Yves Lusson. Lettre à mes coreligionnaires chrétiens

« Le Christ dans la maison de ses parents ». John Everett Millais

Comment croyez-vous que le Nazisme ait disparu, si ce n’est grâce à l’intervention militaire des Alliés, les forces humanistes de l’époque ?

Par Yves Lusson, intervenant en Thérapie sociale et co-auteur de « Je t’écris d’Israël – Voyage en terre de Tikkoun Olam », publié cet été dans Tribune juive*.

Si c’est depuis « Tribune juive » que je vous écris, c’est parce que je ne peux – pour le moment – vous écrire que de là. Je vois bien, ici et là, les peurs qui montent et qui vous manipulent, au point de finir par culpabiliser Israël dans cet intervalle angoissant entre les massacres du 7 octobre et l’intervention militaire attendue de Tsahal à Gaza. A un moment où Israël devrait pourtant recevoir le soutien de nous tous. 

Certains d’entre vous leur renvoyez sans réfléchir l’un des Dix Commandements, Tu ne tueras point. D’autres vous joignez à des religieuses chrétiennes et orthodoxes du nord de Gaza dans leurs « prières en attendant la mort », au lieu de les soutenir dans leurs démarches urgentes d’évacuer coûte que coûte leurs dispensaires avec malades et grabataires, et choisir la vie, tant qu’il est encore temps.  

Parce que votre idéologie de la non-violence et de la paix vous interdit de voir la réalité en face : l’état islamique du Hamas veut la destruction complète d’Israël, et si rien n’est fait pour défendre l’Etat Hébreu, il y parviendra, en dressant 1,6 milliards de musulmans contre 9 petits millions d’Israéliens… Je vous laisse imaginer l’issue. Et alors la Terre Sainte redeviendra une « terre d’Islam » sur laquelle juifs et chrétiens – ceux qui auront survécu à leurs massacres – redeviendront des dhimmis. 

Comment croyez-vous que le Nazisme ait disparu, si ce n’est grâce à l’intervention militaire des Alliés, les forces humanistes de l’époque ? Comment croyez-vous que cet Islam radical, l’idéologie ravivée il y a presque un siècle par les Frères Musulmans, dont le Hamas ou Daech, dans sa barbarie et sa cruauté, est la branche armée, disparaîtra face aux humanistes, quelles que soient leurs religions, défenseurs de la liberté (contre les folles soumissions), de la responsabilité (contre la folle victimisation), de la démocratie (contre les folles lois divines), de l’amour (contre la folle haine) ?

Les survivants – et leurs descendants, dont beaucoup vivent en Israël – des six millions de juifs d’Europe exterminés, lesquels, dans les années 30, aimaient leur pays, leurs compatriotes, allemands, polonais ou français, vous rappelleront que le Nazisme ne pouvait être combattu avec des sourires. Les totalitarismes se nourrissent du mensonge, de la haine et de la soumission. Tant que les Palestiniens (et une grande partie de la jeunesse musulmane mondiale) seront fanatisés par cet Islam radical-là, comme jadis les Allemands par le Nazisme (et pas que les Allemands d’ailleurs), pour qui le juif (ou son Etat) est le diable, alors nous ne sortirons pas de cette folie collective qui embrase le monde.

Mes chers coreligionnaires, je vous supplie de ne pas verser dans « les vertus chrétiennes devenues folles » (dixit Chesterton), celles qui tentent de nous faire croire en notre perfection, qui nous dispensent de reconnaître nos propres folies à nous, nos propres monstres à nous, cette part d’ombre tapie en chacun de nous, et qui, dans les moments de peurs collectives, prend le dessus et nous empêche d’être nous-mêmes, dans notre part d’amour et de raison. 

La réalité est un combat. La liberté est un combat. L’amour est un combat. Ce monde idéal, sans haine et sans violences, qui permettrait de nous envoyer des fleurs toute la sainte journée, ce monde n’existe que dans nos fantasmes. Le « Tu ne tueras point » s’arrête là où il s’agit de ne pas se (faire) tuer soi-même, de défendre sa vie et celle des siens, en l’occurrence, de ne pas se laisser massacrer par ces fous d’Allah dont le projet de société ne ferait que faire reculer notre civilisation de dix ou vingt siècles en arrière. 

Jésus ne défend-il pas la liberté ?

Jésus ne défend-il pas la responsabilité ? 

Jésus ne défend-il pas la réalité ? 

Jésus ne défend-il pas l’amour ? 

Cet amour qui ne consiste en aucune manière à laisser quiconque couper la tête de ses enfants sans rien faire. 

Jamais. 

Que vive Israël.  

© Yves Lusson

*Je t’écris d’Israël – Voyage en terre de Tikkoun Olam

Chapitre de 1 à 6

https://www.tribunejuive.info/tag/voyage-en-terre-de-tikkoun-olam/

Chapitre 7

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1 Comment

  1. Les Français sont civilisés. On les tue – Bataclan, Nice … – ils font des marches blanches.
    Les Israéliens sont des sauvages. On les tue, ils bombardent.

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