L’ex-chef militaire : Washington attend d’Israël qu’il éradique le Hamas, ce qui prendra
6 à 8 mois
Le général de division (res.) Gadi Shamni, ancien commandant de la Division de Gaza de l’armée israélienne et ancien attaché militaire aux États-Unis, déclare à la Douzième chaîne, à la suite de la visite du président américain Joe Biden, que « les États-Unis attendent de nous que nous détruisions le [groupe terroriste palestinien du] Hamas ».
De plus, ajoute Shamni, même s’il n’y avait pas de feu vert américain, Israël ne doit pas mettre fin à cette guerre avant que « le Hamas ne soit complètement battu (…) et Gaza démilitarisée ».
« À la fin, tous les otages doivent être rendus et Israël doit déterminer les conditions de la reconstruction de Gaza, éventuellement avec un retour de l’Autorité palestinienne ».
Il affirme que le Hamas reconnaît qu’Israël a un problème de leadership, sans « mains efficaces sur le volant », et fustige le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour avoir « nourri » le Hamas, notamment en « invitant des milliards » de financement à affluer dans la bande de Gaza.
Shamni estime que la tâche militaire est « complexe », mais que Tsahal peut la mener à bien. « Elle a les combattants, l’armement, l’esprit de combat et la détermination ».
Il prévoit que la mission durera de 6 à 8 mois. « Conquérir Gaza, prendre le contrôle de Gaza (…) prendra quelques semaines. Ensuite, Israël devra tuer et capturer les forces armées du Hamas. Des milliers de personnes devront être emprisonnées dans le Néguev afin de servir de monnaie d’échange pour les plus de 200 prisonniers que le Hamas retient en otage ».
« Si Israël devait libérer [les prisonniers de sécurité palestiniens] comme le souhaite le Hamas, ce serait une défaite pour Israël. Cela ne ferait qu’inciter à de nouvelles attaques ».
« Il n’y a donc pas de choix. Les personnes qui parlent d’autres options, de tout faire depuis les airs, se trompent. Les frappes aériennes sont importantes, mais en fin de compte, les forces terrestres doivent intervenir ».
Il affirme que le Hamas « peut absorber beaucoup » de frappes militaires punitives et que les groupes terroristes ont l’impression « d’avoir une bonne main » avec autant d’otages en sa possession.
« Ils pensent qu’ils peuvent nous plier à leur volonté. Tsahal doit être prudente dans les zones où elle pensent que des otages sont détenus, mais dans l’ensemble, l’armée doit aller de l’avant avec toute sa force ».
Shamni affirme que Tsahal est capable d’agir simultanément sur le front nord contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah , si nécessaire, et de contrôler la Cisjordanie.
En fin de compte, ajoute-t-il, le Hezbollah doit être repoussé de ses positions à la frontière nord. « Là encore, nous devrons recourir à la force, car la diplomatie ne fera pas reculer le Hezbollah ».
« La réalité est pire qu’avant la guerre israélo-libanaise de 2006 et les gens ne retourneront pas vivre dans la zone frontalière nord près du Liban tant que le Hezbollah n’aura pas été repoussé ».
© Michel Jefroykin
Source: TIMES OF ISRAEL STAFF
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