Science-Po Menton aussi nulle que Science-Po Paris et Lyon
En 1968, des bébés-révolutionnaires scandaient « CRS : SS ! »
Certains continuent.
D’autres ont grandi et chantent maintenant : « Étudiants : diants diants ! »
Il fut un temps où le monde était binaire
Il y avait le jour et la nuit, les hommes et les femmes, les professeurs et les élèves, les innocents et les coupables : le jour, le soleil éclairait l’activité humaine, la nuit, la lune baignait les dormeurs de sa veilleuse ; les hommes plantaient la petite graine et les femmes la transformaient en bébés ; les professeurs enseignaient et les élèves apprenaient ; les innocents étaient protégés et les coupables punis.
Mais ça, c’était avant le progrès.
À l’ère woke, les progressistes cassent, la nuit, ce que les contribuables fabriquent le jour, des hommes prétendent faire pousser les bébés dans un organe qu’ils n’ont pas, des femmes exigent que l’on rende la langue incompréhensible en ajoutant une quéquette alphabétique aux adjectifs qui les décrivent, des étudiants enseignent aux professeurs leurs délires quotidiens, que ceux-ci récitent les mains jointes et les yeux baissés et les coupables de pogromes sont qualifiés de résistants, pendant que leurs victimes sont soupçonnées de fake news.
Le niveau des études baisse, l’éveil des étudiants croît proportionnellement
Plus le classement PISA de la France s’effondre, plus la conscience révolutionnaire atteint des hauteurs stratosphériques parmi les étudiants. Circonstance aggravante : plus l’école ou l’université est prestigieuse, plus la distance de ses élèves avec le réel s’accroît.
C’est ainsi que Sciences-Po Lyon n’autorise les « débats » qu’entre débatteurs du même avis, c’est-à-dire le leur. Sciences-Po Paris supprime les cours de danse de salon au motif que le professeur indique les pas de danse aux « hommes » et aux « femmes », qui sont des notions obsolètes. Science-Po Menton met des piquets de grève devant sa fac pour lutter contre « la censure de la Direction sur la Palestine » au nom de la « liberté d’expression ».
Soyons précis, plus précis que la Direction de l’école et que les syndicalistes pro-palestiniens : il s’agit, pour ces incultes, de défendre « les victimes » du « colonisateur[1]« , alias Israël qui, à la méconnaissance de ces étudiants, est le seul « colonisateur » de la planète.
Du côté de la réalité
Ladite colonisation n’a jamais répondu à la définition d’une colonie, qui est la mainmise d’un État par un autre État ultramarin plus puissant, qui exploite la population et les matières premières du plus faible.
Bien sûr, utiliser les mots en fonction de leur sens est un conformisme qui sent son privilège blanc à plein nez. Les étudiants dûment woke n’ont pas ce travers. Eux attribuent aux mots leurs propres qualités. Il existe donc des mots non binaires et d’autres qui ont transitionné de leur définition originelle à un sens contraire, ou flou, voire à aucun sens, mais qui sont quand même utilisés pour leur agréable sonorité.
Seuls, les intégristes qui attribuent aux mots le sens que leur donne l’Académie française, peuvent comprendre pourquoi « Juifs » (synonyme : « israélites ») et « colonisateurs d’Israël » sont incompatibles. Pour commencer, les Juifs n’ont jamais possédé d’autre État que les royaumes juifs d’Israël, aussi prétendre que cet État a lancé depuis l’outre-mer une opération de « colonisation » sur un autre pays, plus faible, qui en réalité est la patrie de leurs ancêtres est absurde, faute de colonisateur.
Que cet État plus puissant, dont la seule matière première est la matière grise de ses citoyens, ait exploité les « ressources en matières premières » du second est une hypothèse aussi fantaisiste que d’imaginer une mer entre la Palestine mandataire et Israël/Palestine. Même les étudiants de Sciences-Po, dont l’imagination déborde, seraient bien en peine de le démontrer.
D’autre part, en 1967, ce n’est pas à un peuple palestinien inexistant à l’époque, qu’Israël avait pris Gaza, mais à l’Égypte, qui a refusé de récupérer ce territoire lors de la signature du traité de paix entre les deux ex-adversaires, en 1979.
De plus et c’est fondamental, il n’a jamais existé, sur la planète Terre, un État palestinien qui eût pu prétendre être colonisé. D’où la chute du deuxième terme de l’équation, faute de combattus.
Enfin, et c’eût été de nature à justifier un non-lieu, cette « colonisation » s’est terminée quand les Israéliens se sont retirés sans contrepartie de Gaza en juillet 2005, avant la naissance des ignorants mentonnais qui se haussent du col. L’embargo militaire, lui, existe depuis 2007, quand le Hamas a renversé l’Autorité palestinienne, tuant des centaines de Palestiniens membres du Fatah-frère-ennemi et transformant la Bande en base ed lancement de missiles.
Croire ou savoir, il faut choisir
Pourquoi la Direction de Science-Po Menton a-t-elle dû préciser que « aucun slogan antisémite ne sera toléré ». Assimile-t-elle l’antisionisme à l’antisémitisme ? De fait, l’antisémitisme a fait 6 millions de morts en 1939-45 et l’antisionisme vise à en faire 7 millions de plus « du fleuve à la mer », c’est-à-dire en éradiquant l’État juif qui s’y trouve.
Le programme des grévistes, pour l’instant, se réduit à « Nous devons continuer à boycotter, à démunir et à sanctionner Israël ».
Leur spécialité étant les sciences politiques, ils déploient le sens des nuances qu’on leur enseigne pour expliquer leur action : « l’attaque récente est une conséquence directe de la violence qu’Israël inflige quotidiennement aux Palestinien·nes en Cisjordanie et à Gaza. Les peuples opprimés recherchent toujours la liberté et lorsque tout le reste échoue, ils se tournent vers la violence. Nous devons soutenir la Palestine.[2]«
La Direction de l’établissement possédant, apparemment, le cerveau qui fait défaut à ses élèves, comprend bien que le programme anti-israélien serait justifié s’il concernait l’agresseur, mais qu’il cumule bêtise et méchanceté en visant l’agressé. Les étudiants qui ont inversé les rôles ont le choix entre le déshonneur d’avouer qu’ils l’ont fait exprès et la guerre contre les profs pour avoir la moyenne. Ils auront les deux.
On remarque au passage qu’ils ne sont pas meilleurs en maths, puisque les factions pro-palestiniennes accusent sempiternellement Israël de génocide, confondant la division et la multiplication : la population « palestinienne » a été multipliée par près de dix depuis 1948, pas divisée par un génocide !
Mais qu’importe le réel, quand on a l’ivresse de l’antisémitisme multipliée par le fla-con de l’ignorance !
© Liliane Messika
Notes
[1] www.lefigaro.fr/nice/des-etudiants-de-sciences-po-menton-organisent-un-blocage-contre-la-censure-de-la-direction-sur-la-palestine-20231116
[2] https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/guerre-entre-le-hamas-et-israel-le-campus-de-sciences-po-menton-ebranle-par-les-publications-d-une-organisation-pro-palestinienne-2853872.html
Tout comme nos médias et notre showbiz nos universités montrent que le racisme inversé et l’antisionisme c’est-à-dire le racisme tout court et l’antisémitisme représentent l’idéologie dominante de notre prétendu « Monde Libre ». Qui en réalité n’est guère plus libre que « Le Meilleur des mondes » ou l’Océania de « 1984 ».
La « race Theory » enseignée dans nos universités (et Sciences Po est en France une des pires) est la version contemporaine, le prolongement moderne de Mein Kampf.
Nous vivons dans un 4eme Reich et il faudrait dénazifier nos universités.
CRS = SS . Un des cas les plus massif de banalisation du mal.
@Joseph 1 Ou un cas d’inversion du mal ! Car ce sont bien ces 💀 ra(ci)sés qui sont en réalité des SS. Comme le Hamas qu’ils soutiennent.
Je vois des étudiants diants diants, dont l’accoutrement laisse à désirer, fortement politisés, mais les autres étudiants, ceux qui bossent, ou sont-ils ?