Charles Rojzman. Bruxelles, Gaza, et les Enfants de l’Europe

Un attentat islamiste a causé la mort de deux personnes à Bruxelles. L’auteur, tunisien radicalisé, avait fait allégeance l’état islamique. Ce terroriste aurait visé des suédois en raison des profanations du Coran commises en Suède.

Après Israël et Arras, l’islam radical à encore une fois frappé dans le coeur de l’Europe. Que pense l’Europe de cet islam radical, au moment où l’armée israélienne va peut-être entrer dans Gaza? Mais surtout, que pensent réellement les collégiens et lycéens français, belges, allemands ?

Pour la plupart d’entre eux, selon un directeur de la jeunesse d’une municipalité tout à fait « normale », l’agression barbare contre Israël, presque déjà oubliée, est un juste châtiment, mérité en raison de l’occupation de la Palestine et de l’assassinat des enfants palestiniens, comme à Gaza aujourd’hui et encore davantage si l’armée israélienne tente une invasion terrestre.

Tant que subsisteront les mensonges et les méconnaissances sur la création de l’état d’Israël et des autres états de la région, tant que persistera le refus arabe de la souveraineté de d’un état juif sur cette terre, tant qu’Israël sera considéré comme un occupant illégitime opprimant une population occupée, tant qu’on parlera d’apartheid à propos des relations entre arabes et juifs en Israël, tant que les actions de défense d’Israël contre le terrorisme palestinien et les multiples guerres des pays ennemis seront considérées comme des preuves de sa malfaisance, l’Europe, heureuse de se débarrasser de sa culpabilité pour ce qui a été fait aux juifs pendant la seconde guerre mondiale, verra dans Israël le bourreau à qui rien ne peut être pardonné et dans les palestiniens un malheureux peuple de réfugiés sans terre, privé de tous les droits humains.

Rien n’y fera, ni la barbarie et la cruauté des actions du Hamas et d’autres mouvements de « libération » palestiniens, ni la bonne volonté des israéliens qui ont tendu la main à plusieurs reprises en vue de la création d’un état palestinien à leurs côtés.

Les enfants de l’Europe, ignorants de l’histoire du Moyen-Orient et enregimentés par Tik Tok, ne verront dans ce conflit au mieux qu’une dispute de territoires et au pire qu’une entreprise coloniale, semblable à celles que l’Europe a menées elle-même, ne voulant pas voir que désormais c’est la religion dans sa forme la plus archaïque qui mène là-bas une danse macabre qui ne tardera pas à se jouer en son propre sein dans un avenir proche.

« Les media ne font pas le taf », ai-je entendu. Mais peuvent-ils le faire sans paraître donner crédit à une propagande, opposée à celle qui a été diffusée pendant de nombreuses années et qui a enfanté en quelque sorte une opinion relativiste ou islamogauchiste?

Il ne reste plus qu’à espérer une révolution culturelle qui saura enseigner l’esprit critique, la résistance aux propagandes à l’école et dans l’opinion publique, et défendre le meilleur des valeurs universalistes de l’Occident.

© Charles Rojzman