Vu de Bruxelles… Par Henri Benkoski

J’ai vraiment failli aller au Stade Roi Baudouin,  assister ce lundi soir au match de football Belgique-Suède. 

J’ai choisi de rester chez moi et à la mi-temps, je ne comprenais pas de quoi parlaient les journalistes sportifs. 

Il est alors devenu clair que le sport était hors-jeu.  

Attentat à Bruxelles donc.  Pas loin du stade. Deux morts.  Suédois.  Puis trois. Et un chauffeur de taxi blessé.  

Tout de suite l’habituelle tendance de la presse : « un loup solitaire évidemment inspiré par le conflit moyen-oriental ».  

Mais, très vite, les faits reprennent le dessus.

L’enquête est remarquablement et rapidement menée par la police et les services belges. 

Il faut dire que – et cela ne diminue pas le mérite des forces de l’ordre- le terroriste islamique sème des indices.

Il revendique l’attentat dans une vidéo.  Le visage découvert.  Son accent trahit son origine tunisienne. Il révèle qu’il a tué trois Suédois. 

Il fait référence à l’affaire du Coran brûlé là-bas.  

Et à un meurtre d’un enfant musulman à Chicago.  

Rien sur le Moyen-Orient.  

Sa plaque de moto non dissimulée et véritable est identifiée par des caméras.   

Il s‘est servi d’un M-15 dont un enquêteur dira qu’il ne peut être trouvé sur le « marché belge ».  

Donc, première entorse à la théorie du loup solitaire, qui revendiquera d’ailleurs ses assassinats au nom de l’état islamiste, un « allah akbar » à l’appui.  

A l’heure où j’écris ce texte – mardi fin de journée- un complice est recherché. Deuxième entorse à la théorie du « loup solitaire ».  

Rejeté plusieurs fois du droit d’asile, en situation de devoir quitter le territoire, fiché S et comme toujours « très apprécié de ses voisins », il se retrouve calmement dans un café où on le reconnaît évidemment et il sera abattu par la police.  

Suivront les enquêtes et perquisitions ou écoutes téléphoniques et recherches de complices.

Le rapport est fait ici avec Arras.  Le terrorisme islamiste « inspirant », le Hamas ayant demandé d’exporter sa haine partout.  

Il est clair et Manuel Valls le confirmera en direct de Tel-Aviv pendant la soirée: tout cela se tient. 

Une stratégie de l’horreur.  La guerre. Contre l’Occident et ses valeurs. Contre Israël. Contre la France.  Contre la Suède.  

Au suivant ? Avec le Hamas, nouveau Daech.  

Cette fois, les politiques et la presse belges emploient les mots « terrorisme » et « islamistes » à satiété ! 

Référence est enfin faite au Hamas.  Et à ses crimes odieux.  

La gauche belge (PS et Écolos mais aussi le PTB communiste férocement mélenchonien et anti-israélien) se perd dans des exercices de style.  Surtout ne pas donner raison à Israël.  Ne pas parler d’une organisation terroriste, le Hamas. 

Et quelques-uns se veulent Obono ! 

La présidente PS de la Chambre dit ne pas s’y retrouver dans le qualificatif de « terroriste  » ! Troisième personnage de l’Etat.  

La RTBF joue son France Info face à Xavier Bertrand. 

« Le Point » fustige la gauche belge (« Le naufrage »). 

« Causeur » entre remarquablement dans les détails: « La gauche française vous agace ? Attendez d’entendre la gauche belge ».

Molenbeek. Schaerbeek cette fois. 

Les manifestations des amis du Hamas au son des « Bye-Bye Israël » ou « De la rivière à la mer » n’ont lieu que là où le maire (bourgmestre) est PS.  

Le clientélisme électoral musulman paralyse toute la gauche francophone. Rien d’autre. 

Sinon que cette gauche s’est trouvée une force occidentale, pseudo coloniale, avec un pseudo apartheid attaquant un prolétariat réinventé, bref : pouvoir cibler Israël. 

Visant cyniquement les religieux juifs pour se redécouvrir laïque. Mais, moins à l’égard de l’islamisme. 

Seul le MR (libéral, centre droit) et son jeune président Georges-Louis Bouchez,  refuse la compromission et tonne. Défend Israël. Condamne le Hamas. 

Du côté flamand, rien de toute cette dérive. 

A droite toute.  Ceci explique cela. 

Le président de l’importante NVA et en même temps bourgmestre d’Anvers donne le La. 

Bart De Wever et ses amis multiplient visites en Israël et hommages à ses victimes ou condamnations des terroristes.  

Dans un monde de fous où l’hôpital se moque de la charité : Vladimir Poutine négocie sans rire, avec tout le monde, une sortie de crise au Moyen-Orient ! 

Alors qu’enfin la plupart des gouvernements comprennent qu’il n’y a qu’une solution : Libérer les otages et se débarrasser du Hamas. Mais pour combien de temps « comprendront-ils » ? 

Le match de football Belgique-Suède et ses trois tristes morts est là pour les rappeler à l’ordre.  

Et Joe Biden sera sur place demain. Wait and see.  

© Henri Benkoski