Gérard Kleczewski. L’indomptable Kessel inaugure une série de conférences sur le 9ème art à l’ECUJE

Le mardi 3 octobre au soir, l’ECUJE a accueilli une soirée de conférence/dédicaces autour du roman graphique (de la Bande Dessinée,pour les plus anciens) signé Jonathan Hayoun et Judith Cohen Solal au scénario et Nicolas Otero au dessin : « Joseph Kessel, l’indomptable ».

Judith Cohen Solal, psychanalyste et auteure d’essais remarqués, écrits à quatre mains avec Jonathan Hayoun, lui aussi auteur et essayiste, ex-président de l’UEJF (son successeur Sacha Reingewirtz était du reste dans la salle) mais également réalisateur (son documentaire sur l’antisémitisme pour Arte était un chef-d’œuvre), ont conçu ce livre puissant sur le fond et magnifique sur la forme. 

Retrouvez la critique/interview que nous lui avions consacré dans « Tribune Juive » : https://www.tribunejuive.info/2023/09/15/joseph-kessel-lindomptable-une-bd-sur-lecrivain-et-journaliste-heroique/)

Animé par Haim Musicant, le débat à trois voix, suivi d’une séance de questions/réponses, fût un moment agréable et très instructif. Il faut dire que le sujet passionne. Que Kessel continue de fasciner et d’inspirer plus de cinquante ans après son décès (il est mort à l’été 1979). Sans doute pour toutes les dimensions de ce personnage hors normes, à tête de lion (comme Gainsbourg était l’homme à tête de chou) : à la fois journaliste et écrivain, aventurier et résistant, trompe-la-mort et observateur de son temps toujours au cœur des drames du 20ème siècle, et en particulier la Shoah dont il fût l’un des premiers en France à évoquer l’horreur, jusqu’ici indicible ou volontairement tue.   

Jonathan Hayoun avait récemment résumé sur les antennes de « France24 » les motivations de ce livre : « On avait à cœur de partager les questions qui étaient les nôtres autour de ce personnage et autour de cette personne, ce qui était son moteur, pourquoi il aimait tant la vie tout en côtoyant la mort de si proche». Joseph Kessel n’avait-il pas lui-même écrit dès 1932 : « Que c’est bon d’aimer la vie et de la risquer sans cesse » ? 

La conférence, qui s’est achevée par une séance de vente/dédicace du livre de Judith Cohen Solal et Jonathan Hayoun, inaugurait une série de conférences sur le neuvième art à l’ECUJE, à l’initiative de Gad Ibgui, son directeur général, de Léa Stanislas – Bencoil et de Haim Musicant. On ne peut que les féliciter tous les trois et les remercier, en attendant le prochain rendez-vous autour d’une autre BD le mois prochain !

© GEKA

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