L’ONU est immorale, parce qu’elle est amorale. Liliane Messika

La rapporteuse des Nations unies, Francesca Albanese, a pointé du doigt les attaques israéliennes à l’encontre des Nations unies et dénonce une « lâcheté morale » d’Israël

En droit des affaires, une organisation est une « personne morale ». Pour autant, aucune société commerciale, professionnelle ou politique, n’a de morale : elles n’ont que des intérêts. L’ONU ne fait pas exception.

 

Assemblée générale d’activistes

Lorsque l’envoyé israélien à l’ONU a demandé, le 10 janvier 2024 « À quel point cette organisation est-elle en  faillite morale ? », ajoutant qu’il ne s’y trouvait « pas de morale, seulement des préjugés et de l’hypocrisie[1]« , il avait à la fois raison et tort.

Raison : l’ONU fonctionne sur les préjugés, s’exprime avec hypocrisie et elle est immorale. Mais tort, car cette association, fondée en 1945 par les vainqueurs de la deuxième guerre mondiale, est beaucoup trop hétéroclite pour envisager de respecter une morale… que seules les démocraties croient universelle.

L’ONU, c’est 95 dictatures et 72 démocraties, qui prétendent dicter « le Droit international ». Ce n’est absurde que pour les démocraties : les régimes autoritaires savent, par expérience, que le droit du plus fort prévaut. Ils se gaussent d’ailleurs des pays démocratiques (synonyme : faibles), où le Droit est voté par les représentants du peuple à la majorité, donc par les plus nombreux, qui ne sont pas forcément les plus forts. 

À l’ONU, au nom de la démocratie (un pays = un vote), les démocraties se soumettent à un Droit qui nie toutes leurs valeurs.

Cette incapacité à comprendre les civilisations étrangères est aussi la raison de leur échec à vaincre les idéologies qui les détruisent de l’intérieur.

Les démocraties occidentales sont fondées sur la morale judéo-chrétienne. Il existe chez elles un certain nombre de principes autour desquels s’articule le Droit : la vie est sacrée, les enfants doivent être protégés, les hommes et les femmes sont égaux…

La plupart des dictatures n’ont pas de morale. À la place, elles ont la Charia, qui distingue non pas le bien du mal, mais le licite (halal) de l’illicite (haram). 

Le Coran est à la fois une bible et un code pénal, un dress code, un manuel de savoir-vivre et une Constitution. En théorie, il a été dicté par Allah directement à Mahomet, qui était illettré. Mais en réalité, il a été rédigé bien après la mort du Prophète, au fil des situations qui se présentaient à ses rédacteurs et des solutions qu’ils préconisaient pour y répondre. 

C’est pourquoi le livre saint contient tout et son contraire, les sourates évoluant au fil des événements. Lorsque deux sourates se suivent et contredisent, c’est la dernière qui a le dernier mot. 

L’ONU entre « Aime ton prochain » et « Tue-le où que tu le trouves« 

Il faut garder à l’esprit que Jésus était un rabbin. Indépendantiste certes, mais un rabbin. Il enseignait donc à aimer son prochain plus que lui-même, mais moins que les Romains, qui voulaient faire de lui et de ses disciples des esclaves. 

D’où « l’amour », conjugué avec plus ou moins de conviction, comme valeur universelle dans le monde judéo-chrétien, où sera donné en exemple celui qui a tendu la joue gauche à celui qui avait craché sur la droite.

À l’inverse, Mahomet était un guerrier et sa devise a inspiré les dirigeants soviétiques : ce qui m’appartient est à moi et ce qui appartient aux camarades est aussi à moi. 

Toute terre où un musulman a mis les pieds est consacrée (waqf) jusqu’à la fin des temps et toute créature vivante doit être subordonnée à la conquête de nouvelles terres et à la reconquête  de celles qui ont été perdues (Jihad).

Le musulman majuscule, Mahomet, qui est  donné en exemple à un milliard et demi de croyants, est celui qui a razzié les tribus juives de Khaybar, qui a tué les hommes, violé les femmes et pris les enfants comme esclaves.

Les civils gazaouis qui ont kidnappé des otages[2] pour les revendre au Hamas ont donc pratiqué des actes halal, tout comme le médecin gazaoui garde-chiourme d’un otage, ou le professeur de l’UNRWA[3] qui en a gardé un autre dans son grenier pendant 50 jours en le nourrissant juste assez pour qu’il ne meure pas d’inanition.

Les poules ne peuvent pas juger le renard

C’est pourtant ce que tente de faire, encore et encore dans l’enceinte de l’ONU, le seul État juif de la planète face aux 57 États musulmans et aux 120 non-alignés qui votent de concert avec eux et avec la plupart des couards européens. Cela donne un nombre variable, mais toujours suffisant pour faire passer n’importe quelle résolution anti-juive.

Les chiffres en attestent. En 2023, l’Assemblée générale a adopté 14 résolutions contre Israël et sept visant le total des autres pays : deux contre la Russie, une chacun à la Corée du nord, au Myanmar, à la Syrie, à l’Iran et aux États-Unis. Et zéro contre le Venezuela, le Soudan, la Chine, l’Arabie saoudite et l’Irak[4].

Pompon sur le keffieh, deux des résolutions qui condamnaient Israël au sujet de sa guerre défensive après le massacre du 7 octobre 2023, ne mentionnaient même pas le Hamas, qui avait tué 1 200 personnes, en avaient mutilé 4500 autres et pris 240 en otage, le tout dans des conditions de barbarie inhumaines.

Israël a enfin compris la leçon : pour gagner contre un ennemi à visées génocidaires, il faut écouter son langage et comprendre ses méthodes. Cela n’implique pas de devenir aussi immoral que lui, mais cela empêche sa propre morale de freiner une action efficace contre l’autre qui n’a aucun frein.

Lorsque les antisémites exigent un cessez-le-feu, ils se font passer pour des pacifistes, alors qu’ils poursuivent la guerre contre les juifs par d’autres moyens. 

Le moucheron israélite ne se laissera pas écraser par la grosse Bertha islamiste, même si le droit international du plus fort, imposé par les dictatures aux démocraties molles, accouche d’un barrage de Résolutions contre lui.

© Liliane Messika



Notes

[1] https://news.un.org/en/story/2024/01/1145352

[2] Témoignage de l’une d’elle à la télévision israélienne www.instagram.com/reel/C14MSQ9JGoJ/?utm_source=ig_embed&ig_rid=82b465c3-d6a6-492a-b861-cc66bce8a853

[3] L’UNRWA est l’agence de l’ONU qui ne s’occupe que des « réfugiés palestiniens », pas des autres réfugiés. https://freebeacon.com/latest-news/unrwa-teacher-held-israeli-hostage-in-attic-for-almost-50-days-report/

[4] www.algemeiner.com/2024/01/04/absurd-un-condemned-israel-twice-often-all-other-countries-combined-2023/


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2 Comments

  1. L ONU est une assemblée pervertie , comment pourrai t en etre autrement sachant que la majorité est constituée de dictatures ? La sortie d Israel de ce nid de viperes pourrait etre un symbole fort qui donnerait , peut etre , un peu de courage aux democraties qui valident , bon gré mal gré ce fourbi qui n a plus aucune credibilité .
    Une mini assemblée d etats ou serait exigė un minimum de democratie et de libertė ( restons modeste ) serait alors plus credible , y compris pour les populations qui souffrent et ne se trompent pas , elles , comme par exemple le courageux peuple iranien .

    • @T Amouyal Totalement d’accord. Ces institutions internationales sont des organisations criminelles. Et s’en détacher une fois pour toutes serait la meilleure réponse possible. En espérant que d’autres pays suivraient.
      Mais je ne crois pas que la création d’une nouvelle assemblée aurait plus de sens : les institutions internationales sont des impostures et leur disparition sera(it) un bienfait pour l’humanité.

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