À quoi mesure t-on l’antisémitisme, au quotidien ?
À une blague pas drôle d’un humoriste pas drôle sur France Inter ? Mais on n’est pas obligé d’écouter cette station de radio.
À des tags antisémites sur un immeuble ?
Mais, d’après enquête, ce serait Poutine qui en serait l’instigateur. Tous ceux qui soutiennent l’Ukraine sans soutenir Israël vont pouvoir s’indigner.
À des manifestations pro-palestiniennes qui ne sont que des manifestations pro-Hamas, réclamant une Palestine de la mer au Jourdain.
À une marche contre l’antisémitisme, où des partis politiques font déjà de multiples contorsions pour s’en désolidariser.
À une extrême-gauche dévoyée qui a fait sa révolution vers l’islam radical.
…
À une mezuzah que l’on ôte de sa porte.
À Uber, que l’on ose plus prendre.
…
À ce patient Loubavitch, que je n’ai pas reconnu.
Qui a pris rendez-vous, tard le soir, pour être seul dans la salle d’attente.
Qui cache sa barbe dans son écharpe.
Qui a mis une casquette à la place de sa kippa, et un blouson à la place de son caftan.
Qui n’a, quand même, pas résisté pour me demander :
« Vous avez mis les tefilins ce matin, Docteur ? »
Pour la première fois, je n’ai pas décliné son offre.
Je lui ai tendu mon bras pour nouer les lanières de cuir.
Et j’ai prié avec lui.
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