« La terreur iranienne vous touchera tous ». Gilad Erdan à l’ONU

Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, les membres font pression pour la création d’un État palestinien

« La terreur iranienne vous touchera tous. Nous le savons tous », a déclaré l’ambassadeur d’Israël à l’ONU.

Alors que les États membres de l’ONU, lors de la réunion trimestrielle des Nations Unies sur le dossier israélo-palestinien, ont pressé Israël d’avancer dans la création d’un État palestinien, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré aux ambassadeurs et aux ministres des Affaires étrangères de France, de Russie, d’Iran, de Jordanie, du Liban, de Turquie, de Norvège, de l’Autorité palestinienne et d’ailleurs que tout refus d’accepter une solution à deux États « devait être fermement rejeté », et que « le rejet clair et répété d’un État palestinien par les dirigeants israéliens était inacceptable », l’envoyé d’Israël à l’ONU a fustigé les nombreux appels à un cessez-le-feu et au lancement ultérieur d’un processus politique pour un Etat palestinien:

« Il est choquant de constater que de nombreux membres du Conseil de sécurité plaident en faveur d’un cessez-le-feu permanent, sans réfléchir aux implications », a déclaré l’ambassadeur Gilad Erdan. « À votre avis, que se passera-t-il s’il y a un cessez-le-feu ? Je vais vous dire ce qui va se passer : le Hamas restera au pouvoir. Ils vont se regrouper et se réarmer. Et bientôt, les Israéliens seront confrontés à une nouvelle tentative d’Holocauste ».

Dans son discours, Erdan a tenté d’attirer l’attention sur l’Iran, représenté à la réunion par son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian. Il a évoqué une multitude de pays de la région qui sont la proie du terrorisme iranien et la destruction interne dans les pays sous l’emprise des mandataires iraniens: « La terreur iranienne vous touchera tous. Nous le savons tous. Même la Russie, qui collabore avec l’Iran », a déclaré Erdan, s’en prenant à Moscou dans ce qui est devenu une relation bilatérale de plus en plus tendue.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a, quant à lui, fustigé les États-Unis pour avoir utilisé à plusieurs reprises leur droit de veto au Conseil pour rejeter les appels à un cessez-le-feu, optant plutôt pour la diplomatie. Lavrov a affirmé que chaque fois que Washington agissait seul au Moyen-Orient, cela aboutissait à une « escalade toujours plus sanglante ». Il a également interpellé les pays qui dirigent la planification pour le lendemain de la fin du règne du Hamas sur Gaza: « Les Palestiniens devraient décider eux-mêmes de leur avenir », a déclaré Lavrov, soulignant que là était la démocratie. Le représentant du Royaume-Uni présent à la réunion a déclaré aux journalistes que Londres faisait pression pour que l’Autorité palestinienne prenne le contrôle de Gaza. 

Lord Tariq Ahmad, ministre d’État britannique chargé de la région du Moyen-Orient, a déclaré que le Royaume-Uni envisageait un cessez-le-feu en échange de la libération complète des otages détenus à Gaza, de la fin du régime du Hamas, de la résurgence de la gouvernance de l’Autorité palestinienne et d’un processus menant à une solution à deux États.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Amir-Abdollahian, a insisté sur le fait que les États-Unis « devaient contraindre le régime israélien à arrêter la guerre et à se sortir du piège que le régime israélien avait tendu pour entraîner les États-Unis dans un conflit direct ».

Le plus haut diplomate de la République islamique a ajouté que « la destruction totale du Hamas n’aurait jamais lieu ».

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