“Nous allons réunir de nouveau 3 000 personnes pour danser, car nous sommes une communauté, une tribu qui continue d’exister”, affirme Omri Sassi, l’un des fondateurs de Tribe of Nova.
Près de Tel-Aviv, dans l’immense salle plongée dans la pénombre, a été installé le décor du festival de musique Nova, figé au moment où, le 7 octobre, la fête a laissé place au massacre: tentes de camping, chaises renversées, bar sur lequel traînent bouteilles vides et cendriers pleins, étals divers, jusqu’à la sono, musique techno créée pour l’exposition mais “dans l’esprit du festival”, affirment les organisateurs de Tribe of Nova .
Deux mois, jour pour jour, après l’attaque sans précédent menée dans le sud d’Israël par le Hamas depuis la bande de Gaza, une exposition temporaire est consacrée à la mémoire des 364 personnes venues danser et méthodiquement abattues par des barbares que certains appellent encore “résistants”.
Un écran lumineux affiche noms et photos de ces 364 morts.
Ici, sont disposés effets et objets non réclamés: chaussures, casquettes, lunettes, parfums, porte-clés et autres vêtements suspendus sur des cintres, s’offrent au regard des familles endeuillées qui pourraient reconnaître quelque menu reste, et le récupérer, photo à l’appui.
Les voilà en attendant, ces endeuillés, parcourant le cœur du décor-même où les leurs ont vécu leurs derniers instants.
Présent à l’inauguration, le Président Herzog a qualifié l’exposition “d’espace sacré” et promis aux familles “de ne jamais oublier la beauté et la bonté des disparus”.
A la sortie, un panneau en anglais affirme: “We will dance again”.
TJ
Pour rappel, le “Festival Nova pour la paix” se tenait dans un champ du Néguev lorsqu’à 6h29 des hommes armés ont surgi, ouvrant le feu sur des festivaliers désarmés avant d’emmener de force quelque quarante otages.
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