Aujourd’hui, « Tribune juive », particulièrement impliquée par la manière dont on a « tu » puis « mal traité » les viols et féminicides perpétrés par le Hamas, donne la parole à Olivia Cattan, laquelle, depuis Israël, a dénoncé ces crimes au milieu d’un silence fracassant et qui, aujourd’hui, se retrouve « coupable » -d’être juive israélienne et par un pauvre raccourci soutien du Gouvernement- au lieu que d’être reconnue comme le fer de lance qu’elle fut en cette grave affaire. Qu’il est indécent d’agir comme l’ont fait de trop nombreuses personnes, « féministes » ou, pire encore, Représentants d’un CRIF décidément à nouveau bien décevant.
Être « juif » reste décidément suspect quel que soit le combat mené, mais encore plus lorsqu’il l’est depuis Israël.
Lisez plutôt, et signez la pétition de « Paroles de femmes ».
C’est l’histoire d’une simple pétition réfléchie par « Paroles de Femmes », sidérées et choquées par le massacre, les viols et les féminicides du 7 octobre 2023. Une pétition qui a été rédigée sur un coin de table un soir, en pleurant, et qui est aujourd’hui signée par plus de 45 000 personnes et d’importantes personnalités à tel point qu’elle est devenue, au fil du temps, l’enjeu d’une affaire nationale, voire internationale, mais aussi l’enjeu de récupérations diverses et de menaces.
Je le rappelle, « Paroles de femmes » est composée de femmes de toutes confessions, pas que de femmes « juives » comme j’ai pu l’entendre il y a quelques jours. Pendant quelques années, j’ai laissé ce combat féministe à d’autres femmes pour me consacrer aux personnes autistes et aux mamans d’enfants autistes, ce qui est également un combat féministe. Mais sidérée par le silence des organisations féministes françaises lors des féminicides du 7 octobre, j’ai repris activement cette militance féministe pour réveiller les consciences. Tout ce j’écris est vérifiable. Menacée, j’ai conservé toutes les preuves.
Commençons par la genèse. Le 8 octobre, je lis un article de Liel leibovitz, journaliste israélien qui parle des viols commis sur les femmes lors de ce massacre, la veille, au festival Nova et aux Kibboutz. C’est la sidération. Le 10 octobre, je relate ce qui vient de se passer en Israël dans une lettre publiée dans « Tribune juive », et mets l’accent sur les femmes tuées et violées. Je contacte un ami sauveteur qui me raconte la façon dont ils ont retrouvé les corps. Horrifiée, je comprends que les femmes ont subi des viols et ont été tuées de façon spécifique. Je contacte des journalistes israéliens et des diplomates ainsi que le bureau de presse du gouvernement israélien afin de demander des preuves, des témoignages, des photos, des vidéos. J’ai travaillé pour la Presse juive pendant des années (« Actualité juive », « Tribune juive », « Judaïques FM »), je dispose de tous ces contacts. On me répond que c’est trop tôt et qu’Israël ne veut pas communiquer sur ce sujet. La guerre est en route.
Je continue à batailler, malgré tout, et reçois quelques éléments qui me permettent de recouper mes sources. Je collecte tout ce que je trouve dans la presse israélienne ou dans les déclarations du porte-parole de l’Armée, Olivier Rafowicz, que je connais depuis des années. Je considère qu’il y a suffisamment de faisceaux de preuves pour commencer à en parler, et à inciter d’autres journalistes et ONG à enquêter davantage. Je n’ai plus aucune rédaction derrière moi, je suis une journaliste indépendante.
Le 12 octobre Un communiqué de presse « Paroles de femmes » est envoyé à toutes les rédactions françaises et à « I24 news » en Israël. Pas de réponse.
Je décide d’alerter les associations féministes françaises et les Instances internationales sur ces viols et féminicides commis sur les femmes. Certaines me disent qu’elles craignent des représailles, d’autres m’envoient balader en me disant que les Israéliens l’ont bien cherché, d’autres encore ne me répondent même pas. Je ne me décourage pas.
Je contacte une ancienne militante de « Paroles de femmes », experte des droits des femmes, Yaël Mellul, en lui demandant si elle accepte de relayer mon appel en France, puisque je vis en Israël depuis deux ans. Elle accepte et devient « Porte-Parole en France ».
J’évoque notre communiqué sur les viols et les atrocités commises sur les femmes, le 12 octobre dans un tweet : « Libérez nos sœurs, violées, torturées, tuées… » et le termine en parlant du « silence des féministes ».
Le 25 octobre, Cohav Elkayam-Levy, féministe israélienne, fait un tweet similaire lançant le hashtag: « SilenceNotanOption ». Une amie israélienne tente de la contacter, pas de nouvelle.
Choquée par une tribune sur un blog de « Médiapart » de plusieurs associations féministes dont des comités de « Nous toutes », je leur réponds dans une première tribune, le 31 octobre co-signée avec Alain Beit, président de Beit Haverim. Diffusée dans « Tribune juive », ce texte est repris le 1er novembre par « Atlantico », le 5 novembre par le « Times of Israël ». J’écris un autre texte sur le même thème le 5 novembre dans mon blog de « Médiapart ».
Le 7 novembre, « Paroles de femmes » est de nouveau en route en France comme en Israël. Nous ne sommes pas nombreuses, juste un noyau de 10 militantes. Nous envoyons un communiqué aux artistes, personnalités politiques et médiatiques, afin de leur demander de signer un communiqué pour la reconnaissance des viols et d’un Féminicide de masse. Certains d’entre eux acceptent : Charlotte Gainsbourg, Marilou Berry, Isabelle Carré, Sandrine Rousseau, Anne Hidalgo… D’autres refusent. Nous passons des heures et des heures à les appeler et à les convaincre une à une.
Mais toujours aucune nouvelle des féministes.
Le 8 novembre, notre pétition est publiée sur « Change.org. »
Le 9 novembre Yaël Mellul est invitée sur le plateau de Laurence Ferrari sur « CNews ». Son passage est très relayé et partagé massivement. Le 10 novembre, notre pétition sort dans « Atlantico » et « Libération » puis est reprise dans toute la presse (« Figaro », « Figaro Madame », « Elle », « Marie-Claire »…). Je suis l’auteure de ce texte, mais étrangement j’en deviens une simple signataire dans « Libération ».
Pendant toute cette période, nous menons un travail considérable de sensibilisation et d’informations, nous travaillons jour et nuit pour ces femmes violées, tuées ou en otages. Nous n’avons aucun autre intérêt, à part la vérité des faits et la mémoire de ces femmes.
Nous contactons les associations féministes, les personnalités, les journalistes (« Médiapart », « Le Point », « Le Figaro », « Atlantico », « Le JDD », « Le Parisien », « RTL », « BFM », « I24news »…), « l’AFP » avec laquelle nous bataillons pour obtenir un communiqué de presse.
Un journaliste me rappelle et nous demande de lui fournir « les preuves » de nos allégations. Grâce à mon métier, j’ai collecté tous les articles mais je suis stupéfaite par sa demande puisqu’ils disposent de plusieurs journalistes sur place. J’insiste. Ils envoient finalement une journaliste sur place, une dépêche est publiée. Le journaliste ne nous cite pas. C’est injuste pour le travail effectué mais pas important. Nous continuons. Nous écrivons à l’ »ONU femmes », à « Amnesty international » que nous avons deux fois au téléphone. Eux-aussi nous demandent « des preuves ». Nous continuons à collecter. Nous écrivons à la presse internationale pour les mobiliser.
Le 10 novembre, « La Fondation des femmes » signe un tweet en condamnant ces viols et féminicides perpétrés en Israël, sans nous citer. Nous les félicitons mais elles ne signent toujours pas notre pétition. Je rappelle Anne-Cécile Mailfert, et nous finissons par trouver un dialogue apaisé. Mais dans toutes ses publications, « Paroles de femmes » est effacée.
Le 11 novembre environ, un collectif est créé en Israël, « UN Women Campaign », puisque le 13 novembre un groupe WhatsApp « Metoo-unlessurajew.com »est créée dans lequel je suis invitée à entrer, mais nous ne pouvons pas prendre la parole sur le groupe. Le site est flambant neuf, il y a une agence de communication derrière. Nous contactons les administratrices pour travailler en collectif, aucune nouvelle. Leur communication est en anglais et massive et envahit tous les réseaux sociaux. Nous ne sommes pas de taille à lutter, pourtant leur communication impersonnelle faite de photos, de vidéos… ne fonctionne pas en France.
Alors que nous avions contacté la chaine « I24news » depuis le début de notre action, et que le sujet est traité, nous ne sommes toujours pas invitées par la chaine.
Le sujet commence à monter dans les Médias du monde entier, des groupes arrivent de toutes parts. Nous sommes contactées par des personnes que nous ne connaissons pas et qui proposent de nous aider. Elles nous demandent l’avancée de nos actions, mais aucune aide ne nous sera finalement apportée. La communication sur le sujet est intense. Notre pétition est traduite en italien et en espagnol… Mais ce n’est pas assez.
Des journalistes nous interviewent comme dans « Le Point » et nous mentionnent dans leurs papiers mais sans publier nos interviews.
Notre action génère des réactions vives. Nous ne savons pas où nous avons mis les pieds. Nous recevons des insultes sur les réseaux sociaux de la part de féministes. On nous traite de « blanches », « bourgeoises », « sionistes d’extrême droite ». Je leur réponds que « je ne suis ni de droite ni bourgeoise, que mon cœur est à gauche et le restera, même si je ne crois plus aux hommes et aux femmes politiques ». Nous sommes fustigées lors d’une manifestation propalestinienne par un groupe féministe « révolution permanente/Du pain et des roses »: On nous accuse de « faire de la propagande » et de « travailler pour le gouvernement israélien ». Nous tombons dans les pires clichés antisémites, je suis juive, ma porte-parole également, donc nous sommes des agents sionistes.
« Média TV », un média d’extrême gauche, nous attaque violemment en nous citant nommément dans une tribune et nous accuse une nouvelle fois d’être des porte-parole du gouvernement israélien. Nous leur écrivons pour obtenir un droit de réponse: aucune nouvelle. Nous prévenons les autorités d’un danger potentiel pour nos militantes: aucune nouvelle.
La marche du 25 novembre, journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, arrive à grands pas.
Tout d’abord, nous décidons d’y aller pour défiler avec les photos des femmes israéliennes mais une association du comité organisationnel nous explique que cela mettrait en danger les militantes et les enfants présents. Les débats dans ce comité sont houleux. « L’interorga » est fracturée en deux. La peur gagne les militantes qui nous proposent de venir « mais sans panneaux ». Nous refusons et nous décidons de ne pas participer à la marche, même si certaines personnes nous incitent à le faire. Nous le faisons savoir dans une tribune accompagnée d’un dessin signé par Glon, que nous envoyons à différents Médias.
« Atlantico » et « CNews » sont les seuls à en parler. Tout est largement repris sur les réseaux.
Nous écrivons un premier courrier à Mme la ministre Bérangère Couillard, en copie avec le ministère de l’Intérieur, pour prévenir de ce danger encouru par « Paroles de femmes », de cette impossibilité de manifester à cause de la présence de collectifs féministes radicaux. Nous leur faisons part de nos craintes: Aucune nouvelle.
Le 21 novembre : Lors d’un passage sur « LCI », Caroline Fourest conteste le mot « féminicide » de notre pétition devant le journaliste David Pujadas. Elle préfère employer le terme de « pogrom islamiste« . Notre réaction est immédiate sur les réseaux puisque nous travaillons déjà sur la saisine de la Cour pénale internationale avec des avocates françaises et israéliennes, des professeures de droit, des criminologues et politologues. Nous demandons un droit de réponse à David Pujadas en lui écrivant personnellement pour expliquer notre action: il ne répond même pas. Nous tentons de contacter Caroline Fourest: elle nous ignore.
Un membre du CRIF me parle du courrier que j’ai envoyé à la ministre. Je ne comprends pas comment elle peut être au courant.
Dans le même temps, un homme anonyme, qui est français, m’appelle et me demande mes fichiers avec les numéros de téléphone des artistes: je refuse.
Nous subissons des pressions et des tentatives de manipulation de toutes parts. Des femmes influentes de la communauté juive continuent de s’opposer à notre pétition.
Le 22 novembre : Un appel de Thomas Urdy du Cabinet de la ministre de l’Égalité arrive. Je lui demande une explication sur la divulgation de cette lettre: il répond que c’est « une connaissance ». Je lui parle de notre volonté de voir Mme la ministre parler des viols et féminicides en Israël. Il me répond que pour le viol, c’est possible mais pas pour le féminicide, citant de nouveau Caroline Fourest. Il faut encore convaincre.
« En guise de « Dress code »: des jogging gris ensanglantés au niveau des fesses, en référence à l’otage israélienne dont la photo a circulé »: je quitte le « groupe »
Un groupe pour le 25 novembre est créé dans lequel on nous propose d’entrer. Il y a des filles et des garçons. Les administrateurs ont coupé les discussions et proposent en guise de « Dress code » des jogging gris ensanglantés au niveau des fesses, en référence à l’otage israélienne dont la photo a circulé, avec des slogans. La communication est massive et organisée; le profil d’une influenceuse apparaît sur le groupe. Je quitte le groupe.
Le 23 novembre, l’association d’Hanna Assouline, « Les guerrières de la paix », signe notre appel.
La journaliste Laurence Ferrari de « CNews » réinvite « Paroles de femmes ». Yaël Mellul exprime notre décision de ne pas participer à la marche du 25 novembre.
Le 25 novembre : Mes amies des « Mariannes de la diversité » font enfin une tribune pour reconnaitre les viols et meurtres de femmes en Israël et nous rejoignent.
La ministre Berengère Couillard annonce reconnaitre les viols commis en Israël, mais le mot « féminicide » a disparu.
Ce cortège de femmes juives du groupe dédié, sans aucune militante de « Paroles de femmes », se rend donc à la manifestation du 25 novembre. Même si la « Fondation des femmes » leur accorde une place dans le cortège, elles se sentent « menacées par des hommes qui les interpellent ». Elles ont l’impression d’être « des parias ». La presse reprend leur action avec un message martelé : « Les femmes juives en France ne peuvent pas manifester avec des féministes ». Le CRIF et la LDH rédigent un communiqué en leur faveur.
Un tweet émanant du CRIF est publié concernant le cortège de femmes juives à la manifestation, alors qu’il n’a jamais soutenu activement notre pétition, et ce malgré mes demandes. Je téléphone à Yonathan Arfi et apprends qu’il reprend lui aussi ce sujet précis des femmes tuées en Israël: des conférences sont déjà planifiées avec les mêmes intervenantes Israéliennes qui ont communiqué à « I24News » entre autres et des personnes « choisies ». Il me propose de publier la pétition accompagnée d’une interview. Il m’accorde que « Paroles de femmes » a été la première et la seule association féministe à dénoncer les viols et féminicides de masse en France, mais m’informe que d’autres reprennent les rênes, et que je vais me sentir « frustrée ». Il conteste également le mot « féminicide » et cite Caroline Fourest.
D’initiatrices de l’appel, nous devenons de simples « invitées ». L’effacement de notre initiative a commencé.
De nombreuses jeunes femmes, présentes au cortège, témoignent dans les médias : « BFM », « Libération »… Elles n’ont aucun discours féministe articulé, elles suivent le mouvement.
Je demande une nouvelle fois au Président du CRIF deux choses essentielles: Qu’aucune Institution juive, et qu’aucun parti politique, ne s’approprient et n’instrumentalisent cette cause.
Non pour « Paroles de femmes », mais parce que ces viols et féminicides du 7 octobre doivent être portés par des associations féministes françaises et laïques, par l’humanité tout entière, et ne pas devenir une histoire« exclusivement » judéo-juive.
Les choses avancent enfin, nous sommes contactées par une Commission israélienne, et les associations féministes commencent enfin à nous rejoindre en publiant des communiqués. Je propose un zoom avec toutes les associations pour recommencer à lutter ensemble pour toutes les femmes, sans qu’aucune ne soit exclue par sa couleur de peau, sa religion, sa nationalité. Quelques associations comme la « Fondation des femmes » acceptent.
Le Président du CRIF ne tient pas sa promesse. À l’Assemblée nationale, Caroline Yadan et la ministre Bérangère Couillard font une question/réponse au gouvernement parlant des viols commis en Israël et évoquant ce cortège de femmes qui n’auraient pas pu manifester. Elles condamnent le milieu féministe, sans distinction aucune, sans citer « Paroles de femmes » à l’initiative de cette lutte ni les autres associations que nous avons réussi à convaincre. Une association, créée de toutes pièces il y a quelques semaines, sort de l’ombre, et félicite la prestation de Caroline Yadan. Nous comprenons que nos peurs étaient fondées: l’instrumentalisation institutionnelle et politique de notre combat est en marche.
Caroline Yadan répond à « Paroles de femmes » dans un tweet : « Simplement par manque de temps, bravo à vous pour cette pétition ».
Nous lui répondons qu’elle ne peut pas réduire notre initiative, notre action de sensibilisation de tous, nos combats menés et nos résultats obtenus, à une simple pétition, laquelle, je le rappelle, atteint les 45 000 personnes. Une pétition qui vient d’être traduite dans plusieurs langues.
D’un côté, la volonté d’effacement de notre combat, l’appropriation de ces semaines de travail sont en marche. De l’autre côté, on se méfie de nous, les menaces continuent. Certaines associations me pensent d’extrême droite, d’autres pensent que nous travaillons pour le gouvernement israélien.
Je ne suis pourtant qu’une mère de famille, une femme juive, de nationalité franco-israélienne depuis deux ans et demi. Je suis une militante féministe qui oeuvre aussi pour les droits des personnes autistes.
Toutes les militantes qui ont soutenu mon action, ma porte-parole Yaël Mellul, Karine, Nicole, Ruth, Beatrice, Elisabeth, Émilie, Gaëlle, Hélène, Catherine, Magalie, Naïma et moi, avons la nausée et éprouvons une peine immense pour Ruth, Noya, et toutes les autres. Cette cause appartient à tout le monde aujourd’hui et nous en sommes fières et heureuses. Mais elle ne doit pas être un objet de communication indécent, ni une instrumentalisation politique ou un enjeu de pouvoir.
Il n’est donc pas question dans cet article d’égo mal placé. Il s’agit simplement de réalité de faits et d’intégrité morale. Tenter de nous effacer et de nous ignorer pour mettre à notre place d’autres femmes choisies par les Institutions juives est injuste et indigne.
Nous avons donc décidé de créer notre propre Commission des viols et féminicides du 7 octobre composée de femmes franco-israéliennes, composée surtout de femmes « libres » et « non inféodées à des institutions ». Nous sortons de ce jeu de pouvoir abject, nous ne sommes pas des pions mais des féministes. D’autres combats nous attendent.
Après la publication de cet article que nous faisons uniquement pour défendre la mémoire de toutes ces femmes violées, humiliées, et tuées, l’attaque sera frontale ou pernicieuse. Mais nous voulons faire savoir aux intéressés qu’ayant été menacées sans qu’aucune instance vienne nous apporter son soutien, nous avons conservé et enregistré tous nos échanges que nous transmettrons à de véritables journalistes en leur laissant mener leurs propres investigations.
Nous avons l’habitude de n’avoir jamais été soutenues par nos Institutions, nous n’attendions donc pas leur soutien, mais nous ne pensions pas être l’objet de leurs pressions, de leur mépris.
Nous avons mené cette action avec « Paroles de femmes » pour défendre le droit des femmes, pour honorer la mémoire de ces femmes violées et massacrées. Nous l’avons aussi fait, bien sûr, parce que certaines d’entre nous, au sein de « Paroles de Femmes », sont de confession juive et attachées fortement à Israël. Nous l’assumons pleinement.
Toutes les militantes d’un jour ne seront plus là dans quelques mois, des livres seront publiés. Tout le monde se servira de ce massacre de femmes et l’antisémitisme continuera d’augmenter en France. C’est ainsi.
Voilà donc l’histoire de cette pétition et de la difficulté d’être de véritables militantes idéalistes et humanistes en France en 2023.
Merci à « Tribune juive » et à Sarah de publier ce texte.
© Olivia Cattan, Présidente de « Paroles de Femmes »
© Yaël Mellul, « Porte-parole France de Paroles de femmes »
PS : Un détail important: aucune femme n’a jamais présidé le CRIF depuis sa création. La cause des femmes n’est pas un gadget. Le viol et les Féminicides non plus.
https://www.change.org/p/reconnaissance-d-un-f%C3%A9minicide-de-masse
Tout mon respect pour votre faire valoir et votre combat, face au déni et à la haine antisémite.
Signée
Mon courrier publié dans L’Express : « Féminicide de masse » https://www.pressreader.com/france/l-express-france/20231130/281663964764110
Dsl je ne suis pas abonnée
@Cattan Moi non plus. Ce n’est pas nécessaire.
Chère Olivia,
Le CRIF ne représente plus depuis longtemps les juifs de France.
Il s’est transformé en Conseil Représentatif des Influenceurs de France.
Il ferait mieux de lutter efficacement contre l’antisémitisme.
Amitiés.
Très belle initiative
Bravo pour votre combat et votre militante.
L attitude des politiques et des institutions simplement écœurante !
Pétition signée et partagée
Il fautre être solidaire de toutes ces femmes. Sans hésitations il faut signer cette pétition
Et oui toutes ces institutions faites par des hommes pour des hommes
Le jour où le crif aura pour président ou femmes il n y aura plus de juif en France
Que de manipulation pour une simple pétition humaniste
Continuez ce combat en hommage aux victimes et aux otages