Gilles Bellaïche. « Le bon grain de l’ivraie »

Des Palestiniens de Naplouse, en Cisjordanie, célèbrent après que des terroristes du Hamas ont infiltré Israël depuis la bande de Gaza et lancé une attaque à grande échelle contre des villes israéliennes, le 7 octobre 2023.
© Jaafar Ashtiyeh / AFP

Dans un article récent (1) j’abordai déjà le problème de savoir si les habitants de Gaza devaient être tous considérés comme des civils innocents, et donc être absolument préservés par les frappes israéliennes ou pas.

Or, notre Président, lors de sa récente tournée (triomphale) au Moyen-Orient, n’a eu de cesse de répéter qu’Israël devait à la fois combattre définitivement le terrorisme, traduction éradiquer le HamaSS (dixit Haïm B.), et surtout préserver les populations civiles de Gaza, traduction les civils innocents.

Alors regardons-y de plus près.

Les 25 ou 30 000 terroristes du HamaSS ont tous un père, une mère, des frères et sœurs, peut-être des grands-parents, une (ou d’ailleurs plusieurs) femmes, voire même des enfants ; tous les membres de ces familles connaissent parfaitement, voire soutiennent les activités de ce parent terroriste ; ils le côtoient tous les jours, vivent avec lui, lui apportent très probablement aide et refuge en cas de besoin ; tous ces gens, bien que ne portant pas une arme, doivent-ils être considérés comme des terroristes eux-aussi, ou de simples civils « innocents », Monsieur Macron ?

Les parents de ce terroriste dont on a pu entendre les échanges téléphoniques avec ce fils qui leur décrivait en direct comment il venait de tuer 10 Juifs de sang-froid, les mains encore ensanglantées tachant son téléphone, ces parents qui le félicitaient, si fiers de lui et l’encourageaient à continuer, sont-ils aussi des civils innocents, Monsieur Macron ? Ils ne portent pas d’arme pourtant.

A partir de quel moment doit-on être considéré comme un terroriste, et quand ne l’est-on pas ? Quand un terroriste arrive chez lui et pose sa Kalach, il redevient un civil « innocent » M. Macron ?

La réalité est qu’au-delà du fait que comme déjà expliqué la majorité des habitants de Gaza ont voté pour le HamaSS et le soutiennent notamment dans ses actions contre les Juifs, il y a en fait un continuum entre le terroriste qui porte une arme et combat arme à la main, et le reste de la population qui le soutient, le défend, lui apporte aide et réconfort, et le félicite après un acte héroïque, comme ceux perpétrés ce 7 octobre contre des civils désarmés. Oui, un continuum qui empêche de séparer le bon grain de l’ivraie.

Et pourtant c’est exactement ce que vous faites, Monsieur Macron, en répétant à l’envi qu’il fallait combattre les terroristes mais ne pas toucher un seul cheveu des civils. La très grande majorité des gazaouis soutiennent les actions du HamaSS contre les Juifs et ne sont donc pas des « civils innocents » ; et malgré cela, comme tout le monde le sait à présent, (sauf vous, Monsieur Macron), Israël prend toutes les précautions pour préserver au maximum ces civils, notamment en leur demandant de quitter la zone de combat au nord de Gaza, comme elle l’a elle-même fait pour ses civils au nord et au sud du pays.

Je trouve par ailleurs vos interpellations à Israël sur ce sujet fort blessantes M. Macron ; vous croyez-vous réellement en situation de pouvoir donner des leçons de maintien à Israël, pays du peuple qui a porté si haut les valeurs fondamentales de notre civilisation occidentale et de l’humanisme ?

La vérité, Monsieur le Président, c’est que ne pouvant pas décemment empêcher Israël de porter un coup fatal au HamaSS en menant une opération militaire forte à Gaza, pour calmer la rue arabe de France et éviter le chaos que vous ne savez pas maîtriser, vous faites comme d’habitude du « en même temps » improductif, en vous donnant au passage bonne conscience, et en vous servant des israéliens comme bouclier idéologique.

Basses manières.

© Gilles Bellaïche

Israel Is Forever/Morechet Jacques KUPFER – Toulouse

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1 Comment

  1. La « rue arabe » ne se calmera pas même si Macron leur embrasse les pieds;depuis longtemps cette rue arabe fait la loi dans les quartiers perdus(à cause de qui) de la république déjà soumise et qui ne s’inquiète nullement des migrants qui continuent à affluer en France. La photo ci-dessus montre des arabes de Naplouse en Judée Samarie qui ont l’air de fêter les atrocités commises par le HamaSS.

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