Pour Hamid Enayat, opposant au pouvoir théocratique iranien, Téhéran exploite le conflit israélo-palestinien, appliquant ainsi une stratégie habituelle qui consiste à recourir à des conflits extérieurs pour masquer sa répression interne.
Tout individu et tout mouvement aspirant à la paix au Moyen-Orient doit viser le cœur du terrorisme et du bellicisme, à savoir la dictature religieuse en Iran, tout en travaillant à panser les plaies anciennes de la Palestine. Ils doivent apporter un soutien inébranlable aux justes aspirations des peuples palestinien et israélien en faveur de l’établissement de deux États autonomes.
Il est indiscutable que la question palestinienne ne peut trouver de solution militaire. Les Accords d’Oslo, enfantés par la résolution 242 de l’ONU, et entérinés par Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, demeurent une solution crédible. Le président Mahmoud Abbas et le parti du Fatah reconnaissent ces accords et travaillent dans ce sens.
Le régime moyenâgeux des mollahs, contraint de cohabiter avec le XXIe siècle, a toujours utilisé la guerre extérieure et le terrorisme pour couvrir la répression intérieure. Dès ses débuts, il a proclamé que le chemin menant à la conquête de Jérusalem passait par la conquête de Karbala en Irak, donnant ainsi naissance au Hamas, au Jihad islamique en Palestine et au Hezbollah au Liban. Le Hamas, en réalité, est une extension de la branche terroriste et belliqueuse des mollahs, tandis que les Gardiens de la Révolution sont l’instrument répressif utilisé contre le peuple iranien.
Les implantations israéliennes ont en réalité alimenté la politique belliqueuse de Téhéran. L’isolement croissant du Fatah et du président Abbas, défenseurs de l’autonomie, a progressivement préparé le terrain à la guerre. Khamenei a maintes fois affirmé que si les opérations militaires et le terrorisme à l’étranger cessaient, il lui faudrait combattre les femmes et la jeunesse insurgés dans les rues d’Iran.
Aujourd’hui, assuré de l’inaction de l’Europe et des États-Unis et du fait que le prix ne sera pas trop élevé pour lui, Khamenei s’est aventuré dans cette nouvelle crise étrangère pour s’échapper au piège dans lequel il est tombé et qui marque clairement la perspective de son renversement. Il souhaite ainsi transporter la guerre depuis son propre territoire jusqu’aux rues de Palestine et d’Israël, et transformer le conflit avec la jeunesse iranienne en une guerre entre Juifs et Musulmans.
L’instrumentalisation de la question palestinienne est une tactique bien connue de la théocratie persane. Cependant, le prix du siège, des coupures d’eau, d’électricité, de carburant et de nourriture est payé par les deux millions de civils gazaouis. Néanmoins, le guide suprême religieux avait précédemment déclaré que les États qui normalisaient leurs relations avec Israël en subiraient les conséquences.
Durant ses 43 années d’existence, pas un instant Téhéran n’a cessé d’être impliqué dans la guerre, le terrorisme ou à l’origine d’innombrables victimes. La guerre Iran-Irak, avec plus d’un million de morts et 2 millions de blessés du seul côté iranien, le massacre de la population en Syrie, la main-mise sur l’Irak avec son lot de voitures piégées, de milices meurtrières et de pillage en règle du pays et son cortège de centaines de milliers d’Irakiens déplacés, sans oublier la guerre au Yémen, sont autant de preuves du bellicisme de la théocratie iranienne. En septembre 2023, le chef des médias étrangers en Iran a déclaré lors d’une interview télévisée que pendant la guerre Iran-Irak : « Le 17 avril 1980, soudain l’Imam (Khomeiny) a déclaré : « Ô peuple d’Irak, levez-vous, renversez Saddam ! » « Ô armée irakienne, allez faire un coup d’État contre Saddam ! » C’était cinq mois avant le déclenchement de la guerre ».
Un religieux du nom d’Issa Tabatabai, considéré comme le représentant de Khamenei au Liban, a révélé dans une interview avec l’agence officielle IRNA, le 23 septembre, que Khomeiny lui avait personnellement ordonné de faire exploser la caserne des Marines américains à Beyrouth (en octobre 1983).
La voie du bellicisme et du terrorisme s’est poursuivie après Khomeini et à travers ses successeurs, de l’explosion des tours de Khobar en Arabie saoudite à l’attentat de l’AMIA à Buenos Aires, en Argentine, et bien plus encore.
L’Iran est assiégée par le soulèvement d’autant que 5 000 unités de résistance lui ont opposé l’inévitable renversement. Cependant, la flèche visant à éliminer ce régime a depuis longtemps été décochée par l’arc de l’histoire.
© Hamid Enayat
Vivement la fin des Mollahs sanguinaires qui martyrisent leur peuple et sèment le chaos et la mort partout !
Si l’Iran se débarrassait des mollah serait il pour autant pro Israel ?