
Quand des sociétés sont malades, ce qui est le cas aujourd’hui partout dans le monde aussi bien en Occident que dans le monde arabo-musulman, elles ont besoin d’un bouc émissaire et le bouc émissaire à la disposition des cultures chrétiennes et musulmanes a toujours été le juif et chaque fois pour différentes raisons: religieuses, raciales, économiques…
A une époque on reprochait au juif d’être sans patrie, et aujourd’hui d’avoir une patrie. On voulait le renvoyer en Palestine et maintenant on veut le chasser de Palestine. « La Palestine sera libre, de la rivière à la mer ». À la place d’Israël? Libre de l’islamisme ? On lui reprochait tout ce qu’il faisait: tour à tour il fut déicide, tueur de prophètes, empoisonneur de puits et propagateur de la peste, usurier, capitaliste, révolutionnaire…
A peine était-il sorti des ghettos d’Occident et d’Orient qu’on lui jalousait sa réussite intellectuelle et financière afin de le persécuter et de l’exterminer.
On ment aujourd’hui lorsqu’on fait croire à un génocide à Gaza alors qu’il suffit de regarder autour d’Israël les massacres à grande échelle commis par des musulmans sur des musulmans, qui font dix fois plus de victimes qu’à Gaza: 10.000 morts à Gaza et combien au Yemen, en Irak, en Syrie?
Des morts civils à Gaza bien sûr. Où sont passés les morts des soldats du Hamas ? On ment sur un apartheid imaginaire en Israël. On se sert de mots qui rappelle la Shoah, génocide, extermination, camp de concentration à ciel ouvert, contre toute réalité … pour stigmatiser encore davantage les juifs. On rappelle le souvenir du ghetto de Varsovie pour décrire le sort des palestiniens. On nie la Shoah et on clame, sans craindre la contradiction, que les israéliens font aux palestiniens ce que les nazis ont fait aux juifs. Le sionisme est un racisme, un colonialisme…
Des mots choisis à dessein pour faire d’Israël le monstre, une saleté qu’il faudra nettoyer un jour ou ou l’autre. Le bouc émissaire des péchés du monde.
© Charles Rojzman