide qui sera transférée à l’UNRWA pourrait parvenir aux terroristes du Hamas plutôt qu’à la population de Gaza. J’appelle tous les États donateurs à suspendre leur soutien et à exiger une enquête approfondie sur l’implication de tous les employés de l’UNRWA dans le terrorisme », a poursuivi Erdan. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a appelé les Nations Unies à limoger le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, et s’est engagé à empêcher l’agence de jouer un quelconque rôle dans la bande de Gaza d’après-guerre. « Dans la reconstruction de Gaza, l’UNRWA doit être remplacée par des agences dédiées à une véritable paix et au développement », a tweeté Katz samedi.

L’Autorité palestinienne a décrit dimanche la suspension des fonds comme une forme de « punition collective », dénonçant les « deux poids, deux mesures déplorables » et qualifiant la décision des donateurs étrangers de « hautement politisée, disproportionnée et injustifiée 

Invité à commenter, Marcus Sheff, PDG de l’Institut pour le suivi de la paix et de la tolérance culturelle dans l’enseignement scolaire (IMPACT-SE), a déclaré : « Malheureusement, ce n’est pas un bug. C’est une caractéristique de l’UNRWA. Selon nous, combien d’autres terroristes affiliés à l’UNRWA ont violé, mutilé et assassiné des Israéliens le 7 octobre ?

IMPACT-SE est une organisation israélienne à but non lucratif qui surveille le contenu des manuels scolaires, y compris les textes utilisés dans les écoles gérées par l’UNRWA dans les camps de réfugiés palestiniens. « L’UNRWA gère la majorité des écoles à Gaza, où il enseigne le jihad, le martyre et l’incendie des Israéliens sous forme de barbecue. Statistiquement, la majorité des terroristes du 7 octobre – plus de 1 500 – auront été scolarisés dans ces écoles de l’UNRWA, où ils se sont systématiquement radicalisés au fil des années », a-t-il noté.

L’UNRWA sous le feu des critiques Depuis le 7 octobre, l’UNRWA a été critiqué à plusieurs reprises, ce qui a incité les législateurs de la Knesset à réévaluer les relations d’Israël avec cet organisme. Des rapports publiés par IMPACT-SE et l’ONG UN Watch documentent des employés de l’UNRWA exprimant leur soutien aux attaques sur les réseaux sociaux.

Les soldats ont trouvé des missiles cachés parmi les fournitures de secours de l’UNRWA, tandis que des sacs d’aide marqués par l’UNRWA ont été retrouvés remplis de terre et utilisés dans le revêtement des tunnels du Hamas. Les Palestiniens sont la seule population réfugiée à disposer de sa propre agence des Nations Unies dédiée. Le reste des réfugiés du monde relèvent du mandat du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Les responsables israéliens ont demandé la fermeture de l’UNRWA et le placement des réfugiés palestiniens sous l’égide du HCR.

La plus grande critique d’Israël à l’égard de l’UNRWA est que, contrairement au HCR, l’agence définit le statut de réfugié comme héréditaire et indépendant de la citoyenneté d’autres pays, ce qui entraîne une augmentation du nombre de réfugiés palestiniens au fil du temps.

© SVETA LISTRATOV

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