Extrait de la vidéo de 43 minutes montrée à la presse internationale.
Alexandra Laignel Lavastine depuis Jérusalem
Il faut montrer les images
Voici un extrait de 4 minutes et 26 secondes du film de 44 mns sur les tueries du 7 octobre perpétrées en Israël par des hordes de massacreurs venus de Gaza. Par quelque 2000 nazis du Hamas, mais aussi par plus d’un millier de civils gazaouis : des hommes, des femmes et des jeunes, arrivés dans la foulée, coupables d’atrocités n’ayant rien à envier aux premiers. La fameuse « deuxième rangée », comme on disait lors des pogroms d’Europe de l’Est.
Ce film a été projeté dans une trentaine de pays à l’intention de la presse internationale, mais aussi devant l’ONU (à New York et à Genève), montré aux stars d’Hollywood il y a quelques jours, à une cinquantaine de journalistes à Paris et à quelque deux cents correspondants étrangers en Israël. Il serait projeté ce mardi, en France, devant les députés de l’Assemblée nationale. Tout compte fait, on apprenait samedi que la soumission « en marche » a décidé qu’il ne serait montré qu’aux 120 députés de l’Alliance France-Israël ou qui en sont proches, de façon sans doute à ne surtout pas indisposer ou réveiller leurs collègues.
Il faut montrer ces images – attention, elles sont insoutenables : des corps ensanglantés, calcinés mutilés, suppliciés, y compris dans des chambres d’enfants – pour rappeler de quoi l’on parle, tant le souvenir du carnage commence à s’estomper et à pâlir dans l’esprit de beaucoup.
Il y a un mois, presque un siècle.
Sans parler de ceux qui en conteste déjà la réalité, non pas seulement dans le monde arabe ou dans nos banlieues, mais aussi parmi nos « élites » et sur de « chics » plateaux de télévision parisiens. Le poisson pourrit toujours par la tête. Ainsi, entre autres, au micro de Frédéric Taddéï sur CNews dès la mi-octobre, par la bouche de Laetitia Bucaille, « professeure » à l’Inalco (et qui l’est toujours), aussitôt réinvitée le lendemain à la Matinale de France-Culture animée par Guillaume Erner …
Israël a collecté des centaines d’heures d’images de ces attaques, notamment extraites des caméras go-pro et des téléphones portables des assaillants. Une violence effroyable qui a fait 1 400 victimes en une seule et interminable journée, le plus important massacre de Juifs depuis la Shoah, tandis que 240 otages sont toujours détenus à Gaza, cependant oubliés lors de la Conférence humanitaire qui s’est tenu à Paris ce 9 novembre à l’initiative du président Macron.
Indicible, innommable et impensable. Comment ces jeunes Gazaouis ont-ils été endoctrinés, entraînés et décervelés à ce point pour se comporter ainsi ? On ne peut pas l’imaginer, mais la réalité est là pour démontrer que cela existe et que ces atrocités ont bien été commises.