En 1787, l’impératrice Catherine II visita son fief de Crimée sans remarquer la misère qui y sévissait. Et pour cause : pour éviter de peiner sa souveraine, le Prince Grigory Aleksandrovich Potemkine avait ordonné de travestir chaque village traversé. D’attrayantes façades en carton-pâte recouvraient les maisons lépreuses, de fausses fenêtres avaient été ornées de fleurs dessinées et de faux rideaux mimaient un léger flottement au vent. L’expression « Village Potemkine » est ainsi devenu synonyme de trompe-l’œil.
A deux siècles et demi de distance, la bande de Gaza renouvelle le genre Potemkine. Avant le 7 octobre, cette zone urbanisée donnait le sentiment d’une vie économique et sociale normale : circulation d’engins en tous genres, restaurants, boutiques… Mais la guerre qui a commencé le 7 octobre a dévoilé que cette vie sociale était un leurre. Gaza ne produit rien, même pas la nourriture et les biens de première nécessité qu’elle consomme. Les deux millions d’habitants sont entièrement assistés et subventionnés : nourriture, vêtements, matériaux de construction, essence arrivent d’Israël par camions. L’eau, le gaz et l’électricité sont fournis par l’ennemi israélien et les emplois subventionnés par l’aide internationale (ONU, Qatar, Union européenne…). Cette assistance économique a créé l’illusion de la normalité. Que les flux entrants cessent et la vie sociale dépérit illico.
Mais à la différence des villages Potemkine de Crimée, Gaza Potemkine n’a pas pour but de créer une illusion d’opulence ou de joie de vivre. Gaza Potemkine ne maquille pas la misère ; elle dissimule un système de guerre souterrain.
La réalité vraie de Gaza git sous les pieds des deux millions de Gazaouis et sous les fondations des immeubles de surface. La vraie vie de Gaza est souterraine et les souterrains sont militarisés. En janvier 2023, le New York Times, après une visite escortée par Tsahal, a rapporté qu’à sa grande surprise, l’armée israélienne avait sous-estimé l’importance des tunnels. « L’armée israélienne pense maintenant qu’il y a beaucoup plus de tunnels sous Gaza. En décembre, la longueur du réseau était estimée à 400 kilomètres (250 milles). Les responsables de la défense israélienne (…) estiment que le réseau va de 560 à plus de 700 kilomètres (350 et 450 miles) – des chiffres extraordinaires pour un territoire qui, à son point le plus long, est de 45 kilomètres seulement. Deux des responsables ont également estimé qu’il y avait près de 5 700 puits d’accès aux tunnels ».
Anshel Pfeifer du journal Haaretz apporte des précisions inédites. « L’armée israélienne a retiré en partie ses forces de Gaza, mais elle sait pertinemment que de nombreux tunnels ont été négligés. Cela ne devrait pas surprendre. Les tunnels sous la bande de Gaza existaient déjà avant la fondation du Hamas en 1987 et il semble qu’ils le seront également après cette guerre ».
Quand le Hamas « a pris le pouvoir en 2007, des centaines de tunnels étaient déjà en service. Certains d’entre eux étaient suffisamment larges pour permettre aux voitures d’y circuler puis de les vendre à Gaza. Vous pouviez commander un repas chez KFC dans la ville égyptienne d’El-Arish, et le poulet arrivait encore chaud du côté palestinien. Des milliers de Gazaouis ont investi leurs économies dans des entreprises locales qui proposaient des investissements dans de nouveaux tunnels ».
Haaretz affirme qu’il existe en réalité deux types de tunnels, les tunnels commerciaux créés par des contrebandiers et des commerçants pour importer clandestinement des marchandises et des tunnels terroristes pour importer des armes, faire transiter des miliciens, emprisonner des otages.
« Un certain nombre de tunnels plus longs et plus profonds exploités par le Hamas et les contrebandiers bédouins qui ont collaboré avec la branche Sinaï de l’Etat islamique sont restés. Ceux-ci étaient principalement utilisés pour introduire clandestinement des armes à Gaza et pour envoyer des membres d’organisations terroristes à des fins de coordination et d’entraînement ».
À partir de 2007, date à laquelle le Hamas a pris le contrôle du territoire, le réseau de tunnels a été considérablement agrandi, consolidé et militarisé. Le Gaza souterrain n’a pas pour but de charmer le visiteur, mais de le tuer. « Nous avons découvert que chaque bâtiment, y compris l’école et la mosquée, possède un puits et que tous ces puits sont reliés par un réseau souterrain », explique Elad Shushan, un officier israélien, à un journaliste du Times of Israel. Et à quoi servent ces souterrains ? À stocker des armes. L’ONU affirme qu’elle ignorait tout des tunnels et des armes, mais « il n’y a pas un site, une école, une mosquée ou une maternelle de l’UNRWA où nous n’ayons pas trouvé d’armes. Il y en a partout, sans exception », explique ce même militaire israélien.
Combien a coûté la construction de ces tunnels ? Quelle quantité de béton, d’acier et d’électricité a été détournée des besoins civils ? Combien de millions d’heures de travail ont été consacrées à cet effort ? Quel a été le coût de la constitution de son stock de milliers de roquettes, qui continuent d’être tirées sur Israël ? Combien de Gazaouis ordinaires ont dû être enrôlés comme pelleteurs et combien ont péri dans cet effort ?
En 2014, le Wall Street Journal, citant des responsables militaires israéliens, a rapporté que la constructionde 32 tunnels (une petite fraction de ce qui a été découvert depuis) coutait environ 90 millions de dollars.
Mais ce que la guerre révèle aujourd’hui est qu’à Gaza, tout avait une fonction militaire. Y compris la population civile assignée à un rôle de bouclier humain et qui protégeait de sa vie les armes et les combattants. Il faut bien de l’aveuglement ou de la complicité avec les terroristes pour continuer d’en appeler aux droits de l’homme alors que le système militaro-terroriste de Gaza (lequel inclut la population civile) les foule tout entier aux pieds.
Si on accepte cette idée qu’à Gaza, la vie économique et sociale était factice et ne servait qu’à dissimuler la fonction militaire du territoire, il faut aussi accepter l’idée que sur ce territoire tout doit être démantelé. Y compris la population dite civile. Ouvrir les frontières de cette bande de terre maudite, libérer les populations du piège terroriste qui les enserre et les encourager à partir tenter leur chance sous d’autres cieux fait partie de la lutte contre le Hamas. A contrario, obliger les « Palestiniens » à demeurer sur place et créer un Etat Palestinien Potemkine, entièrement subventionné par la « communauté internationale » et qui tôt ou tard finirait par se doter d’une fonction militaire… pour recommencer à tuer des juifs n’a guère de sens. Ce n’est pas seulement le Hamas qu’il faut détruire, c’est l’idée même de « Palestine » et de « cause palestinienne » que le mouvement terroriste et ses sponsors iraniens ont définitivement polluée.
© Yves Mamou
D’un point de vue historique, la « cause palestinienne » est au carrefour du nazisme (mufti Al Husseini), du communisme (KGB) et du terrorisme (OLP). Comme l’affirmait en 1977 Zuheir Mohsein, dirigeant de l’OLP formé idéologiquement au sein du parti Baas : « le peuple palestinien n’existe pas ! L’Etat palestinien n’est qu’un moyen de continuer la lutte contre l’Etat d’Israël pour l’unité arabe. Il n’y a en réalité aucune différence entre Jordaniens, Palestiniens, Syriens et Libanais ». La seule solution politique viable qui est de surcroit la solution la plus morale, c’est que les pays arabes qui instrumentalisent les « Palestiniens » depuis avant le plan de partage de 1947 assument enfin leur responsabilité historique et accueillent leurs frères arabes « palestiniens ». Si l’on ajoute qu’un Etat-nation se définit par un peuple, une langue et un territoire, la Jordanie peuplée à 70% d’Arabes « palestiniens » vivant sur un territoire donné par le mandat britannique à la dynastie hachémite, est donc de fait la Palestine arabe, officiellement en paix avec Israël depuis 1994.
Se persuader que le commerce, l’échange bienveillant et la prospérité partagée feront disparaitre le sentiment nationaliste (même illégitime) chez l’ennemi est une illusion catastrophique. Il faut relire Jabotinsky qui avait déjà écrit cela il y a un siècle : il est fondamentalement impossible de faire la paix avec quelqu’un qui ne veut pas de vous ! La seule solution que personne ne veut s’avouer, c’est que la paix est impossible avec des “Palestiniens” à l’ouest du Jourdain !
Il faut expliquer ça à l’ONU et autres bien – pensants.
Tout simplement brillant ! Le plus grand cineaste de tous les temps, Sergueï Eisenstein à signé de son génie un des films les plus emblématiques de tous les temps : « Le cuirassé Potemkine », c’était à la fois une une allégorie de la résistance de l’URSS et en même temps un un engagement politique au virage de la seconde guerre mondiale. L’Islam semble triomphant… Mais sa chute sera terrible quand on sait que les chefs du Hamas à Gaza et du Hezbollah au Liban vivent dans l’opulence et farniente des harems de Dubaï et du Qatar « entier, en laissant leur peuple dans la misère! Je rappelle au lecteur qu’avant le 7 octobre 30000 Gazaouis entraient quotidiennement en Israël pour travailler — surtout dans la construction, faute d’avoir du travail chez eux à Gaza ou au Liban … Alors je pose la question: où vont les millions d’Euros ou de dollars US que donnent la France, l’Europe et les pays du monde à Gaza
Il faut être un peu naïf ou volontairement aveugles pour donner de telles somme d’argent pour permettre à une poignée de corrompus, de passer leurs nuits dans les harems du Qatar ….