Nombre d’observateurs et de commentateurs montrent à l’égard d’Israël une attitude critique et discriminatoire en utilisent sans nuances des termes lourds de sens tels que “occupation”, “génocide”, “colonisation” ou “apartheid”. Cette attitude, outre qu’elle apporte un soutien honteux au Hamas, brille par son parti pris et son inculture, son imbécilité et son aveuglement. Assurément, ils ne sont que les idiots utiles du mouvement terroriste.
Disséquons donc les points essentiels de leur argumentaire :
1/ La question de l’occupation
Gaza n’est plus “occupé” depuis 2005 quand Ariel Sharon s’est retiré unilatéralement… Ce qui lui a aussi été reproché. Pour paraphraser Alain Finkielkraut, tout se passe comme si c’était toujours la faute du grand coupable qu’est le petit pays d’Israël. Comme dans le dilemme du prisonnier, il est accusé quoiqu’il fasse.
Les commentaires de nos contempteurs sont à l’image d’une Europe que j’ai quittée avec beaucoup de regret mais sans grand remord, et d’universités “libres” qui après avoir été portes-paroles de l’URSS sont devenues ceux de l’islamisme radical.
2/ La question de l’Europe et des Juifs
Les juifs se sentent seuls et abandonnés par une Europe frileuse et hypocrite. Cette Europe qui reste dans l’esprit de soumission de Munich 1938… et qui cherche à chaque fois le moyen de haïr ses juifs (déicide pour la forme religieuse, capitaliste pour la gauche, révolutionnaire pour la droite, colonisatrice pour le wokisme…)
Ils se sentent encore plus seuls après le fracassant silence qui a accompagné le pogrom du 7 octobre, qui restera pour eux ce que fut le 11 septembre pour les USA. La Belgique de cette nouvelle collaboration doit plaire à André Flahaut, le nouveau Degrelle wallon. L’Irlande se rappelle sa collaboration avec les nazis d’abord, avec l’OLP ensuite. L’Espagne oublie le rôle de l’Inquisition dans l’exode séfarade. Et l’Europe, comparant les victimes et les mettant dos à dos, ignore que le relativisme est l’amnésie des imbéciles.
3/ La question du génocide
C’est un curieux “génocide” à Gaza quand la population se multiplie aussi vite, comptant 80 000 habitants en 1948 et 2 000 000 en 2023.
Si les mots ont un sens, des universitaires devraient les employer sans en trahir la signification, surtout face au peuple juif qui a lui subi un vrai génocide. Cette usurpation du vocabulaire est honteuse. Elle inverse les victimes et les coupables. Elle injurie les victimes de la Shoah dont elle salit la mémoire. Elle rappelle le « confusionnisme » dénoncé par Michel Onfray.
Il faut être cohérent. Soit il y a génocide, et la population doit diminuer. Soit elle se multiplie, et il n’y a pas génocide, mais mensonge, manipulation et propagande.
La mécanique quantique, où toute réalité dépend de la position de l’observateur, peut s’envisager à l’échelon microscopique des particules, mais nullement à l’échelle macroscopique des êtres humains.
4/ La question de la colonisation
L’étoile de David figure sur le drapeau de la Palestine de 1938, les lettres hébraïques sur les billets de banque de 1929, et le chandelier sur la monnaie de -40 avant notre ère. Les Juifs ont toujours été ici. L’idée “coloniale” est un mensonge historique. Et si on parle de colonie, l’Europe devenue l’Europistan n’est-elle pas une colonie du nouveau califat ?
Cette même Europe honore chaque 24 décembre la naissance d’un juif en Israël, en même temps qu’elle succombe à une propagande antisémite qui prétend qu’il n’y avait pas de Juifs avant la fondation de l’Etat d’Israel. Cette contradiction devrait alerter l’attention des analystes. Pourtant elle ne le fait pas.
5/ La question des otages
L’absence d’empathie pour nos otages, nos femmes éventrées, nos enfants décapités devant leurs parents, nos parents abattus devant leurs enfants, nos femmes violées, nos bébés brûlés….parce que ce sont des juifs ? Des juifs de gauche pacifistes, pour la solution à deux Etats et qui engageaient du personnel gazaoui, heureux de desserrer un peu l’emprise du Hamas. L’Europe que j’ai tant aimée me désole et me déçoit. Cette Europe brillante mais myope dont la sélective indignation l’empêche de voir que le Hamas a aussi tué la possibilité d’une solution à deux Etats pour plusieurs décennies.
6/ La question de l’apartheid
En tant que médecin moi-même, j’ai souvent observé combien sont nombreux les médecins, pharmaciens et paramédicaux arabes israéliens, qui exercent leur profession avec empathie et compétence. La population israélienne est par ailleurs composée de 20 % d’Arabes israéliens, dont on parle peu, soit près du double de la population juive orthodoxe, dont on parle trop. Par contraste, nul médecin juif n’exerce ni en Cisjordanie, ni à Gaza.
Où est donc l’apartheid dont parle ce monde schizophrène et donneur de leçons, qui met l’Iran aux Droits de l’Homme, la Turquie dans l’Otan, et le Hamas dans les hôpitaux ?
7/ La question des réfugiés
Comme le souligne Frédéric Encel, le 7 Octobre a changé le paradigme du conflit, par son importance, mais surtout par sa nature. Pourtant, la sympathie du monde a été passagère et évanescente. Pourquoi ?
Les Juifs ont quitté la Pologne et l’Ukraine, le Maroc et l’Égypte et tant d’autres pays. Eternels errants, partout ils se sont adaptés en l’espace d’une génération.
Les Palestiniens de 1948 étaient des réfugiés, mais ceux de 2023 ne sont que des descendants de réfugiés… comme le sont d’ailleurs tous les Juifs, qui n’ont pas voulu faire de leurs enfants des réfugiés transgénérationnels.
Au lieu de s’infiltrer, ils ont choisi de s’adapter.
Au lieu du ressentiment, ils ont choisi l’espoir.
Au lieu de valoriser la mort, ils ont choisi la vie.
Plutôt que le passé, ils regardaient l’avenir.
Et plutôt que l’ombre, ils ont préféré la lumière.
Nous sommes tous des enfants de réfugiés.
8/ La question de l’antisémitisme
Chacun sait que le Hamas utilise sa population et nos otages comme boucliers humains.
Chacun sait qu’il a violé, amputé, massacré, décapité, kidnappé des enfants, des femmes et des vieillards.
Chacun sait que près d’un million de Juifs ont été chassés des pays arabes.
Chacun sait que les milliards de dollars alloués au Hamas par l’Europe, le Qatar et la Turquie ne servent pas à la population mais au terrorisme.
Chacun sait que les musulmans s’entretuent régulièrement. Afghans contre Pakistanais, Jordaniens contre OLP, Hamas contre OLP, Turcs contre Kurdes, Irakiens contre Iraniens, Yéménites entre eux, Syriens entre eux.
Tous s’en fichent.
Il suffit que des juifs soient impliqués pour réveiller une indignation singulière, cynique et sélective.
Cette indignation n’en est pas une.
C’est une haine séculaire et itérative.
Cette haine qui diabolise les Juifs et l’Etat d’Israël porte un nom : l’Antisémitisme.
9/ La question de la désinformation
Dans un monde où chacun peut dire n’importe quoi, tous se sentent le droit de s’exprimer et la parole d’un idiot vaut autant que celle d’un sage. C’est ainsi qu’on retrouve la loi de Bradolini, ou principe d’asymétrie du bullshit, décrit par Gérard Bronner : “la quantité d’énergie nécessaire à réfuter des idioties est supérieure à celle qu’il faut pour les produire”. Par conséquent, “la crédulité possède un avantage concurrentiel sur le marché cognitif dérégulé car rétablir la vérité est plus coûteux que la travestir”.
A cette asymétrie de l’information, s’ajoute l’asymétrie des victimes, que le wokisme, idéologie de notre époque amnésique, permet d’essentialiser, comme le rappelle Michael Darmon : essentialiser, discriminer, trier entre les victimes, c’est obéir à une nouvelle dictature de l’esprit où chacun est renvoyé à ses origines.
Ce principe est appliqué dans la désinformation que les complices du Hamas servent à une presse internationale wokiste, aux Nations unies composées pour majorité de dictatures, au groupement MeToo qui condamne les viols et violences faites aux femmes, sauf s’il s’agit de femmes juives, aux militants droitdelhommistes qui omettent de s’insurger quand, au comble de l’immoralité, l’Iran préside leur commission, à la Croix Rouge dont l’odieux comportement après le 7 octobre rappelle son sombre silence pendant la Shoah, et qui aide passivement nos otages comme le ferait une simple compagnie de taxis.
10/ Les idiots utiles
Par un retournement dont l’Histoire a le secret, la peste brune est remplacée par la peste rouge-verte. Le nazisme, dont le nom est galvaudé et banalisé, a fait place à son épigone, l’islamo-gauchisme, uni dans sa détestation des juifs d’abord, et des valeurs humanistes et libérales héritées des Lumières ensuite. A cette inversion des valeurs, s’ajoute une inversion des rôles, quand l’islam se victimise, au lieu de se culpabiliser pour les horreurs commises en son nom.
C’est ainsi que sont apparus les idiots utiles dont l’aveuglement est nourri par leur antisémitisme atavique ou leur clientélisme sordide.
Et comme le dit l’adage, nul n’est plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Et nul n’est plus silencieux que celui que n’habitent que l’indifférence et les préjugés.
Je me souviens de la chanson de mon adolescence, The Sound of Silence, écrite par Simon and Garfunkel, et j’ai le sentiment qu’elle aurait pu être écrite après le 7 octobre.
Je me souviens d’André Glucksman disant qu’il n’est pas disproportionné de vouloir survivre.
Je me souviens des antisémites d’hier qui enjoignaient les Juifs à retourner chez eux, et je vois ceux d’aujourd’hui qui leur demandent d’en repartir.
En attendant, comme les juifs ont toujours été en Israël, et que de surcroît on n’en veut pas ailleurs, malgré leur immense contribution et peut être à cause d’elle, ils resteront en Israël.
Que tous les antisémites et salo-gaucho-islamistes se fassent une raison.
© Albert Unglik
Docteur en Médecine, chirurgie et accouchements, Albert Unglick, spécialiste en Gynécologie-Obstétrique, est aussi membre de plusieurs sociétés scientifiques et membre honoraire des hôpitaux de Bruxelles. Il habite à Tel Aviv, consulte à Bruxelles.
Vos “idiots utiles” sont ni plus ni moins des néo nazis. Les universités de notre 4eme Reich sont majoritairement tombées aux mains des nouveaux nazis. Elles jouent exactement le même rôle que les universités allemandes avant l’avènement du 3eme Reich.
Voici un bel exemple de ce que produisent notre Éducation Nationale et nos universités :
D’après un récent sondage, 22% des 18-24 ans français considèrent le crime contre l’humanité du 7 octobre comme un “acte de résistance”…
Vous avez bien lu : 22% des Français de 18-24 ans…
Vous aviez peur de voir la France et l’Europe tomber aux mains du fascisme et l’extrême droite ? Plus la peine d’avoir peur : elle est déjà au pouvoir depuis de nombreuses années et va y rester.
Comme dit Jean Guidoni, “tout va bien”…
Ces 22% de Français sont soit originaires d’Afrique du nord soit des LFI ; de toutes façons ils sont ignorants, ne connaissent pas l’Histoire et la plupart sont incapables de situer Israel sur une carte.