À l’initiative des présidents du Sénat (PS) et de l’Assemblée nationale (PAN), des marches “pour la république et contre l’antisémitisme” se sont tenues en France le 12 novembre dernier.
À l’issue de la marche de Paris, le PS a exprimé la nécessité d’une “marche” qui débouche sur des “démarches”. Cette proposition est fort importante en regard des dangers que les Juifs d’abord mais la nation ensuite encourent en France.
La présidente de l’AN a pris la parole dans les mêmes conditions et immédiatement après le PS. Elle n’a pas évoqué la proposition du PS.
Présente à la marche, la cheffe du gouvernement a été interrogée par un journaliste sur la proposition du PS. Elle a répondu qu’il convenait de poser la question au PS et a décrit l’ensemble des mesures de protection de police à l’endroit des concitoyens juifs et de leurs lieux de réunions.
Hélas pour sa résolution, la problématique à résoudre ne figure ni aux discours des responsables de l’État ni à ceux des responsables cultuels.
Cette problématique repose sur la capacité et la volonté des Pouvoirs publics de corriger quatre failles dangereuses.
La première correction consiste à mettre un terme à l’infiltration djihadiste de l’ensemble des rouages de l’État, des régions, des départements, des communautés de communes, des municipalités de métropole et d’Outre-Mer et des associations d’utilité publique.
La deuxième correction consiste à désinfecter l’appareil public du djihadisme.
La plupart des djihadistes agissent publiquement, diffusent leurs haines et obtiennent les allocations publiques sans aucune réserve!
La troisième correction consiste à appliquer la loi et le règlement à l’endroit des djihadistes et de leurs complices qui les violent en toute impunité.
Il est inacceptable, par exemple, que des parlementaires LFI reprennent mot pour mot, en provoquant incidents sur incidents, les arguments des ennemis déclarés de la France, des Droits humains et des libertés publiques sans que la présidente de l’AN ne réprouve en séance ni ne diligente aucune des actions prévues au règlement.
La quatrième consiste à en terminer avec les manquements des responsables de l’État aux devoirs de leurs charges.
Le “copier-collé” du président Macron, sur la BBC, quarante-huit heures avant la tenue d’une marche contre l’antisémitisme, des “arguments” des ennemis d’Israël, dénoncé par le même, trois jours plus tard, dans une conversation téléphonique avec le chef de l’État d’Israël, est une inconvenance statutaire, une irresponsabilité fonctionnelle, un dépassement de compétence, une offense supplémentaire au droit de légitime défense, un coup inutile porté contre le peuple israélien et une mise en cible incrémentielle des citoyens juifs français.
Alors que l’ensemble des corps constitués étaient présents à la marche, le président était absent. Alors qu’il a pensé prévenir la nation de son absence, il n’a même pas mandaté son épouse à le représenter à la marche comme il le fait pour d’autres causes, … en se cachant derrière un texte envoyé au “Parisien Libéré”.
Si cette problématique n’est ni examinée, ni entreprise, ni parachevée, alors les propos du PS seront restés lettre morte et les marches des citoyens seront au pire une manipulation publique et au meilleur un pansement aléatoire et éphémère sur les plaies que connaît la France au travers de ses enfants de confession juive.
Sans préjuger du futur, il faut bien écouter le présent
Celui-ci, récité au lendemain des marches, sur le perron de l’Elysée, par les représentants des cultes, est particulièrement décourageant.
Le grand rabbin de France a remercié ses partenaires comme si leurs solidarités se mobiliseraient jusqu’à la mise en œuvre de l’ensemble de leurs moyens pour lutter contre la haine des Juifs … alors qu’ils n’activent que le minimum-minimorum de leurs capacités.
Le cardinal a exprimé le message itératif et habituel de regret et d’espoir … n’annonçant aucune mesure précise.
Le recteur de la mosquée de Paris a justifié l’injustifiable en affirmant la nécessité de son absence à la marche et en affirmant que l’antisémitisme ne passera pas par les mosquées … alors que les parquets et commissariats regorgent de plaintes visant des mosquées djihadistes.
Dangereuse vacuité
Si les marches ont réuni des citoyens solidaires, inquiets et courageux, tout le reste est inquiétant.
Les absences de responsables ne se justifient que par la prévarication, la peur, l’absence de compétence, les idéologies contraires aux principes démocratiques, le mépris à l’égard des Français juifs, etc.
Des propositions sénatoriales évasives et sans futur apparent sur l’antisémitisme, des propos présidentiels convulsifs et contradictoires sur Israël et des responsables des cultes s’exprimant par vacuité constituent, hélas, un faisceau d’interrogations non résolues et d’inquiétudes justifiées sur l’avenir du pays et de son peuple.
© Pierre Saba
12 novembre 2023
Nos gouvernants sont pleutres, couards, munichois. Ils sont paralysés face aux territoires séparatistes de notre République aux mains des salafistes et des Frères Musulmans, par peur d’un hypothétique soulèvement de la population musulmane. Et c’est une tragédie pour notre futur démocratique, pour nos valeurs et nos libertés. Cette situation, d’une gravité inédite sinon à remonter aux années 1930, existentielle pour nos démocraties, exige des décisions politiques fortes et leur application implaquable. Mais pour cela, il faut de VRAIS hommes d’état et M. Macron n’est pas de ceux-là …
Soutien et profonde amitié d’un catholique à tout le peuple juif de France, d’Israël et d’ailleurs, et une pensée particulière pour toutes les familles frappées par la barbarie du 7 octobre.