Thierry Pfister, qui fut mon éditeur à Albin Michel, me communique le texte ci-après, titré: « Moment de vie. Marcher en solitaire contre l’antisémitisme », publié par Michel Santo sur FaceBook, il y a deux semaines.
« 15h 31 à Paris ! La grande marche contre l’antisémitisme a commencé. Je n’y suis pas. Je ne suis pas non plus au rassemblement devant la préfecture de l’Aude, comme le souhaitait devant toutes les préfectures l’Association des Maires de France : le président de l’association des maires de ce département ayant courageusement préféré botter en touche.
Mais ce matin, l’idée folle et stupide que d’autres que moi, peut-être, s’y trouveraient, m’a cependant conduit devant la sous-préfecture de Narbonne. J’y suis resté évidemment seul durant quelques minutes.
Puis j’ai pris la direction de la place du Forum pour descendre la rue Droite. On y trouve, passé un modeste portail, la petite synagogue dans laquelle, lors d’une journée du patrimoine, en septembre dernier, j’ai pu admirer une toile d’André Elbaz.
Cette rue qui, en réalité, n’est pas droite, débouche sur la place de l’Hôtel de Ville. Et l’Hôtel de Ville héberge le musée d’Art et d’Histoire. C’est là qu’est conservée dans ses murs la plus ancienne inscription se rapportant à la présence juive en France. Il s’agit d’une épitaphe pour les trois enfants de Paragorus : Justus, trente ans, Matrona, vingt ans, et Dulciorella, neuf ans, ornée d’un chandelier à sept branches avec ce petit texte en hébreu : « Paix sur Israël ». Que pouvais-je faire d’autre »?
Fin du « post » de Michel Santo.
Je ne connais pas Michel Santo. Son « post » est touchant. Je le salue très cordialement.
Mais quelle est l’origine de ce « petit texte hébreu »? J’ai interrogé Yahoo, j’ai tapé « Paix sur Israël ». Réponse: « La paix est impossible ».
Quoi? déjà au temps de Paragorus?
Apparemment, Google pense la même chose. Mais lui au moins (ou elle? – soyons circonspects…) me propose d’expliquer « pourquoi la paix est impossible. »
Désespéré, mais me rappelant qu’impossible n’est pas français, j’ai questionné Google-Israël. J’avais bien raison car, vidéos à l’appui, j’y apprends que « Chalom al Israël » est une chanson. Dont les paroles ont été consultées 4.370.000 fois. Ouah!
On vous dit encore, et là ça commence à être sérieux, que la formule figure sur la mosaïque d’une synagogue, nommée pour ça « Chalom al Israël ». Cette synagogue du III-IV siècle. Paragorus la fréquentait-il avant de s’installer à Narbonne?
À coup sûr, ChatGPT me donnerait la réponse. Et ChatGPT connaissait, lui aussi–elle aussi, notre synagogue et sa mosaïque.
Quant à l’origine du « petit texte », il s’agit, me dit-on, « d’une expression courante dans la tradition juive… qui exprimait un souhait de paix pour le peuple d’Israël ».
Bref, à part les Juifs, y compris ceux qui chantent, personne n’y croit à la paix pour Israël.
Alors, puisqu’on était dans l’utopie, il ne me restait plus qu’à consulter la Bible. Et là, bingo! « Chalom al Israël », notre « petit texte », ce sont les derniers mots du Psaume 125.
Mais comme mon texte à moi commence à faire long, du Psaume 125 et de notre synagogue, je vous en parle dans un prochain « post ».
© Jacquot Grunewald
Alors comme ça, Jacquot Grünewald ce vieux monsieur qui réside en Israël s’est posté devant la sous-prefecture de Narbonne en novembre 2023.
Intéressant, intéressant..comme infos Rires !
Pov con tu ne sais pas lire
Le texte est celui de son éditeur
Connard !