Ont été relâchés 33 enfants et adolescents, 49 femmes adultes, ainsi que 28 hommes adultes, principalement des travailleurs agricoles thaïlandais
Une centaine d’hommes, dont des pères d’enfants libérés, une quinzaine de femmes, des soldats et des corps sans vie : ce que l’on sait des otages toujours captifs dans la bande de Gaza, près de deux semaines après la reprise des combats entre le groupe terroriste palestinien du Hamas et Israël, selon une base de données compilée par l’AFP.
110 libérations, cinq corps rapatriés
Sur les quelque 250 otages et corps emmenés le 7 octobre dans la bande de Gaza le jour de l’attaque du Hamas, 135 sont toujours retenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas et ses alliés, selon les derniers chiffres communiqués mardi par les autorités israéliennes.
A ce jour, 110 otages ont été libérés : 105 pendant la trêve de sept jours fin novembre, cinq avant la trêve. Dans le détail, ont été relâchés 33 enfants et adolescents, 49 femmes adultes, ainsi que 28 hommes adultes, principalement des travailleurs agricoles thaïlandais.
Israël est par ailleurs parvenu à rapatrier cinq corps. Les deux derniers en date, dont le rapatriement a été annoncé mardi, sont ceux d’Eden Zachariya (28 ans), enlevée au festival de musique techno Tribe of Nova, et de Ziv Dado (36 ans), soldat tué le 7 octobre et dont le corps avait été emmené à Gaza.
Les autorités israéliennes n’ont pas dévoilé les noms des otages et corps toujours captifs, mais l’AFP est parvenue à les identifier, principalement grâce à son réseau de journalistes, en contact régulier avec des familles d’otages, et à la presse israélienne.
Les analyses qui suivent reposent sur les données compilées par l’AFP.
118 otages et 17 corps toujours à Gaza
Au 13 décembre, sont toujours retenus à Gaza : 118 otages présumés vivants, huit corps d’otages morts à Gaza, et neuf corps de personnes mortes dans l’attaque du 7 octobre et emmenées dans le territoire palestinien.
Sur les 118 otages présumés vivants, 107 sont des Israéliens ou des binationaux possédant la nationalité israélienne, onze sont des otages étrangers (huit Thaïlandais, un Tanzanien, un Népalais et le Franco-Mexicain Orion Hernandez Radoux).
Il n’est toutefois pas certain que tous soient encore vivants. Le Hamas a notamment annoncé le décès du plus jeune otage, le nourrisson Kfir, qui aurait onze mois aujourd’hui, de sa mère Shiri Bibas (32 ans) et de son grand frère Ariel (quatre ans). Israël n’a pas confirmé leurs morts.
Hormis Kfir et Ariel, il ne reste plus d’otages mineurs dans la bande de Gaza. La dernière, la bédouine Aïsha al-Zayadna (17 ans), a été relâchée le 30 novembre, au dernier jour de la trêve. L’accord Israël-Hamas prévoyait de les libérer en priorité.
Au moins 15 soldats, dont cinq femmes
En revanche, les femmes, deuxième population prioritaire de l’accord, n’ont pas toutes été libérées.
En incluant Shiri Bibas, dont le sort reste incertain, 16 femmes présumées vivantes sont toujours retenues à Gaza. Judith Weinstein Haggai, 70 ans, est la plus âgée.
Cinq femmes, âgées de 18 ou 19 ans, sont des soldates et n’étaient donc pas concernées par l’accord de libération d’otages. S’y ajoutent au moins dix militaires hommes de 18 à 22 ans. La plupart faisaient leur service militaire et n’étaient pas des militaires de carrière.
En comptant les soldats, au moins 100 hommes adultes sont encore présumés otages.
Parmi eux figurent de nombreux pères de famille, dont les enfants et les épouses ont été libérés pendant la trêve, comme David Cunio, Dror Or, Tal Shoham, Ilan Weiss, Yair Yaakov, Youssef al-Zayadna ou encore Ohad Yahalomi et Ofer Kalderon, les pères des adolescents franco-israéliens Eitan, Erez et Sahar.
Beaucoup d’otages de la rave-party
Au moins sept septuagénaires et quatre octogénaires sont toujours captifs, parmi lesquels des époux de femmes libérées : Abraham (78 ans), mari de Ruth Munder, Yoram (80), mari de Tamar Metzger, ou encore Oded (83 ans) et Amiram (85 ans), les époux de Yocheved Lifshitz et de Nurit Kuper, relâchées en octobre.
Parmi les otages toujours captifs, au moins 33 ont été enlevés au festival Tribe of Nova, auquel participaient plus de 3 000 personnes. S’y ajoutent trois corps. Seulement cinq festivaliers ont été libérés pendant la trêve, parmi lesquels la Franco-Israélienne Mia Shem.
Une dizaine de kibboutz comptent toujours des otages. Au premier rang desquels Nir Oz, qui recense encore au moins 30 otages (38 ont été libérés) et six corps à Gaza. Beeri déplore toujours au moins huit otages (et deux corps), Kfar Aza, sept, et Nir Yitzhak, quatre (et un corps).
Cinq disparus
En plus des otages, cinq personnes, quatre Israéliens et un Erythréen, sont toujours considérées par les autorités comme disparues. Il s’agit donc soit d’otages, soit de personnes retrouvées mortes dont les corps n’ont pas été identifiés.
© Michel Jefroykin
Par AFP – Times of Israel.
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