« Pourquoi mettre en danger les soldats et ne pas bombarder du ciel », demandait Rafael

Une heure avant sa mort, le sergent Rafael Elias Moshioff a dit : « Pourquoi mettre en danger les soldats et ne pas bombarder du ciel ? »

Le sergent-major de réserve Raphael Elias Moshioff, 33 ans, de Pardes Hana-Karkur, combattant du bataillon 6261 de la brigade 261, qui fait partie des 21 soldats de Tsahal tués lundi lors d’une opération visant à détruire un complexe de bâtiments dans la zone d’Al Ma’azi, a parlé à son beau-père une heure seulement avant sa mort.

Ledit beau-père, David Sionov, raconte:

« Je lui ai parlé lundi à 15 heures (l’explosion a eu lieu vers 16h00) . Il a dit qu’ils étaient en train de nettoyer la zone et m’a dit textuellement: « Pourquoi faire le ménage et envoyer les soldats pour rien, ce sont des enfants ? Ce sont de bons enfants. L’Armée de l’Air peut faire le job. Il n’y a personne là-bas, ce ne sont que des terroristes. Bombardez-les depuis les airs et l’histoire est terminée. Quel est le problème? Il n’est pas utile de beaucoup parler mais juste de les bombarder. Ayez pitié des soldats qui sont tués pour rien. Le travail peut être effectué depuis les airs ».

David Sionov ajoute:
« Vers deux heures du matin, ma fille m’a appelé. J’habite Tel Aviv, j’ai couru à Haïfa. Nous avons un problème. Nous voulions l’enterrer à 16 heures, avant qu’il fasse nuit. L’armée a dit n’être pas prête, ils voulaient l’enterrer à 18h00. Ce n’est pas bien. Pour nous, nous voulons l’inhumer de jour. Tsahal peut mobiliser 300 000 personnes et faire venir 2 000 chars, mais ne peut enterrer notre fils à 16h00? Nous, compte tenu de la façon dont cela s’est produit et de ce qui s’est passé, nous souhaitons l’enterrer avant qu’il fasse nuit. Nous pouvons faire tant de choses, et ne pas enterrer nos morts à la lumière du jour ?

Parent de la famille du général de division Raphael Elias Moshioff
Alors que dans « The Morning News » Niv Raskin demandait à un parent ce qu’il pouvait dire sur Raphaël, l’homme a répondu:
« C’était un bon garçon, un vrai patriote. Un excellent garçon. Tout ce qui l’intéressait, c’était la Terre d’Israël et les combats. Hier, il m’a envoyé un gentil message disant qu’ils n’étaient pas prêts à rentrer chez eux avant d’avoir éliminé tous les terroristes. Son père n’est pas ici, il habite à l’étranger ».