Ruth la Juive est Audrey l’Israélienne. « Mais Où êtes-vous? »

Pour mémoire aux victimes juives et non-juives de la lacheté silencieuse et de la Barbarie

Mais où êtes-vous, Sœurs d’Europe ou d’ailleurs, pour dénoncer cette ignominie avilissant vos sœurs israéliennes, juives pour la majorité d’entre elles. Car là où vous vous trompez, Mesdames, c’est qu’elles ne l’étaient pas toutes. Elles étaient aussi, pour d’autres, chrétiennes, musulmanes, bouddhistes, françaises, américaines,  thaïlandaises, arabes, colombiennes, mais toutes israéliennes vivant sur notre terre, Israël.

J’écoute votre silence  et il me  dérange fortement.  Plus que vos sentiments. Je ne vous entends pas ou si peu. Est-ce ma judaïté ou  le fait que je sois israélienne qui vous dérange ou vous fait peur?

Les outrages faits à mon  corps, à mon âme et à mon peuple vous importent-ils si peu pour qu’ils soient passés sous silence?  

                      VOTRE SILENCE! 

Êtes-vous complices ? Vous  en êtes, tout au moins, coupables par ce silence glacial.  

Ou alors êtes-vous simplement mortes de peur? Peur face à ces hommes lâches, barbares, se croyant au-dessus de tout, ayant les lois pour eux et se targuant des valeurs de la vie. Sacrifiant même les leurs. 

Confondus en guise de sainteté, leurs esprits de perversion sous leur tête enrubanée sacralisent leurs crimes commis au nom de quoi?

Vous êtes pourtant fort promptes, mes Soeurs, et présentes lorsque vous levez le poing en criant au patriarcat: vous vous sentez alors libres et prêtes à tout pour faire valoir vos droits. Pour mener vos campagnes, aussi nobles soient-elles, en vu d’offrir une layette rose ou bleue à une petite fille, de défendre corps et âmes les genrés et transgenrés, d’ouvrir tant de plannings familiaux, distribuant serviettes hygiéniques à volonté, sans compter vos associations et défilés LGBT, tant d’actions que je vous mets au défi de mener à Gaza-même, si vous vous y établissiez!

Pourtant, chez moi, en Israël, je vois tout ça, à Tel Aviv, Haïfa, Tibériad… Et je sens en vos cœurs n’être pourtant pas digne, moi juive israélienne, de rester vivante ou tout simplement de vivre, d’exister en tant que juive.

Vous n’avez même pas osé parler des crimes desquels j’ai été victime ou vous les avez survolés, n’osant même pas prononcer le nom de mon pays, Israël, ni mon nom, trop « juif »!

Comme si la honte planait, ou que ce symptôme d’un désir profond de m’effacer,  m’oublier, était plus fort que d’acquiéscer ou affirmer mon existence millénaire !  

Les mots « juif » et « Israël » vous rendent soudainement sourdes, muettes, inertes.  

Comme si les malheurs qui nous sont arrivés, eh bien « nous les avions bien cherchés ».  

Comme si nous les méritions.

Vos sentiments sont poussés par ces mensonges médiatico-politiques, voire religieux, dédouanant ainsi nos bourreaux millénaires comme actuels, les excusant, légitimant, les obligeant, ces « fous de Dieu » comme vous aimez les dénommer en Occident.  

Non, ils ne sont pas fous, ils savent ce qu’ils font, ce à quoi ils veulent en venir, ce qu’ils ont fait et ce à quoi ils veulent arriver en toute conscience et état de cause.

Et vous laissez faire, mettant en danger vos propres filles dans un futur proche, menacées qu’elles sont par cette « armée sortie des ténèbres », boostée par cette drogue enivrante décuplant leur force et leur volonté jusqu’à les transporter dans une euphorie et une joie sans nom avant de commettre sciemment leurs crimes. 

Je n ai pas ce luxe, moi.  Je suis morte simplement, assassinée par ces barbares et passée sous silence depuis le 7 octobre 2023.

Pourtant,  Je cris, je hurle, mes cendres dessinent  le reste de mon corps!  Vous les entendez: elles vous appellent à la sororité!

Je patiente, j’écoute, mais rien ne vient.

Vous, vous voyez et entendez  mes os de petite fille ou de vieille femme se fracasser dans un craquement insoutenable, impensable, Et pourtant vous ne réagissez toujours pas. 

Un vide, une effluve, rien rien rien . 

Mon corps arraché, découpé, brûlé, démembré, mutilé, blasphémé. 

Pourtant J’étais quelqu’un,  J’étais vivante.

Et vivante, j’ai ressenti ces atroces douleurs,  insoutenables, insupportables dans mon corps dépecé, déplacé, déshonoré, pour finir porté en trophée par mes monstrueux ravisseurs et bourreaux sur une place publique, offert aux yeux amusés de tous, enivrés et jubilant d’orgueil.  

Même morte, ils m’ont humiliée, découvrant ma nudité.

Même morte, ils m’ont prise en photo qu’ils ont partagée de par le monde, offrant ma nudité aux yeux de tous!  Et le monde s’est ému juste un instant mais il s’est vite Tu: « Ils » m’ont tuée deux fois.

J’ai été suppliciée par ceux que vous appelez palestiniens, arabes drogués du HAMAS, sans âme ni coeur, parce que Femme ou Fille Libre, mais surtout parce que Israélienne et juive, citoyenne d’un pays libre.

Ce même silence dérangeant exista lors des crimes faits à nos soeurs Sarah Halimi, Mireille Knoll Knoll et Myriam Monsenego,  7 ans, traînée par les cheveux et assassinée froidement d’une balle dans la tête sur une terre  française, dans une école Juive … Là aussi, cela vous dérangeait de dire qu’elles étaient juives. Là aussi. Il ne fallait pas bousculer la bien-pensance qui d’ailleurs là encore a excusé les bourreaux ou les ont décrétés irresponsables par je ne sais quel miracle !

Toutes assassinées par ces mêmes soldats des ténèbres  Que vous honorez, les qualifiant de résistants, avec une immense fierté et orgueil.  

Pourquoi ? Vous font-ils peur?

En toute évidence, « je ne suis personne » pour vous toutes, indigne à vos yeux d’être vivante: Vous n’osez même pas prononcer mon nom ! 

Je ne baisserai pas la tête, même épuisée. Je me relève. Je suis forte et digne.

JE suis là ! Et vous toutes qui  portez des prénoms provenant de ma langue, de mon peuple, puisant dans mes racines pour les faire vôtres, Ces noms de chez moi, Sarah, Marie, Myriam, Rebecca,  Judith, Josette, Josephine ou josepha, Catherine, Nathalie, Elisabeth, Aïcha, Noémie et Naomie…, des prénoms qui remplissent même des cases dans votre saint calendrier, vous êtes pourtant, toutes, restées sourdes à ce qui m’est arrivé, ce que j’ai subi ce 7 octobre de terreur ! 

Mais,  Rappelez-vous,  jusqu’au  6 octobre 2023, j’étais encore :

 –  fille de mon père et ma mère. 

 –  sœur de mes soeurs et mes frères. 

 –  la fiancée, la bien- aimée de mon prétendant .

Et juive ou non, j’étais israélienne, j’étais une partie  de mon peuple.

Ce peuple que vous haissez tant, alors que vous avez appris de lui et avez pris de lui.

Ce peuple qui permet, à une femme JUIVE et  Non-juive Israélienne, de danser, chanter, rire, conduire, boire, fumer, faire l’amour, étudier, travailler, être chef, maître de conférence, docteur ou femme au foyer, mère, prof, pompier, adolescente, même superficielle, mais, surtout, « vivante »!

Je ne supporte plus cette souffrance que l’on m’a fait subir ces derniers millénaires et encore moins ce 7 octobre 2023 du 21 ème siècle!

Je ne supporte plus cette réponse de silence à mes cris, mes peurs, mes larmes, quand vous me pourchassez, lynchez, spoliez,  m’assassinez pour me voir disparaître.

La vie m’abandonne-t-elle?

Non,  Je me relève et je relève la tête. Je suis forte et digne !

JE suis là !

Et vous? Où êtes-vous ? 

Votre silence pour une paix sociale ? Une Paix qui n’est pas et n’existe pas. Mais que mon histoire amènera.

JE suis là ! Je ne  suis jamais morte en fin de compte !

                               JAMAIS !

Je hanterai vos jours et vos nuits pour que mes cris se fassent entendre dans le monde entier.

Pour espérer que vous compreniez  un jour qu’une femme donne la vie ! Et que la vie est sacrée.

N’e, est-il pas de même pour vous? La Vie n’est-elle pas chose sacrée pour VOUS ?

Même la Croix Rouge ne nous a jamais aidés ou soutenus. Ni même servis ! Ce n’est pas pour nous ! Elle s’est tue, a menti, manipulé l’opinion comme en 1940 ou en 1962 à Oran, le 5 juillet, où « tout allait bien pour les juifs dans le meilleur des mondes », nous laissant aux mains et caprices  de nos bourreaux. Tout comme à Gaza aujourd’hui, alors que  mes soeurs y sont captives, violées et massacrées, encore là car Israéliennes, car juives, ou encore musulmanes.  

On le sais que trop. Même si aujourd’hui la CRI accepte honteusement les honneurs et arbore son drapeau sur les jeeps affrétées pour la libération des captives, rien ne masquera leur énième déshonneur quant il s’agit des juifs depuis ces 51 jours au cours desquels rien n’a été fait, rien n’a été dit: Leur « droiture » a pris  les chemins de travers de l’histoire, s’associant selon la conjoncture à nos bourreaux et geôliers et fermant les yeux sur notre sort, nous laissant une fois de plus sans ressources aux mains de nos bourreaux, qu’ils fussent d’Orient ou d’Occident ! 

Le sais tu ?  Ce 7 octobre :

–  je dormais, je dansais, j’ embrassais mon bien-aimé, enfin ! Je rêvais, je projetais mon avenir,  je riais, je calinais ma maman ou mes fils, je vivais mes 20 ans, je vivais mes 2 ans et fêtais mes 86 ans… 

Je travaillais, et me préparais aussi pour les fêtes, pour nos fêtes, pour le don de la Torah.

J’avais 4 ans ou 86 ans.  J’étais aimée et j’aimais.

Puis  ils sont arrivés. 

Montres des enfers, enivrés de joie et d’excitation, tout à leurs néfastes desseins qu’ils s’apprêtaient à commettre, drogués au captagon, gavés  au venin de la haine. 

Ils ont éjaculé en moi! 

Non, T’arrête pas, Lis ! Non, Ne bouche pas tes oreilles : Écoute !

Ils ont saccagé mon honneur,  ma virginité, salissant mon corps de leur puanteur, de leurs crasses , leurs sueurs de haine et de férocités ! Ils ont été mon malheur ce jour-là.

Mon corps est devenu douleurs et meurtrissures, s’il en restait encore quelque chose. Car après ou avant leurs orgies de haine, – au non de la liberté ?- ils m’ ont brûlée pour me faire disparaître à jamais.  De peur que je revienne. De peur que je parle ! 

 Ce Grand classique connu  des nazis « brûler des juives« 

En espérant ainsi que la mémoire de ma vie, de mon histoire, partirait elle aussi en fumée. 

Mais ils n’y parviendront pas: Je suis vivante. D’autres empruntent ma voix pour vous raconter, pour me laver, me purifier de ces machiavéliques abominations et souillures. Et me rendre ma dignité et mon honneur cependant  que mon souffle  me quitte.

Mais il continuera de souffler et tournoyer aux 4 coins du monde pour que plus aucune soeur ne subisse ce que j’ai subi ce 7 octobre de terreur.

Toi, oui, TOI /VOUS les Féministes non épilées ! Oui, Toi, si supérieure, Où es- tu ? Pour soutenir une autre femme, pour soutenir cette cause et te dresser devant ces lâches, ces hommes qui jouissent de ce malheur ?

                          –  NULLE PART. –

Est-ce parce que  je suis comme Simone Veil? Née juive, pardon: pire, je suis israélienne, en plus de devoir supporter toute votre haine ou votre inconvenance de tous les jours dans les rues de Brooklyn ou de Paris en passant par Bruxelles ou Londres !

En vous conformant à je ne sais à quelle idéologie,  VOUS avez donné votre voix et donc en avez donné le droit, presque l’absolution, à nos bourreaux: Vous l’avez fait par votre silence ,  ou par votre indignation sélective.

À ce jour,  vous restez toujours silencieuse.

Et n’ allez pas dire que mes frères de Tsahal font de même: ils ne sont ni frustrés, ni drogués au captagon, ni délaissés par leurs mères dans des camps de vacances dès 8 ans pour apprendre la haine et à tuer, surtout du juif!

Laissez- moi rire de ce pseudo argument.

Même si aujourd’hui  je ne peux ni rire ni pleurer car je suis en cendre, enterrée ou « pas encore », car on ne retrouve pas mes restes pour me reconstituer un tantinet, 51 jours après.

Où êtes-vous donc depuis 51 jours ? Oui 51 déjà et non pas le 1er, le 2nd… 51 ! 

À ceux qui vous suivront dans ce silence assourdissant, comme toujours quand il s’agit de juives mais d’ israéliennes de surcroît ! Où êtes-vous, dites-moi ? Pour hurler votre indignation ? Et non pas uniquement contre le prix des rasoirs roses ou des serviettes hygiéniques.

Comme vous avez oublié de hurler pour les Afghanes ou les Chrétiennes d’Orient, les Nigériannes, les Iraniennes…

Le combat pour des toilettes mixtes au collège, c’ est plus facile.

Mais non, aujourd’hui, nous ne dirons plus que nous recevons ce même silence lugubre, gênant et glacial « comme si de rien n’était ». Nous ne vous excusons plus. Tout comme nos chères et véritables soeurs courageuses, musulmanes ou non, mais bien citoyennes non libres d’Iran…

Ces  mêmes combats contre les ténèbres et l’effacement du peuple et de ses traditions, cultures, savoir et amoureux de la vies sont les nôtres. 

Et pourtant à vous yeux de femmes dites libres d’Occident,  nous vous restons toutes « invisibles »!

Des femmes bien dérangeantes dans votre confort diplomatique?

Où êtes-vous, Sœurs d’Europe ou d’ailleurs, pour taire vos voix et laisser faire des enragés inhumains  et meurtriers mortifier mon corps de 3 mois,  4, 8 ou 84 ans!!!

   Un secret quand même pour la fin de cette lettre écrite par deux de mes tantes juives et israéliennes . 

Comme au moment de la destructions du temple de Jérusalem,   je me relèverai! Comme après les razzias d’Afrique du nord, subies milles fois,  je me relèverai !

Comme du temps de l’ Inquisition d’Espagne ou des Croisades,   je me relèverai!

Comme à Hébron et Safed, je me relèverai!

Comme après la shoah, je me relèverai ! 

Je suis une lionne blessée aujourd hui mais je guerirai et me relèverai. 

Je ne quémande pas vos larmes, mais une lumière venant de votre courage et un véritable  NON !  Un véritable brasier contre tout acte de violence commis au nom d’une idéologie mortifère.

Car ce dont j’ai peur est que vous le subirez à votre tour ce qui nous est arrivé.

Souviens- toi, ma Soeur, au début…  Le massacre de l’école juive de Toulouse. Puis sont  venus  le Bataclan, l’hyper cacher, Mireille Knoll,  Sarah Halimi, Nice.

 Alors pour une fois, aies le courage bas-toi !  Si ce n’est plus pour toi alors prête ta voix pour tes filles !

Bien à vous, Femmes d’Occident

Amitiés à nos Soeurs d’Iran.

Ensemble nous vaincrons! 

© Ruth la juive © Audrey-Mayan l’isrealienne

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4 Comments

  1. Les féministes, pour la plupart, ne sont pas des femmes mais des idéologues. La souffrance des femmes qui ne rentrent pas dans les bonnes cases, alors que leurs oppresseurs eux sont dans les bonnes; elles n’ en n’ ont rien à f…. .

  2. Je pense à vous les martyrs du 7 octobre, je parle de vous autour de moi, de vous souffrances pour que personne ne vous oublie, je constate parfois une compassion, souvent de l’indifférence voire de l’oubli mais je continuerai ce combat parce qu’il est primordial pour moi. Mes soeurs juives , israéliennes je ne vous oublierai jamais.

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