
Monsieur le président, sauf votre respect, l’antisémitisme ne refait pas surface. Parlons franc : Il n’a cessé, de massacres islamistes en massacres islamistes de prospérer sur le sol français, sur le terreau d’une immigration massive et invasive.
Vous dites que vous êtes intransigeant : la moindre des intransigeances eut été de vous voir vous rendre demain à la manifestation prévue pour l’enrayer à un moment crucial. Votre présence aurait été d’autant plus nécessaire après les propos incongrus du porte- parole gouvernemental qui a considérablement affecté son caractère unitaire. A fortiori après vos propos d’hier à la BBC où vous évoquiez la mort de « bébés » à Gaza en suite de bombardements israéliens qui n’auraient pas été « nécessaires ».
Dans le climat de haine actuel entretenu par un parti d’extrême gauche auprès d’une partie de la population d’origine immigrée, il me parait que chaque mot devrait être pesé au trébuchet de la conscience. Il y a un mois, un pogrom indescriptible était commis qui causait la mort dans d’atroces douleurs de 1200 personnes. Les terroristes venaient d’une région qui avait été évacuée par Israël, précisément pour tester une possibilité de gestion pacifique par sa population de ses propres affaires. Lors de votre visite en Israël quelques jours seulement après le massacre, vous vous proposiez avec solennité de constituer un ensemble international pour éradiquer le Hamas que vous compariez à Daesh. Vous indiquiez également que la « première priorité » était la libération des otages, dont de nombreux de nos compatriotes.
Voilà qu’à présent non seulement vous stigmatisez l’action entreprise par Israël, mais vous réclamez un cessez-le-feu immédiat et sans conditions qui non seulement sauverait l’organisation terroriste mais encore compromettrait le sort des captifs français alors même que toutes les familles s’opposent à tout arrêt des combats avant leur libération.
En dehors du non respect de vos propres engagements, le sentiment de justice qui anime chaque être humain ne peut qu’être heurté par le fait que vous favorisiez celui qui utilise cyniquement le corps de ses propres civils pour échapper à son juste châtiment.
Surabondamment, quand la coalition anti Daesh bombardait Mossoul et Raqua, des milliers de civils y ont trouvé la mort sans que la France la condamne.
Je ne sais que trop qu’Israël est un petit pays et la communauté juive française un ensemble moins nombreux qu’une autre. Mais autrement plus pacifique. Raison de plus qu’à l’heure de tous les périls ici et là bas, la parole de la France soit pesée et respectée.
C’est avec le même respect que je tenais à vous exprimer et ma déception et mon inquiétude.
© GW Goldnadel. Président d’honneur de France Israel et d’Avocats Sans Frontières.