Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, aux côtés de Benyamin Netanyahou.
© Abir Sultan – Pool – AFP
9 semaines de guerre, une population traumatisée mais solidaire comme jamais, des centaines de milliers de femmes et d’hommes mobilisés pour que vivent le pays, leur peuple, leurs familles, leurs enfants, des otages au 60ème jour de leur captivité dans les conditions monstrueuses qui nous sont rapportées chaque jour par ceux qui en sont sortis… Et toujours les mêmes incendiaires au gouvernement qui au-delà d’être incompétents continuent de fracturer une société meurtrie, en plein doute existentiel. Netanyahu qui avait assis son « emprise » sur un électorat fragile (économiquement et socialement) depuis très longtemps ignoré et abandonné par une gauche suffisante, a échoué sur tous les plans pour avoir placé les intérêts de sa personne avant son peuple.
Beaucoup pensaient, qu’en pleine guerre, l’heure des comptes devait être retardée. Mais le projet de budget adopté par le gouvernement sonne comme une vraie provocation pour tous ceux qui œuvrent chaque jour à la cohésion nationale. Des centaines de millions de shekels, gelés dès le début de la guerre, vont être versés très prochainement aux partis religieux de la coalition gouvernementale et aux colons de Cisjordanie: 1,7 milliard de shekels, soit une augmentation de 40 % pour les étudiants des écoles talmudiques, qui ne font pas l’armée; une rallonge de 300 millions pour le ministère des implantations dont 40 millions pour l’installation dans les villes israéliennes de communautés religieuses « pour faire revenir à la religion un maximum d’Israéliens laïques ».
Pire, symptomatique de la cupidité et de la déconnection totale des partis ultra orthodoxes aux malheurs du pays, le président de la commission des Finances a menacé, si le budget coupait dans les subventions à son parti, de ne pas voter le financement de la reconstruction des localités du Sud du pays détruits par le Hamas…
Et pendant ce temps là, les habitants déplacés du Sud et du Nord sont contraints de payer leurs taxes d’habitation pour des habitations qu’ils ont dû abandonner.
Alors que partout dans le pays retentissent les sirènes d’alertes et que chaque annonce de soldats morts nous glace le sang, notre solidarité, notre amour, inconditionnels, pour Israël, ses citoyens, ses soldats qui NOUS défendent, sa démocratie, ses valeurs morales, sa terre, et autres encore, nous obligent à dénoncer l’acharnement suicidaire d’un gouvernement décrédibilisé.
L’inconséquence mortifère des partis d’extrême-droite, les calculs politiciens d’un premier ministre indigne, imposent aujourd’hui l’urgence d’un gouvernement d’union nationale qui dégagerait ceux qui ont conduit le pays au chaos et ont permis, ici, dans ces pays, à l’antisémitisme de se lâcher comme jamais.
Dans ces heures, ces jours sombres, parce que notre amour ne peut être questionné, parce que nous sommes un seul peuple, nous devons la critique.
© Georges Benayoun
Article courageux de Georges Benayoun en dénonciation d’une situation à la fois ubuesque, révoltante, et infiniment triste…
L’Israël en souffrance que j’aime et que je soutiens mérite mieux que « ça »…
Ce qui serait courageux, c’est de vivre en Israel et de participer à ses combats concrètement, pas de déblatérer contre des pans entiers de la société israélienne dont les fils en ce moment tombent majoritairement dans les combats, les enfants servant dans Tsahal des implantations de Judée Samarie. « L’Israel en souffrance » gros malin, ce sont aussi ceux que cet article a sali, qui subissent depuis des années les attentats comme les trois personnes ultra-orthodoxes assassinées par des terroristes du Hamas jeudi dernier à Jérusalem, un juge rabbinique âgé de 70 ans, le Rav Elimelekh Vasserman, Hanna Ifergan une directrice d’école orthodoxe de 67 ans et Livia Dikman, une jeune femme fille unique, enceinte, de 24 ans. Ca ce n’est peut-être pas l’Israel que tu aimes, mais c’est Israel dans le concret tout milieu confondu. Ce qui est « ubuesque et révoltant » c’est ton commentaire indigne. La seule chose que tu peux faire pour expier cela, c’est de te ramener en Israel dare dare et d’aller combattre dans la Bande de Gaza aux côtés de nos enfants. Ca te ferait beaucoup de bien. C’est quand on se donne pour elle au risque de sa vie qu’on apprend à aimer réellement la société israélienne toute tendance confondue.
Est ce bien le moment de régler vos comptes avec Netanyahu ?
Est ce bien le moment de parler de colons en Cisjordanie alors qu’il s’agit d’ implantations en zone C des territoires disputés ?
Pendant une guerre , pendant une opération contre un ennemi on ne critique pas les chefs , c’est ce que savent tous ceux qui ont porté les armes . Tsahal va éliminer le Hamas et le Shin Bet aura des cibles de choix à retrouver ou, en tout cas, à terroriser !
Pour le moment soyons tous unis pour que nos soldats soient victorieux des cloportes des tranchées .
Le problème c’est que pendant que tout le monde a respecté la règle dont vous parlez, le gouvernement défaillant continue de gérer les affaires pour son seul profit. La colère gronde en ce moment, peut-être ne l’entendez vous pas. Netanyahu a perdu la
confiance de la majorité des israéliens. Il accumule les outrances et cristallise toutes les souffrances et tous les ressentiments. Ne serait-ce que pour cela il doit partir.
Il partira sûrement mais calmez vos impatiences qui ravissent les criminels du Hamas : double jouissance pour eux , tuer et démembrer des juifs et les dresser les uns contre les autres !
Je pense que vous ne mesurez pas le rejet qu’il suscite chez la majorité des israéliens, y compris chez ceux qui ont voté pour lui. Quand vous entendez des sionistes religieux qui vous disent « Je fais techouva pour l’avoir soutenu », vous comprenez la souffrance de le voir continuer à essayer de se maintenir en cédant à Smotrich, Ben Gvir et consorts. Le vrai débat n’est pas sur les effets (mon commentaire) mais sur les faits.
Cet article gâche les précédentes interventions de Georges Benayoun, éloquentes à bien des égards. Notamment son cri du cœur à l’encontre de Tahar Ben Jalloun.
Le dérapage incontrôlé que constitue cet article déshonore GB, pour le moins qu’on puisse en dire. La société israélienne que GB dit aimer redécouvre son unité légendaire et sa générosité transcendant tous les clivages. D’une distance de 4000 km, depuis l’exil de France, avec cet article, GB nous a jeté dessus à Sion une boule puante.
Sans mentionner l’indécence de s’ingérer comme un éléphant dans un magasin de porcelaine dans la politique interne d’Israël, de surcroit sans la comprendre et sans en assumer son destin au quotidien. Mettons toutefois cela de côté pour le moment.
Si le Premier ministre doit partir ou pas, c’est à l’électeur israélien méprisé par cet article d’en décider, pas à GB qui n’en est pas un.
Diffusant des informations mensongères sur les derniers développements politiques actuels pour calomnier des pans entiers de la société israélienne unis contre l’ennemi. Cette façon de déblatérer, c’est précisément ce procédé indigne que GB a reproché avec raison à Tahar Ben Jalloun et qu’il adopte dans ce texte lamentable. De plus, cela constitue pour lui une circonstance aggravante par rapport aux diatribes de Ben Jalloun. GB a diffamé des frères juifs qui assument avec abnégation le fait d’être Israélien alors que Ben Jalloun l’a fait à l’encontre d’étrangers que nous sommes pour lui.
Par cette médisance caractérisée, GB s’est déshonoré. Le lendemain du 7 octobre, 3000 ultra-orthodoxes de yeshiva ayant obtenu dispense de service militaire et ayant passé l’âge d’incorporation, se sont portés volontaires pour effectuer un long service militaire dans des unités combattantes. En ce moment, ils subissent des entrainements éprouvants et ont hâte de se retrouver nez à nez avec des terroristes et de les éliminer.
A cet égard, il serait intéressant de savoir si « l’amour d’Israël qu’on ne saurait discuter » proclamé par GB l’a mené à servir dans Tsahal comme ces derniers. Ou alors si cet « amour d’Israël qu’on ne saurait discuter », a-t-il réussi à l’inoculer à ses enfants qui, si c’est le cas, devraient normalement être engagés dans les combats à Gaza avec les jeunes Israéliens de leur âge. Et dans cette hypothèse où ses enfants seraient mobilisés au sein de Tsahal dans la Bande de Gaza, ces derniers lui apprendraient que la plupart des tués dans les derniers combats sont des fils des implantations de Judée-Samarie. Dans un cas, trois combattants d’unités d’élite tombés au combat ont été élèves dans la même classe d’une école du Goush Etzion.
Georges Benayoun, un homonyme, ne sait pas maitriser ses irrationnelles phobies envers des frères juifs d’Israël en temps de guerre. S’il n’était pas resté en France ces dernières années lui et ses progénitures, il saurait cela, à savoir que tous les fils de l’Alyah de France tombés dans les derniers combats, il y en a beaucoup malheureusement. Certains ayant leur famille en France, tous sont des orthodoxes portant kippa et pour beaucoup des habitants de Judée-Samarie. Le seul Général issu de l’Alyah de France à l’Etat major de Tsahal, le Général David Zini est fils de rabbin et petit-fils d’un rabbin qui était bien connu à Paris, le défunt Grand Rabbin Meyer Zini. David Zini est non seulement issu de milieu orthodoxe, mais qui plus est, il a grandi en Samarie et est habitant d’une implantation dans le Golan libéré en 1967, un « colon » selon le jargon engoysé de GB.
Ou alors Yohay Doukhan de Kyriat Arba, jeune officier de Golani tué le 7 octobre dernier alors qu’il avait épuisé ses munitions. Yohay a été enterré au cimetière militaire du Mont Herzl le jeudi suivant tellement il a fallu attendre avant de pouvoir identifier ses restes. Le père de Yohay, Alex Doukhan un ami de France de Blanc-Mesnil, combattant dans l’équipe d’intervention de Kyriat Arba a été tué en novembre 2002 lors d’un attentat terroriste à Hébron quand Yohay était nourrisson. Ce sont ces héros d’Israël, Doukhan père et fils, ainsi que des centaines d’autres ayant fait le sacrifice ultime que GB a insultés en bafouant les valeurs les plus élémentaires du judaïsme. « Colon » et « Cisjordanie » pour designer ces braves et dignes Juifs ainsi que la terre de Judée-Samarie où nos attaches hébraïques y sont les plus profondes, des termes assassins relevant d’un parti pris antisémite les délégitimant et ainsi justifiant les horreurs de l’ennemi nazislamiste à notre encontre – c’est la perversité de langage adoptée par Georges Benayoun dont « l’amour d’Israël n’est pas à discuter ».
Comme dit le vieil adage : « Mon Dieu, préserve-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge »
Ah vous êtes encore là? Évidemment je ne répondrai pas à votre bouillie incontinente là où mon papier appelait à débat. Mais c’est trop demander à votre médiocrité. Je vous ai bloqué il y a 4 ans pour injures racistes, agressivité et indigence intellectuelle. J’en avais oublié avec délice votre existence. Et vous revoilà à distribuer insultes et atteintes à mon honneur. De la pure diffamation publique. Je charge mon avocat de vous faire arrêter de me nuire. Ça fera du bien à beaucoup. Vous êtes une caricature de Hiloul Hachem.
Au moment ou nous ecrivons , des enfants d Israel se battent comme des lions contre des monstres sataniques , ils sont cote a cote , les fils du kibboutz , les fils de Judée samarie , ceux de Tel aviv avec leurs tatouages et ceux qui portent barbe et kippa , alors s il vous plait , messieurs , respectez leur engagement et leur fraternité d arme et tenez vous a leurs cotés a tous ……
Malheureusement Israël est otage de son système électoral à la proportionnelle qui fait que les micro partis dictent leur loi et le premier ministre est lui même pris en otage par des ministres de compromission que la coalition lui a imposé à défaut d’imploser.
Le précédent gouvernement était lui aussi soumis aux diktats des partis Arabes et a volé en éclats.
Ca s’appelle la démocratie parlementaire qui existe dans beaucoup d’autres pays. Et c’est le système que le peuple juif d’Israel s’est choisi et qui en ce moment compose la nette majorité juive de droite en Israel. Vous l’avez en travers de la gorge parce que la démocratie, c’est à dire le pouvoir du peuple israélien, ne correspond pas à ce que vous souhaitez lui assigner. Au final, vous n’êtes pas démocrate
Aujourd’hui, il ne s’agit plus d’opposer les partis de gauche à ceux de droite, ni de se focaliser sur Benyamin Netanyau . Les règlements de compte se feront après la guerre; pour l’instant ce qui doit unir les israèliens et le Juifs du monde entier, c’est la guerre contre le Hamas et la victoire de Tsahal contre l’ignominie du Hamas.
Très triste de voir les échanges agressifs sous ce texte.
L’auteur a le droit de penser ce qu’il pense et d’autres ont le droit de penser qu’il se trompe mais les agressions verbales n’ont pas leur place entre nous et font le jeu de nos ennemis.
C’est la division entre nous qui a ouvert la porte aux terroristes et c’est l’amour gratuit (y compris pour ceux qui ne pensent pas comme nous) qui la refermera.
Chacun a une vision différente de la démocratie mais la démocratie représentative comme elle existe en Israël et dans de nombreux pays du monde n’est pas très démocratique, malgré son nom.
Il est temps d’apporter une solution à ce problème et c’est un des objectifs du mouvement Maspik!מספיק que j’ai initié et que je vous invite à suivre et à soutenir si vous voulez une vraie démocratie en Israël.
Les ultra religieux et les wokistes sont deux camps qui s’affrontent mais sont tout aussi obscurantistes l’un que l’autre. Et tous deux ont contribué à affaiblir Israël…mais le second est le plus dangereux puisqu’il se pare des couleurs du « progressisme ». Or nous savons aujourd’hui ce qui se cache derrière ce mot.
L’arrivée d’un ultra orthodoxe à la tête d’Israël serait un grave péril…Mais l’arrivée d’un Trudeau ou d’un Macron à sa tête serait ni plus ni moins un arrêt de mort.
Je ne suis pas Juive, je n’habite pas en Israël et je n’ai hélas plus l’âge de combattre. Pourtant le droit imprescriptible d’Israël à l’existence, la survie et la vie d’Israël me concernent et mon opinion est aussi légitime que toutes celles qui s’expriment ici (et pas seulement parce que je soutiens TJ et que j’y publie parfois). L’article de Georges Benayoun est respectable et mérite le débat et non pas l’invective et l’insulte. S’il souhaite la démission de ce gouvernement c’est précisément parce que celui-ci est facteur de division nationale, notamment avec le vote de ce budget qui pouvait bien attendre la fin de l’opération sur Gaza. Et oui aussi, on peut légitimement s’interroger sur la nature du meilleur gouvernement possible (c’est même la question de base de la science politique depuis Platon et Aristote). Moi aussi je me suis permise de faire une proposition constitutionnelle dans les colonnes-mêmes de TJ, pour améliorer la démocratie israélienne qui est un bien précieux bien au-delà des citoyens israéliens. Merci donc à Georges Benayoun pour cet article et pour toutes ses interventions ! Je prends le risque d’encourir les foudres de ses détracteurs. Bien à Tous, vaillamment !
Merci Renée. Vous êtes une référence en matière d’honnêteté intellectuelle et d’élégance.
Moi-même je ne suis pas juif mais je considère la lutte d’Israël contre ses ennemis comme un devoir sacré.
La profusion de discours antisemites et pro palestiniens au niveau politique et médiatique _ même après le crime génocidaire du 7 octobre _ confirme ce que Je savais depuis longtemps au sujet de notre société.
Israël incarne Eros (la pulsion de vie) et ses ennemis représentent Thanatos (la mort). Toute personne dotée d’humanité ne peut que vous soutenir. C’est un devoir absolu, permanent et non négociable.