Israël/Arabie saoudite : un accord sur les rails « même sans concession majeure aux Palestiniens »

Mohammed bin Salman et Joe Biden. © Bandar Aljaloud/Saudi Royal Palace via AP

« L’Arabie saoudite soutient les plans de paix avec les Palestiniens, mais cette fois, elle prend soin d’elle-même », a déclaré une source, confirmant que l’Arabie saoudite, espérant obtenir un engagement de la part de Washington pour assurer la défense du royaume, est résolue à conclure un accord militaire avec les États-Unis.

En contrepartie, Riyad envisage la normalisation des relations avec Israël.

Selon l’agence « Reuters », le royaume est prêt à avancer dans cette direction même si Israël ne fait pas de concessions significatives en faveur de la cause palestinienne pour l’établissement d’un État.

Bandar Aljaloud/Saudi Royal Palace via AP, File

Selon des sources concordantes, les Palestiniens ne seraient « pas une priorité »: c’est pourquoi l’Arabie saoudite n’insistera pas pour qu’Israël accepte de leur accorder des avantages et des concessions significatifs. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane souhaite bien maintenir une alliance stratégique régionale et que l’Arabie saoudite soit définie comme un allié non membre de l’OTAN – un statut déjà accordé à Israël.

L’Arabie saoudite est notamment intéressée par une promesse américaine de soutien en cas d’attentat, comme cela s’est produit en septembre 2019 lors de l’attaque de missiles contre ses sites pétroliers qui avait provoqué un bouleversement dans le pays et dans les marchés mondiaux. 

« La normalisation se fera entre Israël et l’Arabie saoudite et si les Palestiniens s’y opposent, le royaume poursuivra son chemin », a déclaré à Reuters notre source au Moyen-Orient: « L’Arabie saoudite soutient un plan de paix pour les Palestiniens, mais cette fois, elle prend soin d’elle-même ».

Les États-Unis seraient donc disposés à entretenir avec l’Arabie saoudite une relation de sécurité similaire à celle avec Israël, qui comprend la fourniture d’armes américaines avancées et des exercices de défense conjoints des deux armées. Mais les États-Unis ne seraient pas prêts à maintenir une alliance de type OTAN, où si l’un des membres est attaqué, cela est considéré comme une attaque contre tous les membres de l’alliance, a indiqué une autre source à Washington.

Selon une autre source au Moyen-Orient citée par Reuters, Riyad est également prête à faire des compromis sur la question du nucléaire civil, qui constitue la principale opposition du côté israélien. Selon elle, l’Arabie saoudite serait prête à signer l’article 123 de la loi américaine sur l’énergie atomique, qui traite de la coopération avec les États-Unis – une démarche qu’elle avait auparavant refusé d’effectuer.

Pour sa part, le Premier ministre israélien a salué la possibilité d’une paix « historique » avec l’Arabie saoudite, berceau de l’Islam, mais il lui reste à obtenir l’approbation des partis de sa coalition d’extrême droite qui rejettent toute concession aux Palestiniens, alors que MBS a évoqué la nécessité pour Israël de « faciliter la vie des Palestiniens », sans faire aucune mention de la création d’un État palestinien.

Pendant ce temps, Mahmoud Abbas continue à prêcher pour le droit des Palestiniens à un État dans les frontières de 1967, y compris Jérusalem-Est, avec un terme à la construction de colonies israéliennes. 

Cependant, toutes les sources ont déclaré qu’un accord saoudo-israélien ne résoudrait probablement pas ces problèmes critiques.

TJ avec AFP et Reuters

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