À ce propos de Sarah Cattan « Plus aucun de mes auteurs le voit, ce jour d’après. Tous assommés. 3 mois après », Georges Benayoun répond:
« Bien sûr que non. Mais les réponses se cherchent.
« Assommé » ne me semble pas le mot juste. Il s’agit plutôt d’errance dans le doute, ce qui est plutôt rassurant après un tel traumatisme.
Ce que je vois, entends ici, dans la société civile, c’est une remise à plat des certitudes d’hier, une volonté de redonner un projet nouveau à Israël, de reconsidérer les rapports avec les voisins mais aussi, enfin, d’affronter les fractures béantes du pays, qui souvent se superposent: l’antagonisme ashkenaze-séfarade, l’opposition religieux séculiers, et la non-redistribution économique qui fait que 20% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Avec, pour tous, en préalable, les mêmes exigences: éliminer le Hamas, ses chefs, annihiler ses capacités de nuisance, se montrer intraitable dans la réponse aux menaces existentielles qui pèsent sur les habitants aux frontières du pays tout en s’appuyant sur les signataires des Accords d’Abraham, pour trouver et imposer un chemin de coexistence si ce n’est pacifique du moins acceptable.
Le jour d’après se pense chaque jour un peu plus. Il se fera surtout, avec ceux qui ont mis ENSEMBLE leur vie en jeu pour le pays, une fois le pouvoir politique totalement nettoyé.
© Georges Benayoun
D’accord avec vos » mêmes exigences « .
Mais que voulez-vous dire par » une fois le pouvoir politique totalement nettoyé » ? Nettoyé de qui ? Par qui ?