Moi, l’ami américain

“La communauté internationale doit se mobiliser pour empêcher l’Etat hébreu de tomber dans le piège que lui a tendu le Hamas”. Vincent Lemire, historien, “Le Monde”, 14 Octobre 2023.

Depuis l’un des jours les plus sombre de mon existence, depuis le 7 Octobre 2023, je lis ici et là des déclarations à l’emporte pièce exhortant l’État Hébreu a faire preuve de modération voire d’immobilisme pour ne point porter le glaive là où une partie des criminels se sont réfugiés.

Une certaine classe politique, voire même des historiens, tentent de prendre la relève des atrocités subies par Israël en proposant, encore une fois, une fois de trop, le pardon.

Que les artistes, majoritairement français, s’enferment dans le silence par peur de perdre une partie de leur clientèle, je peux comprendre. Cela ne m’étonne même pas. Qu’une partie de la classe politique leur emboîte le pas, idem.

Mais qu’un “historien” puisse avoir tribune, sept jours après des massacres sans nom, en exhortant la communauté internationale à faire pression pour modérer la riposte d’Israël,  me révolte.

Je crois entendre les conseils de certains quand une femme porte plainte pour viol. Le pardon est alors brandi comme solution ultime. Une façon élégante de nier le droit de la victime. De la tuer une deuxième fois, n’ayant pas le courage de lui dire en face: “Tu fais chier avec tes histoires de viol”.

Cela fait bien longtemps que la communauté internationale aurait dû se mobiliser en prenant soin d’une population prise au piège et empêcher ainsi le Hamas de prospérer.

Cela fait bien longtemps que la communauté internationale aurait dû dénoncer les soutiens financiers des pays avoisinants.

Israël se retrouve seul. Demain il sera encore une fois jugé en qualité de bourreau. Demain il sera soupçonné d’avoir orchestré sur son sol les massacres du 7 octobre 2023. Demain des artistes et une partie de la classe politique manifesteront en condamnant la riposte d’Israël.

Maintenant Regarde mon regard. Regarde le bien. La détermination coule dans mon sang comme celui des enfants d’Israël.

Moi, l’Ami Américain, je n’attends pas demain. Aujourd’hui, comme hier, je fais partie de ceux et celles qui clament le droit à Israël de vivre et de se défendre. Et s’il faut lui fournir les armes de la défense, alors je suis là.

Et j’emmerde Vincent Lemire.

ISRAEL FOR EVER

© Loïc Henri