À ne pas rater: 2 films de Isy Morgensztern. Mark Rothko et Benny Levy

Isy Morgensztern

Vous êtes cordialement invités aux projections – suivies d’un débat – de deux de mes films :

« Mark Rothko, un humaniste abstrait », à l’occasion de l’exposition rétrospective à la Fondation Vuitton les 30 janvier, 8 février et 28 février

« Benny Lévy la révolution impossible » le 1er février, à l’occasion du 20 eme anniversaire de sa disparition

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Mark Rothko, un humaniste abstrait

un film documentaire de Isy Morgensztern 2004 – 50’ produit par SZ Productions

Mark Rothko, né en Russie en 1903, est probablement l’un des plus grands artistes du XXe siècle. Son parcours est intimement lié aux peintres qui ont offert aux Etats-Unis leur première école picturale d’envergure internationale, les « Expressionnistes Abstraits » mais sa singularité et la puissance d’émotion que dégage sa peinture l’emportent sur tout effet d’école. Ce film retrace sa vie et présente sesœuvres dont celles nombreuses qui ont précédé et suivi sa période abstraite

Mardi 30 janvier 2024

à 19 h 30. Cinémathèque Robert Lynen 11, rue Jacques Bingen. 75017 Paris (métro Malesherbes ou Villiers)

Réservation indispensable : isymorgensztern@gmail.com

Plus de détails :

Mark Rothko :

Le 30 janvier à la Scam (attention à l’adresse actuelle durant les travaux à la Scam : Cinémathèque Robert Lynen située au 11 rue Jacques Bingen, 75017 Paris) à 19h30. Entrée libre Réservation indispensable : isymorgensztern@gmail.com

Le 8 février au Centre Maayan 10 Rue Moufle, 75011 Paris à 19h30. Entrée libre. P.A. F : 5 euros

Le 28 février à Montauban à l’espace des Augustins à 18h30. Informations complémentaires à venir

Le 24 mars à Cabrières (dans l’Hérault). Informations à venir

« Mark Rothko, un humaniste abstrait » un film écrit et réalisé par Isy Morgensztern pour France 5.

Qui est Mark Rothko, né en Russie en 1903, émigré aux Etats-Unis à 10 ans et mort, suicidé, à New York en 1970 ? Probablement l’un des plus grands artistes du XXe siècle. Il confia à l’abstraction la fonction abandonnée par la philosophie : unifier notre rapport au monde.

Son parcours est intimement lié aux peintres qui ont offert aux Etats-Unis leur première école picturale d’envergure internationale, les « Expressionnistes Abstraits » : Pollock, Newman, Kline, Still ou Motherwell. Mais sa singularité et la puissance d’émotion que dégage sa peinture l’emportent sur tout effet d’école.

Ce documentaire retrace sa vie et présente ses œuvres dont celles nombreuses qui ont précédé et suivi sa période abstraite dite « classique ». Un géant de la peinture qui, comme Turner, dont il admirait le travail, avait tenté de peindre « … le Rien et très ressemblant… ».

« … un film remarquable … » Sylvie Kerviel, Le Monde Télévision

« … c’est tout son cheminement qu’on suit dans ce passionnant documentaire à la subtile réalisation et à l’excellent accompagnement musical … » Bernard Hertz Télérama

« Envoûtant Rothko ! Comment faire passer sur le petit écran toute la magie de ses imposantes icônes abstraites aux couleurs vibrantes ? Le réalisateur Isy Morgensztern a choisi comme décor de son film New York, la ville du peintre, et par un jeu d’effets spéciaux y fait apparaître ses tableaux. Comme de sublimes apparitions, elles flottent sur l’Hudson River, s’encadrent entre des gratte-ciel quand on ne les retrouve pas sur des murs d’atelier aux côtés d’une fenêtre ouverte » Agnès CazenaveLa Vie.

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« Benny Lévy la révolution impossible » le 1er février à 20h au Cercle Bernard Lazare 10, rue Saint-Claude 75003 Paris. Entrée libre. P.A.F. 10 euros

Pour ceux que l’aventure de Benny Lévy – et d’une part de l’extrême gauche – intéresse et/ou intrigue encore – : dirigeant de la Gauche Prolétarienne, fondateur du journal Libération, puis assistant de Jean-Paul Sartre pour se tourner à la fin de cet itinéraire vers le judaïsme, parcourant un moment de notre vie intellectuelle de ces années là, de Louis Althusser à Maurice Clavel, de Sartre à Levinas.

« Un film passionnant » Le Monde. Abel Mestre 

Portrait politique du chef de la Gauche prolétarienne, BennyLévy, alias Pierre Victor, personnage central et mystérieux del’après Mai 68. Une profonde réflexion sur le parcours d’un intellectuel maoïste devenu juif orthodoxe dans les années 80.

Diffusion le 8 mai à 22.55

Benny Lévy, la révolution impossible

Documentaire écrit et réalisé par Isy Morgensztern Coproduction : ARTE France, SZ Productions, Ina (France, 2008, 1h41mn)

Commentaire : Isy Morgensztern/Jean Rouaud Dit parAlice Mitterrand

Le parcours de Benny Lévy, normalien puis chef clandestin d’un groupusculemaoïste dans les années 60 avant de devenir secrétaire particulier de

Jean-Paul Sartre et de se consacrer à l’étude de la Torah et du Talmud, révèle unepersonnalité exceptionnelle et reflète les engagements politiques de toute une génération.

Le film raconte de façon chronologique ce chemin individuel et collectif, avec les témoignages – entre autres – d’Alain Geismar, Olivier Rolin, Tony Lévy, Antoine deGaudemar, Guy Lardreau, Katharina von Bülow, Michel Le Bris, Philippe Gavi, Claire Etcherelli, Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut et Jackie Berroyer. Si peud’images existent de Benny Lévy lui-même, hors les dernières années de sa vie,les archives retrouvées ici n’en ont que plus de valeur.

Multidiffusion les 15 et 19 mai à 3.00

Texte de présentation, par le réalisateur

Mai 68 est une énigme. Et la version française de cette insurrection mondiale de- meure difficile à déchiffrer. Un film sur un des chefs de Mai et de l’après-Mai, Benny Lévy donc, ne prétend pas apporter une lumière violente sur cette période. Mais à y contribuer, si. C’estl’objectif principal du film : « attaquer » le continent Mai 68 par la

« face » Benny Lévy.

Benny Lévy a été partie prenante et acteur de nombreuses aventures collectives mais ce quiles relie entre elles a du mal à s’exposer. J’ai pensé qu’il était important de bien raconter chaque moment, ce sans chercher à tirer narrativement sur un fil unique. Vouloir être clair,ce qui inclus, je crois, la possibilité d’être juste. Pour nous, qui avons vécu cette époque, et pour ceux qui suivront (qui viennent déjà) après nous.

Lorsque Dana Hastier alors responsable des Soirées Thématiques à Arte m’a proposéd’étudier la faisabilité du film, Benny Lévy était vivant. Je l’ai interrogé. Pourquoi a-t-ilaccepté qu’un film se fasse sur lui ? je peux pas le dire à sa place et il ne me l’a pas confié.Mais il avait dit oui et s’était mis à travailler sur un scénario, sur ce qu’il voulait faire entendre. Il est décédé brutalement très peu de temps après. Restait un film à faire. Il ne pouvait être qu’autre que celui qu’il avait envisagé. Je connaissais Benny Lévy, j’avais été à la fois acteur et témoin de son aventure donc je voyais mal com- ment opérer. J’ai choisiune construction qui me permettrait de raconter des moments factuels et de sous-entendredes choses complexes. Benny Lévy s’était rendu (s’était trouvé. Il a, comme beaucoup d’entre nous rencontré l’histoire plus qu’il ne l’a faite) pour « nous » de manière radicale làoù il pensait que nous devions nous rendre tous. Insatisfait de la Formule et du Lieu explorés il finissait par migrer, ainsi du prolétariat au peuple, de la théorie à l’action, des stratégies d’appareil à la violence « symboli- que », de l’Unique à l’Universel. Il en sortait à chaque fois dubitatif et épuisé, pour reprendre à zéro l’analyse des moments « où l’affaireavait échoué ». Puis il a décidé qu’il était parvenu à une sorte d’ultime étape, sans autre étape possible. « Seule la pierre de Jérusalem m’apaise » a-t-il titré sa chronique de la semaine que le journal Libération lui avait accordé en janvier 2000. Cet homme qui a aimé la Révolution, la Politique, la pensée grecque, le peuple de Jeanne d’Arc était arrivé à la conclusion que pour être enfin efficace – fécond – il devait résider dans son Lieu de Naissance. Et changer de Textes. Un curieux périple – où la fin ne vient pas conclure ledébut – à la recherche du Peuple Perdu.

Ce sont ce processus, ces mises en demeure successives, plus qu’un récit sur unpersonnage qu’on imagine romanesque, qui dans la construction du film ont été ma façonde laisser voir des choses complexes.

© Isy Morgensztern

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