Frédéric Sroussi. La face cachée pro-“palestinienne” du site Front Populaire de Michel Onfray

Pendant près de deux ans je fus contributeur pour le site “Front Populaire” créé par le célèbre philosophe Michel Onfray. J’avais rejoint ce site car M. Onfray a depuis plusieurs années fait montre d’un grand courage et d’une profonde lucidité en prenant la défense de l’État d’Israël. 

Avant les horrifiques évènements qui frappèrent l’État juif – le 7 octobre dernier – tous mes articles furent publiés sans changement notable jusqu’au jour où je pris ma plume virtuelle pour exprimer mon effroi et ma sidération après le crime de masse innommable, de type génocidaire, commis par les hyènes enragées du Hamas contre les Israéliens, contre mes concitoyens. 

Un courriel m’annonça donc – deux heures à peine après l’envoi de mon article – que ce dernier était publié, mais à ma grande stupeur le mot “Shoah” qui se trouvait dans le titre de mon texte fut transformé en mot “guerre” et le chapeau (petit texte résumant l’idée principale du texte se trouvant entre le titre et le corps de l’article) faisait état du décompte des morts “dans les deux camps” ; or mon texte traitait uniquement des seules victimes de ce conflit, les victimes juives évidemment !

Après le refus obtus de la rédaction du site de publier mon texte originel, je demandais la dépublication de celui-ci. Refroidi – mais pas encore rebuté par le fait de contribuer au site “Front Populaire” – je décidais cette fois-ci de retenter ma chance avec un article traitant de nouveau des massacres du 7 octobre, et là, ce fut la douche froide, mon texte fut carrément refusé. Voici le courriel que je reçu de la part de mon interlocuteur habituel : 

“Bonjour Frédéric,

Nous n’allons pas retenir votre article, qui est trop éloigné de notre ligne éditoriale.

La riposte d’Israël à l’attaque du Hamas est parfaitement légitime à nos yeux. Aucune ambigüité là-dessus.

Mais notre position s’accompagne aussi d’une considération pour la situation des civils palestiniens.

Cordialement,”

Ce qui déplu fort à mon arrogant et ignorant interlocuteur fut que je disais qu’en tant qu’Israélien – ayant vécu les attaques du 7 octobre comme tous mes compatriotes dans un abri -, je me souciais autant du sort des Gazaouis que les Américains et les Anglais se soucièrent de celui des Allemands lors la destruction de la ville nazie de Dresde en février 1945.

Mon interlocuteur du site Front Populaire préféra donc avoir pitié des habitants de Gaza – qui rappelons-le, élurent de façon démocratique le Hamas en 2006 – plutôt que des civils Israéliens comme moi. 

Voici un extrait de ma réponse : “On censure donc à Front Populaire ! Votre ligne éditoriale se rapproche donc de la pensée de l’antisémite J.L Godard qui disait : ‘L’objectivité, c’est cinq minutes pour les Juifs et cinq minutes pour Hitler’. […)] Apprenez Monsieur l’ignorant que les “Palestiniens” n’existent pas en tant qu’entité distincte du reste du monde arabe puisqu'[…] ils sont composés d’Égyptiens et d’Arabes du Golfe. Refuser de me publier même dans la rubrique ‘Opinion’ prouve que vous êtes […] des couards […] Vous êtes bien tranquilles à Paris en train de jouer les pleureuses sur la décivilisation,  alors que nous, en Israël, nous portons ou avons porté les armes en nous tenant face aux pires barbares que le monde a connus depuis les nazis. Vous ne savez pas ce qu’est la guerre ! Moi je la connais ! […]”

Évidemment, je ne sais absolument pas si Michel Onfray est au courant de la “ligne éditoriale” de son site mais ce qui me révolte c’est que mon article parlait d’un fait qui n’avait pas été encore abordé par les médias français, je veux parler du paroxysme de l’horreur constitué par les mutilations sexuelles dont les femmes et filles juives d’Israël furent victimes le 7 octobre dernier (des hommes aussi subirent ces outrages ultimes). Mon interlocuteur habituel ne sembla absolument pas ému par cette information car sa tristesse était réservée à la population de Gaza qu’Israël fait pourtant tout pour épargner.

Adieu, donc, à “Front Populaire” et à tous ceux qui ne veulent pas choisir, en ce moment historique, le seul camp du Bien en défendant de manière inconditionnelle la seule victime de ce conflit : Israël ! 

© Frédéric Sroussi