Geka. – 7 octobre 2023, le jour le plus noir ! 

Le 7 octobre 2023 est pour une partie de l’humanité, et pas seulement pour les Juifs du monde entier, un jour noir. Comme le 11 septembre le fut. 

Le 7 octobre 2023 est pour une autre partie de l’humanité un moment de joie et de fierté, et pas seulement pour les Palestiniens, un jour de célébrations joyeuses. Comme le 11 septembre le fut.

Nous n’avons qu’une planète, mais deux mondes. Deux mondes aux valeurs incompatibles. Leur langage nous est inaudible. Nos perceptions de la vie et de la mort se trouvent aux antipodes… 

Ce triste constat je le fais contre ce que j’ai toujours pensé. Autrefois, j’étais de gauche et humaniste, je pensais que les progrès sociaux et le développement économique et technologique pouvaient rassembler les gens par-delà leurs différences. Que nous irions nécessairement pour moi, et surtout pour mes enfants, vers un « monde meilleur ». Mais tout cela, pour moi, est bien mort et enterré… 

Comment penser au bonheur ? 

Il y a encore quelques jours, bien que revenu de mon époque Bisounours et de l’utopie d’un monde forcément meilleur, j’en étais encore à interroger pour un podcast un écrivain sur la quête du bonheur comme antidote aux maux de la France et du monde, aux souffrances personnelles aussi…

Et puis ce 7 octobre 2023 est arrivé et tout s’est écroulé. Aussi vite et aussi sûrement qu’un château de cartes. 

Certains ne comprendront pas à quel point je me sens concerné et affligé. Certains parmi eux penseront ou diront « Il en fait trop… ça n’est pas la fin du monde ». 
À ceux-là je dirai qu’ils peuvent tout à fait penser que j’en fait trop, et que si ça n’est pas stricto sensu la fin du monde, ils ne comprennent pas que c’est au moins la fin de mon monde et de celui des miens, en attendant que cela devienne la fin du leur de monde. Ils ne perçoivent pas en effet les signaux faibles que nous avons la capacité d’interpréter ou tout au moins de ressentir…  

Les Juifs, héritiers d’une civilisation antique toujours vivante là où toutes les autres ont disparu, ont des opinions différentes, des profils et des origines différentes, mais ils ressentent sans doute avant les autres (puissance de l’épigénétique ?) les dangers qui guettent, la mort qui rôde, canaris qu’ils sont, percevant très tôt les coups de grisou qui surviennent au fond de la mine…  

Ce qu’ils ont perçu dans ce qui se passe dans le sud d’Israël c’est qu’il ne s’agit pas d’un simple acte de guerre ou d’une mission terroriste, fût-elle aux effets dévastateurs.
Ils ont très vite saisi la gravité de cette « opération » voulue, planifiée, organisée et financée par l’un des pays les plus dangereux et les plus belliqueux du monde, en plus de la Corée du Nord, de la Russie et de la Chine : l’Iran. Celui des mollahs qui ont accédé au pouvoir en 1979 et qui, avant de chercher à briser les partisans de la liberté, le monde occidental ou les Israéliens, ont commencé par opprimer leur propre peuple. Une oppression sanguinaire, permanente, sans retenue. 

Solitude et découragement 

Ce que perçoivent aussi les Juifs aujourd’hui, c’est de la déréliction, mâtinée d’un profond découragement. Car comment faire la paix avec des êtres (j’ai du mal à dire des humains) qui non seulement ne voient pas la monstruosité de leurs actes mais s’en vantent, comme tous leurs supporters autour de la terre ? Comment simplement imaginer faire des concessions territoriales, ou de quelque ordre qui soit, avec des gens donc, soutenus par l’Iran mais aussi par le Qatar et d’autres régimes autoritaires ou dictatoriaux, et qui n’ont qu’une seule ambition : vous voir littéralement disparaitre de la surface de la terre ? Des monstres froids venus assassiner, brûler, décapiter, violer, humilier, kidnapper et tant de verbes du premier groupe encore. 

Nous sommes le 11 octobre, quatre jours après le début du massacre et de l’attaque de l’État d’Israël. Quatre jours après la bascule d’un monde, le nôtre, celui que nous ne voulons partager qu’avec ceux qui placent la vie au-dessus de toutes les valeurs ! Déjà quatre jours, mais seulement quatre jours et, confusément, nous sentons que nous n’en sommes qu’au début… 

© Geka 

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