Certains critiquent ma défense de Gérard Depardieu. Je le défends contre la chasse à l’homme et la rumeur publique. Notamment suite à l’émission récente. On le voit (paraît-il, je ne l’ai pas vue) grossier, vulgaire, sexiste, salace. On peut trouver cela déplaisant, mais ce n’est pas un crime, sauf pour les woke. Le ou les viols dont certaines femmes l’accusent, c’est bien entendu totalement différent, c’est un crime. Mais en la matière, c’est à la justice de faire son travail.
Pour en revenir à la grossièreté ou la vulgarité de Depardieu, il faut se rappeler qu’il a été dans le cinéma français le mauvais garçon, le voyou bien de chez nous. Le mauvais garçon qu’on peut aimer et dont on souhaite la rédemption. Il n’a bien sûr pas été que ça, “”Cyrano, “Le Dernier métro” et bien d’autres films en témoignent. Mais c’est ce tempérament de voyou et de mauvais garçon qui l’a rendu irremplaçable pour les rôles qu’il a interprétés, projetant sa vie, son enfance, son tempérament dans ces rôles.
Et c’est ce Gérard Depardieu qui est attaqué par les bien-pensants. Car aujourd’hui, il n’y a qu’une catégorie de mauvais garçons qui sont reconnus et acceptés, ce sont les trafiquants de drogue et les islamo-voyous des banlieues reconvertis dans le cinéma. Ils sont bien pires que les mauvais garçons bien de chez nous à la Depardieu, les Ladj Ly, les Traoré (pas encore vedette de cinéma post-France, mais j’anticipe un peu), véritables criminels. Ils sont bien pires et ils veulent détruire la France, sa culture, son Etat.
Mais eux sont parfaitement acceptables. Et c’est parce qu’ils sont non seulement acceptables et même régénérateurs de notre pays et de son peuple que Depardieu ne peut plus l’être.
Le mauvais garçon Depardieu faisait le lien entre les classes populaires et la France des beaux quartiers. Les classes populaires, aux yeux de nos élites, sont rances et n’existent plus. Depardieu est mort, vive Ladj Ly, héros de l’islam conquérant de France.
© Robert Louis Norrès
J’approuve tout à fait ces propos. Depardieu est né dans un milieu populaire, là où on s’amuse, en sirotant son “pastaga” accoudé au zinc d’un troquet. Certes, cela manque d’élégance et de politesse. Mais souvent, ces “mecs” du populaire ce sont ceux qu’on a trouvé dans les maquis, dans les combattants de l’ombre entre 1940 et 1944. Oui, comme dans le film de Godart, Bébel soulève la jupe d’une femme qui passe sur les “Champ’s”, c’est vulgaire mais ce film est devenu un culte au 7e art. C’est aussi dans ce milieu populaire qu’on recrute les pompiers, les conducteurs d’engin et autres “turbins” où il faut avoir du cœur et de la décision. Cela dit, je n’ai jamais apprécié G.D comme comédien, mais cela ne regarde que moi, et maintenant qu’on le cloue au pilori pour des actes qui relèvent (comme vous le soulevez) de la justice, alors il devient mon protégé !