Tribune Juive

Nahev Dromi. Après le 7 octobre, nous devons enfin construire le « mur de fer » de Jabotinsky

L’État d’Israël doit assurer une victoire si retentissante sur le Hamas et le Jihad islamique qu’il se répercutera dans toute la région. Il ne doit y avoir aucun doute qu’Israël existera à jamais.

Ze’ev Jabotinsky. Crédit photo : Domaine public

Il y a exactement 100 ans, dans son essai fondateur, « Le mur de fer », le leader révisionniste Ze’ev Jabotinsky a écrit ces mots : « Tant que les Arabes sentent qu’il y a le moindre espoir de se débarrasser de nous, ils refuseront de renoncer à cet espoir ».
Malheureusement, nous en avons été témoins à de nombreuses reprises au cours du siècle dernier et sous une forme féroce et bestiale le 7 octobre.
Le viol de femmes, le meurtre et la décapitation d’enfants, et l’enlèvement de vieilles femmes nous ont laissés sous le choc et l’horreur, incapables de comprendre l’idéologie qui a conduit à ces atrocités et à bien d’autres.

La clé de ce conflit est l’espoir

Pendant trop longtemps, nous nous sommes moqués de l’incitation émanant du Hamas et du Fatah qui non seulement appelaient à l’élimination de l’État juif, mais encore faisaient constamment savoir à leurs partisans que c’était possible et se réaliserait sous peu.

Ze’ev Jabotinsky en uniforme militaire pendant la Première Guerre mondiale.
Crédit : Domaine public

Trop de Palestiniens croient encore que l’État juif est éphémère
À l’occasion du 75e anniversaire de la fondation de l’État d’Israël, le « Palestinian Center for Policy and Survey Research » a constaté que 66 % des Palestiniens croyaient qu’Israël ne célébrerait pas son 100e anniversaire. Seuls 27 % pensaient que l’État juif existerait encore dans 25 ans.
Ce sondage bien médiatisé a été accueilli par un haussement d’épaules collectif par tous ceux qui l’ont lu.

Nous ne l’avons pas pris au sérieux parce que, pour beaucoup en Israël, c’était de l’ordre du fantasme: l’idée que l’État d’Israël, existant depuis 2 000 ans, n’existerait plus dans un peu plus d’une génération est pour la plupart d’entre nous une pure élucubration de l’esprit.

Or, notre réaction n’aurait pas dû être de savoir si une telle idée était réaliste ou non, mais si elle était largement crue par nos ennemis.
Les Palestiniens y croient et, par conséquent, travaillent activement à sa réalisation. C’est ce qui est à la source de chaque pierre lancée, chaque balle, chaque fusée, chaque attaque terroriste depuis des générations.
Il est également certain que lorsque ces monstres du 7 octobre ont entrepris de violer, mutiler, enlever et assassiner, ils croyaient que leurs actions accéléraient la fin de la souveraineté juive dans sa patrie ancestrale et indigène.
Imprégné d’une frénésie barbare, mêlée d’espérance en cette utopie, chacun de ces meurtriers de masse a cru qu’Israël était sur le point d’être anéanti et se focalisait sur ce rêve.

L’État juif, permanent, ne tombera pas. Ni dans 25 ans, Ni dans 250 ans, Ni Jamais

Nous devons envoyer un message que nous sommes ici « pour rester à jamais », point final.
Pour empêcher ce type d’acte terroriste et tout autre type d’acte terroriste à l’avenir, nos objectifs de guerre ne peuvent pas seulement être la destructiondu Hamas à Gaza et le sauvetage de tous les otages: il doit également s’agir d’envoyer un message fort et résolu à tous les Palestiniens, leur signifiant que l’État juif, permanent, ne tombera pas. Ni dans 25 ans, Ni dans 250 ans, Ni jamais.

Pendant que nous opérons à Gaza et dans les environs, nos ennemis de Téhéran, de Beyrouth et de Ramallah nous regardent. Ils attendent de voir comment un Israël blessé et meurtri réagit face à l’un des réseaux les plus faibles de leur alliance.
L’État d’Israël doit assurer sur le Hamas et le Jihad islamique une victoire si retentissante qu’elle se répercutera dans toute la région.
Il doit enfin adopter la stratégie du « Mur de fer », qui est, selon les mots de Jabotinsky, une « puissance forte qui n’est pas sujette à la pression arabe ».
Jabotinsky a compris que l’acceptation arabe ne viendra qu’après avoir vu et ressenti la pure force juive.

Ils ne viendront chercher la paix que lorsqu’ils seront témoins de la nature résolue et permanente de notre pouvoir. En d’autres termes, ils seront obligés de renoncer à leur objectif et à leur rêve de mettre fin à l’État juif.

Nous avons cherché par le passé à agir pour la paix par le biais de concessions, de compromis et d’Accords . Nous avons tenté de pactiser via des propositions qui ont toutes été refusées avec mépris et haine.

Tirons leçon du « mur de fer » de Jabotinsky: « La seule façon de parvenir à un accord à l’avenir est d’abandonner toute idée de chercher un accord à l’heure actuelle ».
Tout d’abord, nous devons amener par la force les Arabes récalcitrants à abandonner leur rêve de destruction de l’État d’Israël et lutter contre le violent rejet palestinien en utilisant toute notre force, et, lorsque cela aura été réalisé, alors, et seulement alors, nous pourrons commencer à parler d’un certain type d’accord à long terme.

Le problème au cours des 100 dernières années est que nous nous sommes trompés d’ordre et que cette erreur nous a explosé au visage.

Comme nous sommes toujours sous le choc et le traumatisme du massacre du 7 octobre, l’anniversaire du 7 novembre de la publication du « Mur de fer » devrait servir de plan directeur et définir la façon dont nous allons désormais agir.
Le mur de fer n’était pas quelque chose de concret, mais « la » doctrine de sécurité pour le futur État juif comprenant la nature de nos ennemis et la façon dont le conflit doit être géré et mené à son terme .

Seul un mur de fer peut assurer la paix et la sécurité pour Israël.
Il est temps de le construire.

© Nahev Dromi

Nahev Dromi est le Directeur du Forum du Moyen-Orient, Bureau d’Israël, qui dirige le « Israel Victory Project ».

Source: https://www.jpost.com/opinion/article-771256

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