Comment dire notre douleur ici, en France, loin des missiles, loin des crimes barbares. Nous sommes loin, mais si près d’Israël, si près des familles endeuillées, si près des enfants devenus orphelins, du petit garçon kidnappé, trainé à Gaza et livré à la haine de la foule. Comment arriver à écarter de nos esprit ces images monstrueuses. Toutes ces images, tous ces récits hantent nos esprits. Notre imaginaire est envahi de ces cauchemars. Notre âme est rongée de souffrance et nous sommes loin. Les pires souvenirs remontent dans nos têtes. Comment s’extraire de ce que nous voyons ? Combien de larmes nous restent pour les moments à venir?
Nous ne pouvons céder au désespoir, nous ne pouvons avoir peur, nous n’avons pas de place pour la crainte, nous n’en n’avons pas le droit. Des milliers d’ennemis applaudissent aux horreurs commises. Des milliers de leurs complices mentent, des milliers de leurs complices défilent dans les rues ici à Paris, exhibant une haine jubilatoire.
Ces scènes, nous les avions déjà vues en d’autres moments, mais jamais elles n’avaient atteint une telle intensité. Il y a chez ces gens un amour de la haine. Un amour de la haine des Juifs. Leur humanité est désormais aujourd’hui mise à mal devant la réalité de la cause qu’ils défendent. Cette cause a-t-elle encore une quelconque légitimité avec les moyens qu’elle déploie ? Quel est ce combat supposé libérateur alors qu’il est construit sur la barbarie?
Les mots ont un sens et les mots du mensonge nourrissent cette barbarie. Ici, en France, ces mots sont clamés, sans honte, en toute connaissance de cause.
Cette barbarie a déjà tué, au Bataclan, aux terrasses des cafés, à Charlie hebdo, à l’école Ozar Hatorah. Nous avons affiché des « Je suis Charlie ». Mais combien ont affiché des « Je suis Sarah Halimi », des « Je suis Ilan Halimi », « Je suis Myriam Monsonégo » ? Combien de personnes ont défilé à la mémoire des enfants assassinés par Mohamed Merah?
Les Juifs sont-ils seuls?
Les Juifs sont-ils seuls ?
Israël est moins seul, mais dans le moment présent il est la première ligne de front défendant la liberté.
Dans ce moment effrayant, les peuples devraient réfléchir à ces mots de José-Maria Aznar: « Si Israël tombe, nous tomberons tous ». Israël est la ligne de front contre le Mal. Désormais Israël nous rappelle les récits bibliques de ses combats contre tous ceux qui voulaient le détruire.
La plus longue des haines a la vie dure. Elle se nourrit infiniment de ce désir d’apocalypse.
Les Juifs sont moins seuls car il y a heureusement des voix courageuses, pas nombreuses, dans le monde arabe, qui disent que cette ivresse sera la rupture du monde arabe et musulman avec la civilisation. Boualem Sansal, Kamel Daoud, Abdenour Bidar, les femmes iraniennes et d’autres, sont les héros de la vérité et nous font savoir que l’humanité existe, qu’elle n’est pas une pensée vaine.
Israël combat le Hamas et dans le même temps libère les palestiniens.
Les Juifs ont déjà rencontré le Mal. Ils en connaissent les contours.
L’utopie qui a permis de construire cet État d’Israël est probablement une des plus belles utopies de l’histoire humaine.
De nouveau, du sang, de la sueur et des larmes sont au rendez vous du destin des Juifs. Mais rien, aucune épreuve n’a lamais réussi à nous faire courber l’échine. Le peuple juif vivra.
© Jacques Tarnero
Les Juifs ne sont pas seuls. Smith & Wesson sont avec eux.
Les hommes et de femmes de bien ont tjs soutenu Israël donc, de ce point de vue, Israël n’a jamais été et ne sera jamais seul.
Mais si vous faites allusion aux États et aux instances internationales, alors oui les Israéliens sont aussi seuls que les Arméniens et ne peuvent compter que sur eux-mêmes. (*)
(*) évitez de me parler de la prétendue aide des USA…Grande opération de com.