Michèle Chabelski. Oui Je regarde News, Ne vous déplaise

Bon

mercredi

Vu samedi Alain Finkielkraut sur CNews…

Plusieurs remarques pour répondre à certaines ironies investies de la bien pensance universelle.

Oui je regarde CNews.

Régulièrement.

Avec plaisir.

Non je ne suis pas de gauche, de cette gauche qui se fait prendre en photo devant des tentes de SDF le soir de la conférence de presse de Macron, et qu’on retrouve quelques minutes plus tard en train de boire et de ripailler dans un restaurant chic du 7 e arrondissement en face desdites tentes de ces malheureux qui dorment dehors par moins 8 degrés.

Et qui regardent les « maraudeurs « qui tentent de réconforter les malheureux.

Ce reportage me fait vomir.

Je regarde donc CNews qui possède aussi son quota d’imbéciles, d’intolérants, de cuistres, d’arrogants et pour complaire à la parité obligatoire imposée par le CSA de quelques gauchistes raisonnablement antisémites.

Mais la plupart des autres sont mon nanan quotidien.

J’avoue devoir parfois prendre sur moi pour aimer Mathieu Bock Coté, son accent québécois, ses phrases très longues, ses postillons, ses mains qui se tordent de désespoir ou se frottent de satisfaction..

Mais bon personne n’est parfait…

Un plaisir, où je sens que j’appartiens à la même coterie que ceux qui font passer la raison, le bon sens, le concret, avant une idéologie d’opérette où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, sauf les téléspectateurs de CNews.

Dire qu’accepter de nouveaux migrants qui vivent ici un calvaire pour certains aussi dur que celui qu’ils ont quitté est une idée généreuse et donc de gauche.

Ben voyons.

Et dire qu’on ne peut entasser a la verticale ces malheureux, parce qu’on n’a plus les moyens de leur assurer une vie décente est de droite.

Ben voyons.

Et dire qu’il faut virer les criminels sous OQTF , pour qu’ils aillent purger leur peine dans leur pays d’origine et cessent d’être une menace pour la France est une sale idée de droite.

Ben voyons.

J’avoue aussi un faible pour LCI, où je retrouve Abnousse Shalmani que j’écoute avec une dévotion presque religieuse en évitant de succomber à un orgasme intellectuel…

Encore que…

Du suc d’intelligence , de discernement, de raison, d’objectivité…

Abnousse, mon idole…

J’avoue faire aussi parfois un crochet par BFM où je retrouve Yves Calvi, aux avis souvent sensés , jamais extrémistes, développant un côté un peu terroir sans fioritures inutiles, ce qui n’est pas fait pour me déplaire.

J’ajoute en outre que CNews a opté pour une adhésion sans faille à Israël, et même si le gouvernement de droite Nathanayu fait écho à l’idéologie de CNews, en ce moment de déficit d’objectivité de la plupart des organes d’information français, cette compréhension de la politique israélienne face aux abjections des terroristes, est un baume sur nos plaies sanguinolentes.

Bref.

Une parenthèse néanmoins pour exprimer l’espoir de ne pas avoir offensé des gens de gauche dont l’idéologie s’exprime avec modération, tolérance et objectivité.

Loin de ceux qui vilipendent Sylvain Tesson et contestent sa nomination comme Parrain du Printemps des Poètes en lançant une pétition contre lui..

1200 personnes qui nient le talent exceptionnel de Sylvain Tesson au motif qu’il aurait eu des accointances avec la droite..

Au motif aussi peut-être qu’il aurait écrit un article défendant totalement Israël…

Défendant Israël!!!

Vous rendez-vous compte ?

Tout ça pour dire qu’on connaît des moments de dilection envers CNews et samedi, son invité de marque, Alain Finkielkraut.

Alain Finkielkraut

Un des grands esprits de notre époque.

Encensé par les uns, abhorré des autres, Finkielkraut ? Ce suppôt de la droite française ?

Ben je ne sais pas si parler juste et droit avec la fluidité d’une rivière cascadant sur les flancs d’une montagne et la richesse sémantique d’un idolâtre de la langue française, sont le signe d’une allégeance à la droite ( ohhhh j’ai dit un gros mot), mais je sais qu’il compte un nombre substantiel d’aficionados qui lisent ses livres et regardent ses conférences.

Finkielkraut n’est pas d’ordinaire un membre des people qui s’étendent avec délectation sur leur nombril et leur virilité triomphante, se faisant photographier ( à leur insu bien évidemment) au bras de créatures si sexy et si lippues qu’on se dit que même Dieu dans son infini génie n’aurait pu ex nihilo créer de tels joyaux.

Qui les a crées alors, si ce n’est le Très Haut?

Pas de réponse .

Je l’ignore.

Je constate juste.

Vous avez peut-être une idée.

On s’est apparemment un peu éloigné de Finkielkraut , mais pas tellement en fait.

Car lors de sa dernière prestation télévisée, il s’est lâché.

Humanisé.

Il a parlé d’amour.

Oui.

D’amour.

Et pas seulement sur un plan philosophique.

Car il a scénarisé un morceau de sa vie privée en racontant ses déboires conjugaux du début de son mariage avec une femme follement aimée.

Sauf qu’on n’imagine pas Finkielkraut en époux tiède et mou.

C’est un passionné.

Ce que sa femme n’a pas tardé à lui reprocher en se plaignant d’être étouffée.

On n’imagine pas non plus Finky amoureux d’une midinette à la calebasse creuse où pourrait se noyer un scaphandrier ( ha ha voyez qui…?) et l’on sait sa femme brillante et en prise directe sur le monde qui l’entoure.

Asphyxiée par son époux, elle prit le large.

Et c’est là que Finky devient terriblement humain et touchant.

Car il raconte, sans s’encombrer d’une pudeur un peu chafouine, qu’il s’est épanché auprès d’amis chers, qui lui ont tous prodigué le même conseil.

Attends.

Ne bouge pas.

Elle reviendra.

Elle reviendra, j’te dis…

Mais Finkielkraut est un passionné, on l’a dit.

Et un actif, malgré son débit parfois un peu lent.

Ne pas bouger n’appartient pas à l’arsenal d’un amoureux éconduit brûlant de fièvre…

Il lui fallait agir pour retrouver son aimée.

Une spéculation classique s’imposa à lui, nonobstant les conseils de ses copains.

Il se rendit dans la galerie où sa femme avait eu un coup de foudre pour un tableau , en fit l’emplette et l’offrit à sa dulcinée, tablant sur sa reconnaissance et un violent retour de flamme.

Bingo.

Elle revint.

Et elle est manifestement encore là puisqu’il a mentionné son bonheur présent avec la femme qu’il aime.

Malgré les épreuves et les maladies.

Je voulais partager avec vous cette belle histoire racontée par Alain Finkielkraut , descendu de son piédestal en nous offrant une incursion dans le monde du sentiment et de l’émotion, car m’a beaucoup émue l’image de la vulnérabilité d’un intellectuel habituellement campé sur des positions longuement échafaudées dans un esprit cartésien plus que convaincant.

Voilà

Cette chronique semble un rien décousue, mais il m’arrive d’avoir envie de partager une émotion avec vous, mes amis, quand on regarde, seul, un moment enchanté et qu’on se dit que dans les ténèbres où nous ont plongés le continent noir de créatures sataniques, il peut arriver qu’elles soient traversées d’un rayon de soleil qui nous réconcilie un instant avec le monde environnant.

Je fais abstraction ici du bonheur amoureux, familial, amical , de cette émotion qui caresse le coeur quand on partage de l’amour avec ceux qui nous offrent les rires et les étreintes nous protégeant de la noyade.

Même quand Mila décrète j’aime pas les lasagnes .

Je les déteste.

Depuis quand ?

Depuis aujourd’hui.

Pas de bol, y a rien d’autre.

Mais le bol, c’est ce regard de feu qui me traverse d’un air provocateur..

C’est du bol ces six momes qui aiment, puis n’aiment pas les lasagnes, mais qui aiment inconditionnellement les cartes Pokemon qui sont à l’esprit ce que Mathilde Panot est à la politique..

Avec une pensée pour les esseulés, les malades, les endeuillés.

Je vous embrasse

PS:

Et le déchaînement de la gauche contre l’établissement catholique Stanislas, on en parle ?

En sachant que nos élites de gauche ont pour la plupart scolarisé leurs enfants à l’Ecole Alsacienne , qui n’est pas un lycée religieux, mais juste une boîte privée de très haut niveau réservée aux nantis qui…

Bernard Kouchner, PapnDyaye, Jerome Guedj, j’en passe…

© Michèle Chabelski