Frédéric Sroussi. Israël, qui n’a de leçon de morale à recevoir de personne, se bat en fait sur 6 fronts à la fois ! 

Le petit État hébreu et ses sept millions d’habitants juifs se trouvent confrontés à une série d’attaques concomitantes qui placent Israël dans une situation unique au monde. Malgré l’attention portée, à juste titre, sur la guerre de défense menée par l’armée israélienne à Gaza contre, principalement, les forces terroristes du Hamas, il ne faut pas oublier les cinq autres fronts qui occupent au quotidien les forces de sécurité d’Israël.

Le second front le plus important est évidemment le Liban qui se trouve sous la coupe de l’autre puissante armée terroriste islamique de la planète constituée par le Hezbollah chiite. Rappelons que – dans l’indifférence générale – environ 200 000 Israéliens ont dû être déplacés de leurs foyers situés au sud et au nord du pays à cause des attaques menées par le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République Islamique d’Iran.

Le Hezbollah (et les cellules du Hamas qui se trouvent aussi au Liban) ne cesse de frapper à l’aide de missiles, de roquettes ou d’armes antichars le nord d’Israël (dont les villes de Kyriat Shmona et Rosh Hanikra). Ajoutons que Jérusalem voulait lancer une frappe préventive contre le Liban qui abrite le Hezbollah (ou est-ce le contraire ?), juste après le 7 octobre, mais en a été hélas dissuadé par l’encombrant pouvoir démocrate qui siège à Whashington. 

Un autre front est situé au Yémen dont la milice djihadiste représentée par les Houtis (très majoritairement chiites )- soutenus encore une fois par l’Iran – lance des salves de missiles contre la ville d’Eilat (située au bord de la mer Rouge). Tsahal a dû utiliser son système de missiles anti-missiles à longue portée Arrow ( Hetz en hébreu) pour contrer les attaques venues du Yémen (qui utilise aussi des drones contre l’État juif). 

L’aspect maritime de cette guerre est aussi à souligner puisque les Houtis s’attaquent en mer Rouge (en particulier dans le détroit de Bab-el-manded) aux navires de commerce appartenant à Israël ou se dirigeant vers l’État juif . 

Un autre front se trouve en Syrie, l’État terroriste de la dynastie Assad est la destination – en provenance d’Iran – de l’armement de pointe destinée au Hezbollah, mais de ce territoire sont aussi lancées des attaques contre Israël comme celle qui s’est déroulée le 27 novembre dernier par l’envoi d’un drone piégé lancé à partir du territoire syrien. 

Il existe aussi un front dont on parle moins et qui se trouve être la Judée-Samarie ( « Cisjordanie » pour les médias mainstream). Les cellules terroristes du Hamas (mais aussi du FPLP) sont particulièrement actives et ne cessent de préparer des attentats contre les Israéliens. Des opérations contre et anti-terroristes sont réalisées chaque jour par Tsahal et les forces de la police israélienne associées aux agents du Shabak (le service de sécurité générale). 

Parlons maintenant d’un autre front qui se trouve être dans le cyberespace. Israël est un des pays les plus attaqués par les hackers du monde entier, mais évidemment les plus redoutables ennemis en la matière sont les unités cyber des forces armées iraniennes et des Pasdarans. Précisons que l’Iran n’aurait jamais pu obtenir des capacités technologiques aussi poussées dans les domaines du cyber et du nucléaire sans l’aide de la Russie, de la Chine et de la Corée du Nord.

Je voudrais parler d’un autre front que je n’ai pas compté dans les six cités supra et que je qualifierais de front économique : Israël vit depuis le 7 octobre dans une économie de guerre (de haute intensité) . Les centaines de milliers de réservistes rappelés sous les drapeaux manquent cruellement aux milliers d’entreprises qui les emploient. Une crise toute particulière existe dans le domaine de la Hi-Tech qui cherche à recruter des remplaçants à l’étranger. Nous pensons aussi aux 200 000 déplacés qui ont dû non seulement quitter leurs foyers, mais aussi leurs emplois.

Luttant pour sa survie , voici quelle est la situation particulièrement périlleuse dans laquelle se trouve le petit État juif qui n’a de leçon de morale à recevoir de personne. 

© Frédéric Sroussi  

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3 Comments

  1. L’auteur oublie un dernier front, intérieur celui-là, pseudo intello-gaucho-humanitaro-libertaire qui n’hésite pas à mobiliser et s’allier aux ennemis d’Israël dans le monde occidental.

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