Le nombre d’actes antisémites dans les trois mois qui ont suivi l’attaque du Hamas, le 7 octobre, a égalé celui des trois années précédentes cumulées
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a publié mercredi soir, comme chaque année, son rapport sur les chiffres de l’antisémitisme en France, 2023 ayant enregistré une flambée de ces actes après le 7 octobre. En 2023, 1 676 actes antisémites ont été recensés contre 436 l’année précédente, l’explosion constatée à partir des attaques terroristes sanglantes du Hamas en Israël. Le nombre d’actes antisémites dans les trois mois qui ont suivi a égalé les trois années précédentes cumulées.
Comme chaque année, le @SPCJFRANCE publie son rapport sur les chiffres de l’antisémitisme. En 2023, le ministère de l’Intérieur et le SPCJ ont recensé 1 676 actes antisémites commis dans 95 des 101 départements de France.
— CRIF (@Le_CRIF) January 25, 2024
On constate une flambée des actes antisémites à partir… pic.twitter.com/VsODAvtQQq
Le Crif précise que le rapport a été réalisé « grâce aux remontées des commissariats et des gendarmeries, qualifié ensuite lors d’échanges mensuels avec le ministère de l’Intérieur et le Service de Protection de la communauté Juive (SPCJ) ».
En 2023, les actes antisémites recensés ont été commis dans 632 villes et dans 95 des 101 départements, soit dans 94 % des départements. 57,8% des actes antisémites ont été des atteintes aux personnes (violences physiques, propos et gestes menaçants, distribution de tracts et courriers) plutôt qu’aux biens et 32 % ont été commis dans la sphère privée. 20,4 % des actes ont eu lieu sur la voie publique et 12,7 % en milieu scolaire, dont une majorité au collège. Le Crif a constaté « un véritable rajeunissement des auteurs d’actes antisémites. L’École ne représente ainsi plus un sanctuaire ».
À partir du 7 octobre, alors même que les images du massacre des civils israéliens sont diffusées, les actes antisémites augmentent de plus de 700 % comparativement à la moyenne journalière observée d’année en année. Cette réaction avait déjà été constatée lors de la recrudescence des actes antisémites au lendemain de l’attentat contre l’école juive à Toulouse en 2012 et après l’attentat de l’Hyper Cacher en 2015. « La médiatisation du massacre de Juifs provoque l’augmentation du passage à l’acte antisémite », conclut le rapport.
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