Le Hamas confirme avoir « lancé une guerre surprise contre Israël par la terre, la mer et le ciel »
« En Israël la barbarie a attaqué la civilisation, demain, après les condamnations de la riposte israélienne, la barbarie intensifiera sa guerre en occident. Bon courage », nous dit à raison Richard Rossin depuis Israël.
Le mouvement islamiste Hamas confirme avoir « lancé une guerre surprise contre Israël par la terre, la mer et le ciel », en plein Shabbat et en pleine fête juive de Simha Torah: l’opération « déluge d’Al-Aqsa »: « Nous avons décidé de mettre un terme à tous les crimes de l’occupation », et « plus de 5.000 roquettes » ont été tirées depuis ce matin, a déclaré Mohammad Deif, commandant des Brigades Ezzedine al-Qassam, dans un enregistrement audio diffusé par Al-Aqsa TV, chaîne de télévision du Hamas.
Si depuis l’aube, le sud et le centre d’Israël subissent les lancers incessants de roquettes depuis Gaza et que des blessés et plusieurs morts sont à déplorer dans le sud du pays, ce qui est de l’ordre du « jamais vu » reste l’infiltration de centaines de terroristes depuis Gaza sur le territoire, visant depuis les toits et parfois au sein des habitations leurs cibles, éliminant par balles et capturant nos soldats et nos civils.
***
Des images d’une violence extrême circulent en effet, notamment celle-ci, d’un soldat en sang capturé et convoyé tel un trophée vers Gaza, d’autres encore de civils israéliens en sang sur le sol.
Le ministre de la Défense Yoav Gallant a approuvé un vaste recrutement de réservistes et évoqué « une guerre longue ».
BeerSheva, Rishon Lezion, Ashdod, Jérusalem, Tel Aviv, Yavné sont en alerte.
Le porte-parole de Tsahal annonce à présent que le Hamas a bien mené une opération combinée comprenant tirs de roquettes et infiltration terroriste sur le territoire.
Ce sera l’Opération « Glaives de fer »: des dizaines d’avions de combat de l’armée de l’air attaquent à leur tour des cibles du Hamas à Gaza.
Seront évidemment interrogées les failles multiples qui auront permis notamment l’infiltration des terroristes à l’intérieur du pays où ils oeuvrent encore, plusieurs heures après le lancement de l’offensive, pénétrant dans les habitations et emmenant des israéliens de « l’autre côté ». Une forme de pogrom « impensable »: l’expression ici est hélas de circonstance, alors que les media israéliens parlent de « chaos » et de nombreux sites non encore « sous contrôle ».
« Certains ex-soldats très réputés ont alerté sur le fait qu’Israël se trouvait de nouveau au bord d’un ‘désastre de Kippour’, c’est-à-dire la chronique d’un affrontement annoncé. Certains disent : ‘Nous sommes le 6 octobre à 14h (heure de déclenchement de la guerre du Kippour). Cette métaphore signifie que les ennemis sont prêts à attaquer et qu’Israël ne voit rien, comme en 1973 », déclarait hier dans « Le Figaro » l’historienne Frédérique Schillo.