Tribune Juive

Julien Bahloul. Obono, vous n’êtes pas notre adversaire, vous êtes notre ennemie

On ne sort pas indifférent d’une telle rencontre. 

Pendant un peu plus d’une heure, j’ai assisté à TelAviv à une rencontre entre des familles d’otages franco-israéliens et des députés français. 

Les témoignages étaient insoutenables. Mais ils doivent être entendus. 

Une mère a vu son fils se faire prendre kidnapper sous ses yeux. 

Une autre a fui pieds nus dans un champ en tombant d’une moto du Hamas, un bébé dans les bras. Elle a couru pendant deux heures au milieu des incendies et des bombes. 

« Les terroristes sont entrés dans chaque maison, une par une, pour l’incendier ». 

« Le kibboutz entier était en feu »

« Ma fille était simplement partie danser. Simplement danser. Ce n’est pas une combattante, elle voulait juste danser. Elle a le pied cassé. Si elle ne revient pas ma femme ne se survivra pas à sa peine ». 

« Elle nous a envoyé un message nous disant qu’elle nous aime, depuis plus rien ». 

Des terroristes ont infiltré les groupes WhatsApp des familles des otages et ont écrit : « Nous sommes en train de violer vos filles ».

Certains des otages ont des graves problèmes de santé et ne peuvent survivre sans leurs médicaments. Il y a des bébés, des personnes âgées. 

Les survivants ont vu non seulement les terroristes du Hamas arriver armés, mais aussi plein de jeunes de Gaza, venir piller, brûler. Des civils se comporter en barbares. 

Les survivants ont tenu des heures au milieu des tirs et des cadavres. 

Personne ne sait si les otages sont en vie ou non. 

Aucune information. 

Tous les députés français présents étaient en larmes. En larmes. 

La mère d’une otage a le mieux résumé la situation  : « Ils s’appellent Hamas, mais ils sont pires que Daesh ». 

C’est insoutenable. 

Le monde doit entendre. 

Le monde doit sauver ces otages. 

Tous.

Obono, vous êtes notre ennemie. 

Pas notre adversaire, notre ennemie. 

Résistance ?

Hier j’en rencontré des survivants des massacres du Hamas et j’ai écouté leurs témoignages. 

Comment les terroristes sont entrés dans leurs maisons l’une après l’autre pour les incendier. Méthodiquement. 

Comment sous leurs yeux leurs enfants ont été kidnappés, tués. 

Comment sous leurs yeux des gens ont été attachés, brûlés vifs. 

Comment le Hamas leur a envoyé se messages leur disant « on viole vos enfants ». 

Des histoires qui nous rappellent les témoignages de la génération de nos grands-parents, rescapés de la Shoah. 

La Shoah. 

Il y a quelques années vous avez joué l’outrée sur un plateau télé lorsque quelqu’un vous a accusé d’antisémitisme. 

Nous venons de vivre un pogrom. 

Un pogrom.  

Un pogrom. 

Un pogrom. 

Vous parlez de « résistance ». En quoi est ce que decapiter des bébés est une forme de résistance ?

Et vous osez croire que l’on ne vous juge pas antisémite ?

Nos vies ont aussi une valeur. 

Allez écoutez les témoignages des familles. 

Allez voir à Kfar Aza et Beeri le bain de sang. Les corps calcinés. Les bébés decapites. 

Vous êtes à vomir. 

Vous parlez de résistance sur nos 1300 cadavres en sang et brûlés. Résistance alors que des gens ont été attachés, torturés, charcutés. 

Nous sommes en guerre contre la barbarie islamiste et vous parlez de « résistance ». 

Vous êtes notre ennemie. Et nous ressentons tous un grand danger de vous savoir au Parlement.

© Julien Bahloul

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