« L’Europe devrait appliquer deux poids, deux mesures à l’égard d’Israël lorsqu’elle juge ses actions par rapport aux autres pays du Moyen-Orient », a déclaré jeudi l’ambassadeur danois Jesper Vahr, provoquant des étincelles lors de la conférence diplomatique du « Jerusalem Post » dans la capitale. « Israël devrait insister sur la discrimination, sur l’application de deux poids, deux mesures, car vous êtes l’un des nôtres », a déclaré Vahr lors d’une table ronde sur les relations entre Israël et l’Europe. « Les Israéliens se demandent parfois pourquoi l’Europe applique des normes différentes à ses pays voisins, comme la Syrie », a expliqué Vahr. « Ce ne sont pas les normes selon lesquelles vous êtes jugés. Ce ne sont pas les normes selon lesquelles Israël voudrait être jugé », a-t-il déclaré. « Israël devrait vouloir se conformer aux normes européennes, et non à celles du Moyen-Orient », a-t-il déclaré. « Je pense donc que vous avez le droit d’insister pour que nous appliquions deux poids, deux mesures et que nous vous soumettions aux mêmes normes que tous les autres pays du contexte européen ».
Le correspondant diplomatique du « Jerusalem Post », Herb Keinon, qui modérait la table ronde, a demandé à Vahr si sa déclaration ne pouvait pas être considérée comme « condescendante » envers les Palestiniens. Vahr a répondu : « Je n’en suis pas sûr », d’autant plus qu’Israël est la partie la plus forte dans le conflit et les Palestiniens la plus faible. « Il est naturel », a déclaré Vahr, « de s’engager différemment avec Israël, un pays avec lequel l’Europe, y compris le Danemark, entretient de vastes relations de coopération dans les domaines commercial et culturel ».
Les commentaires de Vahr ont provoqué la colère de Caroline B. Glick, rédactrice en chef du Post , qui a rétorqué qu’il s’agissait d’une « déclaration de mépris à l’égard de nos renseignements »: « Je considère le vif intérêt de l’Europe pour le Moyen-Orient, en particulier pour Israël, comme une obsession », a-t-elle déclaré. « C’est une obsession que les Juifs ont vue chez les Européens depuis l’époque de Jésus ».
Glick a été particulièrement frappé par la référence de Vahr à une culture commune entre Israël et l’Europe. « Nous avons toute cette culture commune, je veux dire, vraiment ? Nous respectons le droit international. Vous inventez tout », dit-elle. « En 2001, le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé une résolution contraignante interdisant aux États membres de l’ONU de financer ou de soutenir des organisations terroristes », a déclaré Glick. « Cette résolution », a-t-elle déclaré, « n’a pas empêché l’Europe de consacrer des milliards d’euros à la reconstruction de Gaza contrôlée par les terroristes. Cela contrevient au droit international contraignant auquel vous avez adhéré », a-t-elle accusé.
TJ