Tribune Juive

Frédéric Sroussi. « Bagatelles pour un massacre » : Quand les médias minorent les horreurs du Hamas

Durant la tournée, les journalistes ont été autorisés à s’adresser aux centaines de militaires présents sur place, sans la supervision de l’équipe des porte-parole de l’armée. La journaliste d’I24 a déclaré qu’elle l’avait entendu « de la bouche des soldats ». © Oren Ziv

Existe-t-il un terme plus fort que le mot « abjection » pour définir le traitement médiatique réalisé par certains journaux couvrant les crimes de masse commis contre Israël par les porcs enragés du Hamas ?

Je cherche encore, mais je peux vous dire que c’est avec un haut-le-cœur que j’ai lu les prétendus fact-checking (vérifications des faits) que certains médias bien connus ont réalisés sur les atrocités commises par les djihadistes du Hamas. 

« Nice-Matin », « Le Monde », « Libé » (et d’autres) se sont donc posé la question essentielle de savoir si parmi les quarante corps d’enfants et de bébés retrouvés dans le village de Kfar-Aza, certains avaient bien été décapités ou s’ils n’avaient été « que » brûlés vifs pour les uns ou « seulement » abattus à coups d’armes automatiques pour les autres ? Voilà à quelles interrogations totalement répugnantes se livre la journalesque française (mais aussi étrangère) !

Analysons de plus près le titre obscène de l’article de la rédaction de Nice-Matin (daté du 11/10/23) ?! : « Bébés décapités, Femme enceinte éventrée, viols … On décrypte le vrai du faux au sujet du massacre du kibboutz de Kfar Aza en Israël »

Il ne faudrait pas, disent-ils à demi-mot dans leur texte méphitique, que l’annonce de la décapitation de bébés puissent engendrer une trop grande sympathie pour les Juifs et que les Israéliens en profitent pour frapper Gaza avec plus de détermination en comptant sur la compréhension de l’opinion publique mondiale…

Ces journaleux pensent donc apaiser les esprits en nous expliquant (alors que les preuves de ces enfants martyrs démembrés sont avérées ! ) que les bébés ne furent pas décapités mais qu’ils furent, si j’ose dire, « seulement » liquidés à la manière des Cosaques ou des SS ! Voilà sur quoi ces messieurs cogitent en regardant les cadavres d’enfants morts ! Ils pensent donc sincèrement que cela pourrait changer quelque chose à l’indicible horreur de l’assassinat de sang-froid de dizaines de bébés et d’enfants juifs !

« Rassurez-vous, » braves lecteurs, disent-ils, « le Hamas ne décapite pas les enfants et les bébés juifs, ils ne font que les brûler vifs ou les assassiner en leur tirant dessus ! Voilà l’homme de Bien rassuré ! »  

L’honneur des djihadistes est donc sauf…  

Le négationnisme va encore plus loin puisque les viols, accompagnés d’actes de barbarie d’une sauvagerie sans nom, filmés par les djihadistes eux-mêmes et diffusés par leurs soins, sont remis en question par le même article de la rédaction de « Nice-Matin » . Cette dernière ose écrire  : « Autre rumeur : s’agissant de ‘viols’ prétendument perpétrés samedi contre des civils Israéliens par les terroristes du Hamas (…) »

Mais de quoi parlent ces journaleux ?! Ces viols innommables – nous l’avons dit supra – ont été filmés, photographiés et publiés par les barbares du Hamas eux-mêmes ! La photo d’une des victimes – dont je préfère ne pas révéler les détails – a causé chez une de mes connaissances une crise de panique ! Allez-donc voir ces images insoutenables, mesdames et messieurs les journaleux, et excusez-vous auprès des lecteurs que vous avez trompés et du Peuple juif que vous diffamez en l’accusant de mentir. 

En m’inspirant des propos de l’immense Vladimir Jankélévitch concernant la Shoah (le philosophe définissait dès 1969 l’antisionisme comme un « néo-antisémitisme »), je dirais qu’oser inventer des polémiques artificielles au sujet de la façon dont ont été assassinés des bébés et des enfants prouvent toute la perversité des ennemis d’Israël. 

© Frédéric Sroussi 

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